Reportage

Une journée dans les pas d’un étudiant en médecine

Par Pauline Bluteau, publié le 22 février 2021
4 min

VIDÉO. Étudiant en deuxième année de médecine, Pierre-Alexis jongle entre ses cours à distance, ses TP et ses stages. Exceptionnellement, il nous a donné rendez-vous au centre de simulation de Rouen pour un atelier de sémiologie. L’occasion d’en savoir plus sur son futur métier.

À 14 heures ce lundi 15 février, une centaine d’étudiants en médecine attendent devant le Medical training center de Rouen (76). Les deuxième et cinquième années sont appelés par petits groupes pour se répartir dans les salles du centre de simulation. "Ah, c’est mon groupe, on doit aller à l’étage ", souffle Pierre-Alexis. Cette année, l’étudiant doit suivre neuf ateliers pratiques de sémiologie (étude des signes cliniques). Chaque TP dure une heure. Au programme de l’après-midi : l’appareil génital masculin.

Accompagnés par des chefs de clinique, les huit étudiants vont donc réaliser l’examen des testicules, celui de la prostate et apprendre à poser une sonde urinaire. L’objectif est à la fois de se familiariser avec les organes mais aussi de savoir reconnaitre les pathologies.

"Eviter la première fois sur un patient"

"Je vous montre comment on réalise l’examen et ensuite ce sera à votre tour", commente le docteur Annabelle Aublé, chef de clinique au service urologie de Rouen. Un à un, les huit étudiants en deuxième année de médecine apprennent donc les gestes qu’ils devront par la suite réaliser sur un vrai patient. "Bon, là, c’est un mannequin, il a les jambes coupées mais normalement tu devras bien te positionner à sa droite ou à sa gauche, pas au milieu", précise la chef de clinique pour détendre l'atmosphère. Selon elle, cette méthode d’apprentissage permet aux élèves de se préparer plus sereinement à leur futur métier. "Habituellement, ce sont des gestes qu’on apprend directement en stage…Vous vous rendez bien compte que réaliser pour la première fois un examen des testicules sur un vrai patient peut être à la fois gênant pour le patient lui-même mais aussi pour l’étudiant."

Pendant trois heures, les futurs praticiens apprennent à établir un diagnostic en détaillant l’aspect des organes, leur fermeté, leur texture… À chaque mannequin sa maladie : certaines sont bégnines, d’autres plus graves. "Après un examen comme celui-ci, si vous pensez à un cancer, comment vous l’annoncez à un patient, avec quels mots ?", demande le Dr Aublé.

En fin de séance, les étudiants apprennent également à poser une sonde urinaire. Là encore, plusieurs gestes techniques sont à maîtriser. Pour Pierre-Alexis qui a déjà appris les différentes pathologies en première année, ces ateliers sont l’occasion de s’entrainer. "On sait que si on se trompe ce n’est pas grave, cela nous donnera plus d’assurance quand il faudra le faire en stage." Dans quelques jours, le jeune homme va justement passer encore plus concrètement à la pratique à l’hôpital de Rouen, non pas en urologie mais au service neurologie.

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