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Service national universel : des lycéens ont présenté les 13 tenues en lice

Pour les lycéens, créer la tenue pour le SNU leur à demander de réaliser un projet de A à Z, avec une charte et des délais à respecter.
Pour les lycéens, créer la tenue pour le SNU leur à demander de réaliser un projet de A à Z, avec une charte et des délais à respecter. © plainpicture/Bernd Schumacher
Par Pauline Bluteau, publié le 09 avril 2019
5 min

VIDÉO. Le 29 mars 2019, une vingtaine de lycéens étaient au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse pour présenter les futures tenues des volontaires au service national universel. En attendant le verdict du jury, témoignages à chaud et en images des apprentis designers.

La pression redescend enfin pour les lycéens. Après plus d’un mois de travail intensif, les élèves âgés de 15 à 18 ans sont venus présenter leur projet au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, à Paris, devant quatre membres du jury et Gabriel Attal, le secrétaire d’État en charge du SNU (service national universel). "J’ai du mal à trouver mes mots, je suis désolée", s’excuse Chloé, quelques minutes après son entretien. "C’est la pression qui retombe, on est debout depuis 4h30 ce matin", explique la proviseure du lycée Reffye à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Leur mission : créer une tenue spéciale pour habiller les jeunes volontaires au SNU "afin de fédérer la jeunesse autour des valeurs de la République".

Lancé le 18 février 2019, le concours opposait 13 lycées professionnels et technologiques venant des 13 départements français qui accueilleront les volontaires au SNU en juin prochain. Pour rappel, 2.000 à 3.000 jeunes doivent participer au dispositif dès 2019, avant sa généralisation en 2020.

L’engagement et la solidarité comme grands principes

Symboles, couleurs, devise, année de promotion… Les participants avaient tous une charte bien précise à respecter. Ce qui ne les a pas empêchés de faire preuve d’originalité. "J’ai dessiné l’Arc de Triomphe avec, autour, les principes de la République, à savoir indivisible, laïque, sociale et démocratique. J’ai essayé de représenter une échelle aux couleurs de la France comme pour désigner le chemin qui nous mène jusqu’au monde adulte", détaille Chloé, 18 ans, en terminale métiers de la mode à Tarbes.

De son côté, le lycée Bertrand-Duguesclin, à Brech (Morbihan) a misé sur 14 projets. "Le jury a insisté pour qu’on leur montre les projets de chaque élève, raconte Amanda, 18 ans, en bac professionnel communication visuelle plurimédia. Mais ce qui revient le plus souvent, c’est la poignée de main qui symbolise la collaboration, la solidarité, la fraternité…"

Quant au lycée Le Corbusier à Tourcoing (Nord), Inès et Hamza ont présenté une cocarde bleu-blanc-rouge avec pour devise "Jeunesse engagée". "En fonction des messages qu’on voulait transmettre, on a mis nos idées en commun. Malgré quelques petites disputes, cela reste une expérience très positive", estime Inès, 15 ans, en seconde communication visuelle.

Un travail d’orfèvre

Les candidats sont unanimes sur un point : travailler sur ce projet s’est révélé vraiment enrichissant. "On a pu montrer ce qu’on voulait, c’était super et c’est pour la bonne cause", s’exclame Mariam, une lycéenne morbihannaise.

Dans le département du Nord, les élèves ont assimilé ce projet à un vrai travail de professionnel. "Cela leur a permis de réaliser un projet de A à Z, avec une charte et des délais à respecter, comme un client pourrait réellement leur demander", juge leur professeur principal. Réflexion en termes de faisabilité technique, mais aussi de coût : les élèves ont dû penser à tout.

"On a même fait sérigraphier notre cocarde sur un polo pour voir le résultat", ajoute Inès. "Même si ce n’était pas toujours facile, on s’est tous donné à fond et, finalement, on s’est beaucoup amusé. Je pense qu’on a fait du bon travail", poursuit Hamza. Un avis partagé par leur professeur : "C’est vrai que je suis très fier de ce qu’ils ont produit et de la maturité dont ils ont fait preuve, ce n’est pas tous les jours qu’on laisse la chance à la filière professionnelle de s’exprimer."

Pour Chloé aussi, l’expérience semble positive. "J’ai l’impression que mon travail a payé et que je n’ai pas fait tout cela pour rien", conclut-elle.

Le jury, composé de Benoît Puga (grand chancelier de la Légion d’honneur et ancien chef d’état-major particulier de deux présidents de la République), Marie Trellu-Kane (présidente et fondatrice d’Unis-Cité), Simon Porte-Jacquemus (créateur) et Rosette Etoumbakoundou (élue au Conseil national de la vie lycéenne), doit rendre son verdict définitif la semaine du 15 avril 2019. En attendant, voici les impressions des apprentis stylistes en vidéo.

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