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Police et gendarmerie : les infos pour bien vous défendre aux concours

Pour entrer dans la police nationale, il vous faudra au minimum le bac.
Pour entrer dans la police nationale, il vous faudra au minimum le bac. © ©Chen Yichen/XINHUA-REA
Par Martin Rhodes, publié le 18 octobre 2017
8 min

Le 19 octobre 2017, le président de la République Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de créer 10.000 postes de policiers et de gendarmes pour "répondre à la menace terroriste". Si ces métiers vous intéressent, l'Etudiant fait le point sur les différents concours.

Et si vous décidiez de devenir policier ou gendarme ? Le 19 octobre 2017, le président de la République a annoncé 10.000 recrutements lors de son discours devant les forces de sécurité intérieure. Si ces carrières vous tentent, il faudra d'abord passer un concours. Pour chaque métier, voici le niveau requis et les épreuves à passer.

Commissaire de police : une dizaine d'épreuves

La formation, rémunérée 1.557 €, se déroule sur deux ans à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (69). Pour pouvoir candidater au concours externe, vous devez être titulaire d'un bac+5, être de nationalité française et "de bonne moralité", c'est-à-dire avoir un casier judiciaire vierge. La date d'ouverture des inscriptions au concours 2018 n'est pas encore connue. Tout se fait en ligne sur le site de la police nationale.

La phase d'admissibilité est à elle seule un véritable parcours du combattant. Elle comprend une dissertation d'une durée de cinq heures "sur un sujet d'ordre général relatif à l'évolution des idées et des fait politiques, économiques et sociaux en France et dans le monde depuis 1900 jusqu'à nos jours". L'épreuve suivante, d'une durée de quatre heures, vous amène à résoudre un cas pratique à partir d'un document à "caractère administratif".
L'admissibilité comprend également un questionnaire à choix multiples (QCM) ou à réponses courtes d'une durée d'une heure pouvant porter sur l'actualité politique française et internationale, le fonctionnement institutionnel politique français et européen, ou encore les règles du comportement citoyen. Cette épreuve est suivie par deux compositions de trois heures chacune. Les sujets peuvent notamment porter sur le droit pénal, le droit administratif ou les libertés publiques.
Après un parcours d'habileté motrice et un test d'endurance cardio-respiratoire, vient la phase d'admission. Celle-ci commence par 3 heures 30 de tests psychotechniques écrits visant à évaluer votre profil psychologique et votre capacité à travailler en groupe. S'ensuivent une épreuve de gestion du stress et une épreuve orale de mise en situation individuelle ayant pour but d'évaluer vos capacités managériales, votre rapport à l'autorité et votre "adhésion aux valeurs".
La suite ? Une épreuve collective de 35 minutes pour évaluer votre façon de vous exprimer, ainsi que vos capacités relationnelles et décisionnelles, à faire passer vos idées et à prendre en compte les avis extérieurs. L'épreuve orale de langue étrangère est la toute dernière étape avant l'entretien avec le jury.

Officier de police : QCM et gestion du stress

La formation, d'une durée d'un an et demi rémunérée 1.325 €, se déroule à l'ENSP (École nationale supérieure de la police de Cannes-Écluse, 77). La date d'ouverture des inscriptions au concours 2018 n'est pas encore connue. Tout se fait en ligne sur le site de la police nationale. Pour candidater, vous devez être titulaire d'une licence ou d'un diplôme de niveau bac+3.

Comme pour le concours de commissaire, la phase d'admissibilité s'ouvre sur une épreuve de culture générale, une épreuve de résolution d'un cas pratique et un questionnaire à choix multiples ou à réponses courtes. Les aspirants officiers ont ensuite une heure pour répondre à un QCM portant sur le droit administratif ou les libertés publiques, avant de plancher, pendant trois heures, sur l'épreuve de droit et/ou de procédure pénale.
La phase de pré-admission comprend plusieurs exercices physiques. Bien qu'elle ne comporte pas d'épreuve collective, la phase d'admission des officiers est très proche de celle des commissaires. Elle se compose de tests psychologiques écrits, d'une épreuve de gestion du stress, d'une épreuve de mise en situation individuelle et, enfin, d'un entretien avec le jury.

Gardien de la paix : orthographe et analyse de la situation

La formation, rémunérée 1.364 € en région parisienne, se déroule dans les ENP (écoles nationales de police). Pour candidater, vous devez être titulaire du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent. Les conditions d'accès sont les mêmes que pour le concours de commissaire. La date d'ouverture des inscriptions au concours 2018 n'est pas encore connue. Tout se fait en ligne sur le site de la police nationale.

L'admissibilité comprend une étude de texte d'une durée de 2 heures 30, ainsi qu'une série de questions courtes visant à évaluer votre capacité à repérer et à analyser des informations contenues dans un texte. Les tests psychotechniques, d'une durée de 2 heures 30, ont quant à eux pour but d'évaluer votre profil psychologique. La phase d'admissibilité comprend également deux QCM, portant notamment sur l'orthographe, la grammaire, des calculs arithmétiques et algébriques simples, ou encore des exercices de logique.
La pré-admission comprend exactement les mêmes exercices physiques que ceux du concours de commissaire. L'admission est quant à elle constitué d'un test interactif d'une durée de 20 minutes faisant appel à votre déontologie et à votre mémoire visuelle. Comme pour les concours de commissaire et d'officier, s'ensuivent une épreuve de gestion du stress, une conversation en langue étrangère et un entretien avec un jury. Ce dernier évalue votre aptitude et votre motivation pour devenir gardien de la paix.

Officier de gendarmerie : esprit et corps sains

Le cursus, rémunéré 1.350 €, se déroule sur deux ans à l'EOGN (École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun, 77). Les inscriptions au concours sont ouvertes jusqu'à 29 janvier 2018 inclus. Tout se fait en ligne sur le site lagendarmerierecrute.fr.

Pour candidater, il faut être titulaire d'un master ou d'un diplôme/titre de niveau 1. Les épreuves d'admissibilité se font à l'écrit. Elles comprennent des questions de culture générale (5 heures), la synthèse d'un dossier (4 heures), une "épreuve à option" en droit pénal ou public, finances publiques, sciences économiques et de gestion ou histoire/géographie (4 heures), ainsi que plusieurs tests psychotechniques.
Les épreuves d'admission se font quant à elle essentiellement à l'oral. Elles comprennent un entretien avec un psychologue ou un jury (1 heure 10), une épreuve sur le thème de la défense et de sécurité (1 heure 10), ainsi qu'une épreuve en anglais, allemand, espagnol ou italien (1 heure 10). La phase d'admission englobe également une épreuve sportive de natation (50 mètres nage libre), vitesse (50 mètres), demi-fond (3.000 mètres), tractions et abdominaux.

Sous-officier de gendarmerie : la logique avant tout

La formation, d'une durée de 12 mois et rémunérée 1.417 €, est dispensée au sein des écoles de gendarmerie de Châteaulin (29), Chaumont (52), Montluçon (03), Tulle (19) et Dijon (21). Pour candidater, il faut être de nationalité française et titulaire du baccalauréat. La date d'ouverture des inscriptions au concours 2018 n'est pas encore connue. Tout se fait en ligne sur le site lagendarmerierecrute.fr.

Les épreuves d'admissibilité comprennent une composition de culture générale (3 heures), un QCM composé de suites ou d'ensembles logiques (35 minutes) et une épreuve en langue étrangère (30 minutes). Les candidats admissibles remplissent deux "inventaires de personnalité" en vue de l'entretien individuel avec un psychologue.
L'admission se fait à l'oral, en présentiel ou à distance via visioconférence. Après l'entretien avec un psychologue, vient l'entretien avec le jury. D'une durée totale de 30 minutes, il porte sur "les grandes questions d'actualité" et sur vos motivations. La phase d'admission s'achève par l'épreuve physique de gendarmerie (EPG).

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