Le rapport de stage représente la valeur ajoutée de votre expérience en entreprise. Il relate ce que vous en avez retiré, ce que vous avez appris, les compétences que vous pensez avoir acquises. Comment procéder pour éviter de se saborder ? L’Etudiant vous éclaire pour que votre rapport de stage soit un succès.
Le rapport de stage n’est pas un mémoire, mais c’est un document important, régulièrement exigé de la classe de troisième jusque dans le supérieur suivant le diplôme préparé. C’est donc un compte-rendu très professionnel de ce que vous avez vécu en entreprise, des savoir-faire et des savoir-être que vous avez acquis. Il n’est donc pas à prendre à la légère, surtout qu’il fait aussi parfois l’objet d’une évaluation orale devant un jury. Vous serez donc jugé sur vos capacités d’écriture autant que sur votre aisance à l’oral.
Prenez des notes pendant votre stage pour aider votre future rédaction
Pourquoi prendre des notes pendant votre stage ? Parce que vous risquez d’être submergé d’informations au début, plus encore si vous posez beaucoup de questions. Prenez des notes sur ce que vous entendez, ce que vous remarquez, ce qui vous plaît, ce qui vous semble être en lien avec votre sujet ou votre domaine d’activité. Amassez également des photos, des schémas, des organigrammes, tout ce qui pourrait éclairer et enrichir votre propos et votre thématique.
Si vous avez travaillé sur un aspect particulier ou un angle spécifique dans l’entreprise où vous étiez, il faut en définir éventuellement les termes afin de bien circonscrire votre périmètre d’intervention. Exemple : dire que vous avez étudié les composants d’une batterie de "véhicule" électrique n’est pas la même chose que d’énoncer que vous avez étudié les composants d’une batterie de "voiture" électrique. Une voiture est un véhicule parmi d’autres puisqu’un véhicule fait référence à tous les moyens de transport (avions, bateaux, voitures, chars militaires…). Bien définir les termes de son sujet permet d’éviter les… hors-sujets !
Ne pas argumenter une affirmation
Affirmer n’est pas prouver, vous connaissez l’adage ! Rester trop descriptif peut vous desservir. Vous devez décrire vos tâches, bien sûr, mais ne pas vous y attarder trop et montrer votre capacité à prendre du recul car c’est aussi cela qui sera évalué. Mais comment fait-on pour prendre du recul concrètement ? Vous pouvez décrire une activité en avouant que vous pensiez qu’elle allait se dérouler autrement (ou être réalisée avec d’autres outils, par exemple) mais vous avez intérêt à démontrer que vous avez compris pourquoi elle a été élaborée d’une certaine manière et pas d’une autre.
Copier-coller des contenus pris sur Internet
C’est facile, c’est rapide mais cela peut aussi être le moyen le plus… rapide justement de vous faire rater votre diplôme en ayant une mauvaise note et une mauvaise appréciation. Ne croyez pas que les professeurs soient dupes. Certains établissements possèdent aujourd’hui des logiciels anti-plagiat pour traquer les contenus dupliqués sur Internet. Ce qui intéresse vos professeurs, c’est votre vision personnelle du stage, pas celle de quelqu’un d’autre. Si vous souhaitez, en revanche, reprendre certains contenus sur le site de l’entreprise qui vous a accueilli, faites également attention, ou demandez au moins l’autorisation à votre tuteur de reproduire une phrase ou un paragraphe qui vous semble pertinent.
Oublier de dire ce que vous avez apporté à l’entreprise pendant votre stage
Si, si ! Votre période de stage est certainement pavée de missions, de petites victoires où l’on vous a fait confiance, où vous avez su vous rendre utile, où vous avez su montrer votre investissement, où vous avez été félicité pour avoir dépanné quelqu’un, démontré votre sens du travail en équipe, etc. Parlez de ces moments, décrivez-les, ils attestent qu’on peut vous faire confiance et que vous avez su vous rendre indispensable. De même, n'oubliez pas de valoriser les compétences que vous avez acquises pendant votre stage !
Mise en page : les erreurs dans la forme de votre rapport de stage à éviter
Ne pas suivre les directives données au départ
Couverture, page de titre, police et grosseur de caractère, interligne, etc., parfois les établissements ont un cahier des charges qu’il vous faut respecter. A vous ensuite d’innover, d’être imaginatif et créatif pour illustrer votre page de couverture. Les éléments que l’on vous demande souvent de faire apparaître sont : le nom de l’entreprise, celui de votre tuteur, votre nom et votre prénom, le nom du diplôme préparé ou de la classe (s’il s’agit du stage d’observation de troisième) ainsi que votre établissement de formation/collège, éventuellement les dates de votre période de stage. Dernier conseil : n’oubliez pas de paginer votre document !
Ne pas utiliser un style adapté
Lorsque vous parlez avec votre voisin, votre meilleur ami ou que vous vous adressez à un professeur, vous n’utilisez pas le même niveau de langue. Il en va de même pour l’écriture d’un rapport de stage. Vous ne vous adressez pas à un ami et votre vocabulaire ainsi que votre style doivent être appropriés pour l’écrit. Exemples : pas trop de "qui", de "que", de "on" qui alourdissent le style, pas d’utilisations récurrentes de verbes pauvres comme le verbe "faire". Usez - et abusez - des synonymes, évitez les longues descriptions, préférez des phrases courtes (une idée par phrase).
Négliger l’orthographe et la grammaire
Qu’il est désagréable pour un professeur de lire un rapport de stage émaillé de fautes d’orthographe et de grammaire ! Or le danger est le même pour nous tous : aspirés par un sujet, nous pouvons lire cinq fois la même phrase sans voir l’énorme faute d’orthographe qui s’y est glissée. Deux solutions : reprendre le texte quelque jours plus tard avec un œil neuf et/ou le faire relire par des proches (bons en orthographe et en grammaire, bien sûr !)
Mal structurer son plan
Quel que soit votre niveau (collège, lycée, supérieur), les grandes lignes d’un rapport de stage sont identiques. Soit vous êtes en posture d’observation, soit vous avez eu des responsabilités voire un projet à réaliser pendant votre stage et il faudra trouver le plan adéquat. Essayez de dégager de grandes thématiques, de ne pas trop déséquilibrer la longueur des parties et de trouver un fil conducteur entre chaque partie, comme si vous racontiez une histoire, tout en vous focalisant parfois sur une activité, un métier qui vous a plu, une réalisation à laquelle vous avez participé. Votre plan doit s’adapter au type de stage effectué.
Les petits plus pour gagner des points sur votre rapport de stage
Prévoir une page de remerciements
Placée à la fin ou au début de votre rapport, la page de remerciements de votre rapport de stage permet de rendre un hommage plus appuyé à votre tuteur et à tous ceux, dans l’entreprise, qui ont pris la peine de vous accueillir, de vous guider, de vous consacrer du temps, de vous faire confiance, voire de vous confier des responsabilités. Inutile en revanche de remercier votre famille !
De l’utilité des annexes
Les annexes, souvent présentes à la toute fin du rapport de stage servent, par exemple, à rassembler tout ce qui n’a pu être mis dans le texte. On peut y trouver un organigramme de l’entreprise, des photos de lieux importants, des activités réalisées par l’élève, voire un glossaire si certains termes sont spécifiques à un secteur d’activités et mal connus du grand public. Tout cela étaye le contenu sans le parasiter.
Soigner la présentation visuelle du document
Si vous ne souhaitez pas voir vos mots s’égrener sans fin au fil des pages, vous pouvez aérer votre texte en prévoyant des paragraphes courts, en insérant des listes à puces pour donner forme à une énumération. Vous pouvez également glisser des tableaux ou des encadrés pour faciliter la lecture… Bref, soigner votre mise en page est capital.
Mettre de la couleur n’est pas interdit (pour les titres de parties et les intertitres, par exemple). La page de titre sera particulièrement propice à faire preuve de créativité pour donner au lecteur envie d’aller plus loin dans la lecture.
En conclusion, le rapport de stage doit prouver que vous avez su : - prendre du recul sur ce que vous avez vécu au point de vue professionnel, voire même personnel, humain. - mieux vous projeter dans un secteur et faire mûrir votre projet professionnel ou d’orientation.