Bac pro : vers un avancement des épreuves au mois de mars ?
La nouvelle terminale envisagée dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle va entraîner des changements importants pour cette dernière année au lycée. Dans les discussions, une modification du calendrier des épreuves du bac est envisagée.
"Mettre en place une année de terminale sur mesure." En ces termes, le ministère de l'Éducation nationale annonçait, en mai dernier, sa volonté de remanier la dernière année en lycée professionnel. Et après le report des épreuves de spécialité du bac général et technologique de mars à juin, dès 2025, les épreuves du bac pro pourraient être décalées de juin... à mars.
Concrètement, les lycéens devront choisir entre poursuivre leurs études ou s'insérer dans la vie professionnelle après leur dernière année de lycée.
Deux voies possibles en terminale
Un choix pas anodin puisqu'il déterminera la fin de l'année de terminale. Les élèves qui se positionneraient sur une poursuite d'études suivraient quatre semaines de cours intensifs d'enseignements généraux et professionnels, pour se préparer à l'enseignement supérieur. Alors que ceux qui choisiraient de s'insérer dans l'emploi verraient leur durée de stages augmentée de 50%.
Pour Sigrid Gérardin, co-secrétaire générale du SNUEP-FSU (syndicat d'enseignants de l'enseignement professionnel public) cette nouvelle mouture revient à "scinder la classe en deux et va nécessiter une réorganisation complète de l'année de terminale sur le modèle de ce qui a été tenté en voie générale et technologique".
Un nouveau calendrier pas effectif avant l'année prochaine
Dans le communiqué détaillant la réforme, le ministère de l'Éducation nationale annonce en effet que la transformation de l'année de terminale permettra aux lycéens "de passer certaines épreuves plus tôt dans l’année scolaire". Ce qui génère les mêmes inquiétudes qu'en bac général et techno. "Le gros risque est de voir bondir l'absentéisme, notamment de ceux qui choisissent de poursuivre leurs études, et les professeurs craignent déjà de ne pas pouvoir finir les programmes", développe Sigrid Gérardin.
Lors de la conférence de presse de rentrée de la FSU (fédération syndicale unitaire) ce jeudi 7 septembre, la responsable syndicale a laissé échapper que "le projet initial était d'avancer les épreuves en mars" afin de permettre le doublement des stages. "Des concertations avec le cabinet de Carole Grandjean se mettraient en place", a-t-elle indiqué.
Une information tempérée par le cabinet de la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, contacté par l'Etudiant. "Des réflexions commencent à être menées mais aucune date précise d'avancement des épreuves n'a été évoquée". Tout en précisant que si avancement des épreuves il devait y avoir, "ce nouveau calendrier ne serait pas effectif avant l'année prochaine (l'année scolaire 2024-2025, NDLR)".
