478 places supplémentaires vont être ouvertes en médecine dès 2017 mais quelles facultés sont concernées et dans quelles proportions ? L'arrêté établissant la répartition de ces places, fac par fac, est publié mercredi 11 janvier 2017. Pour la première fois, le numerus clausus dépassera cette année les 8.000 places.
D'après l'arrêté publié mercredi 11 janvier 2017, 478 places supplémentaires sont ouvertes en médecine à l'issue du concours de la Paces (Première année commune aux études de santé). Deux changements sont à noter par rapport aux informations publiées par l'Etudiant dès le 13 décembre 2016 : le numerus clausus 2017 de la faculté de Corte s'élèvera à 27 places au lieu de 25, et celui de l'université d''Aix-Marseille sera de 362 places au lieu de 390. Le tableau récapitulatif ci-dessous a été actualisé. In fine, le numerus clausus s'élève à 8.124 places et 26 facultés sont concernées.
L'arrêté précise également le nombre de places ouvertes à la rentrée 2017 pour les expérimentations permettant d'être admis directement en 2e année d'études de médecine après une ou plusieurs années de licence :
Angers | 47 |
Clermont-Ferrand 1 | 14 |
Paris 5 | 21 |
Paris 7 | 51 |
Paris 13 | 31 |
Poitiers | 10 |
Rouen | 35 |
Saint-Etienne | 11 |
Strasbourg | 16 |
Tours | 26 |
Deux semaines après l'annonce par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, de la hausse du numerus clausus en médecine, la répartition des 499 places supplémentaires – soit une hausse de 6,51 % – entre facultés a été arrêtée.
D'après le document que l'Etudiant s'est procuré, toutes les facultés ne sont pas concernées dans les mêmes proportions : seules 25 facultés sur 42 vont bénéficier de places supplémentaires et les hausses s'échelonnent de 2 % à 40 %.
Le numerus clausus pour 2017 va ainsi s'établir à 8.150 places pour la médecine, soit une augmentation supérieure à 1.200 places en dix ans. En 2015-2016, le numerus clausus en médecine avait déjà été augmenté de 149 places.
Une répartition décidée en dialogue avec les doyens
Pour la première fois cette année, "la répartition du numerus clausus ne s'est pas faite au niveau national mais a relevé d'une concertation avec les doyens", explique Jean-Luc Dubois-Randé, président de la Conférence des doyens de médecine. Il rappelle d'ailleurs que l'obtention des places supplémentaires est conditionnée au vote du conseil de gestion de chaque faculté. Un garde-fou visant à s'assurer que la hausse du numerus clausus n'aura pas d'incidence sur la qualité de la formation.
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À cet égard, tant l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France) que la Conférence des doyens de médecine insistent sur le fait que les places suplémentaires doivent être cohérentes avec les capacités de formation des facultés de médecine. "Les UFR de médecine doivent s'assurer que tous leurs étudiants suivent au moins un stage en médecine générale au cours de leur formation", insiste Antoine Oudin, le président de l'ANEMF.
C'est pour cette raison que certaines facultés, estimant qu'elles étaient au maximum de leur potentiel de formation, n'ont pas demandé de places supplémentaires.
25 facultés de médecine concernées
Sur les 25 facultés de médecine concernées par la hausse du numerus clausus, cinq connaissent une augmentation supérieure à 20 % : l'université Lyon 1 Sud (+ 41 %), l'UVSQ (université Versailles-Saint-Quentin, + 26 %), l'université catholique de Lille (+ 25 %), Nice (+ 24 %), et Lyon 1 Est (+ 22 %). À l'exception de Paris-Descartes, toutes les universités franciliennes bénéficient également d'une augmentation du numerus clausus.
À l'inverse, le nombre d'étudiants admis en 2017 n'augmentera pas à Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lille 2, Limoges, Nancy, Paris 5, en Polynésie française, à Reims, Rouen et Tours.
Dans 5 facultés, le numerus clausus est stable depuis 2014
Si l'on regarde l'évolution du numerus clausus depuis 2014, celui-ci est resté stable dans six facultés. Il s'agit des facultés de Brest, Nancy, Paris 5, de la Polynésie française et de Reims.
Répartition du numerus clausus fac par fac sur deux ans en médecine | ||||||
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Faculté | Numerus clausus en 2016-2017 | Augmentation par rapport à 2015-2016 | Taux d'augmentation | |||
Amiens | 206 | 6 | 3 % | |||
Angers | 187 | 17 | 10 % | |||
Antilles | 120 | 127 | 5 | 5,83 % | ||
Guyane | 7 | 2 | ||||
Besancon | 186 | 10 | 5,68 % | |||
Bordeaux | 340 | 6 | 1,80 % | |||
Brest | 171 | 0 | 0 | |||
Caen | 200 | 0 | 0 | |||
Clermont-Ferrand | 196 | 0 | 0 | |||
Corte | 27 | 2 | NC | |||
Dijon | 229 | 0 | 0 | |||
Grenoble | 190 | 0 | 0 | |||
Lille catho | 130 | 26 | 25 % | |||
Lille 2 | 458 | 0 | 0 | |||
Limoges | 141 | 0 | 0 | |||
Lyon-Est | 333 | 527 | 60 | 116 | 21,98 % | 28,22 % |
Lyon-Sud | 194 | 56 | 40,58 % | |||
Marseille | 362 | 47 | NC | |||
Montpellier-Nimes | 224 | 15 | 7,18 % | |||
Nancy | 308 | 0 | 0 | |||
Nantes | 223 | 5 | 2,29 % | |||
Nice | 157 | 30 | 23,62 % | |||
Noumea | 13 | 3 | 30 % | |||
Paris 5 – Descartes | 351 | 0 | 0 | |||
Paris 6 – Pierrre-et-Marie-Curie | 323 | 10 | 3,19 % | |||
Paris 7 – Diderot | 337 | 10 | 3,06 % | |||
Paris 11 – Paris-Sud | 150 | 20 | 15,38 % | |||
Paris 12 -Créteil | 175 | 20 | 12,90 % | |||
Paris 13 – Bobigny | 153 | 15 | 10,87 % | |||
Paris-Versailles | 145 | 30 | 26,09 % | |||
Poitiers | 205 | 8 | 4,06 % | |||
Polynesie francaise | 19 | 0 | 0 | |||
Reims | 201 | 0 | 0 | |||
Rennes | 220 | 20 | 10 % | |||
Rouen | 232 | 0 | 0 | |||
Saint-Denis – Réunion | 108 | 15 | 16,13 % | |||
Saint-Étienne | 149 | 10 | 7,19 % | |||
Strasbourg | 247 | 15 | 6,47 % | |||
Toulouse-Purpan | 252 | 10 | 4,13 % | |||
Toulouse-Rangueil | ||||||
Toulouse-Pharmacie | ||||||
Tours | 255 | 0 | 0 | |||
Total | 8.150 | 499 | 6,51 % |