Portrait

Anne-Laure, dermatologue : "J'examine, décris, cherche, bref, j'enquête"

Le dermatologue exerce un métier humain, qui nécessite de savoir écouter les gens et les interroger.
Le dermatologue exerce un métier humain, qui nécessite de savoir écouter les gens et les interroger. © William Beaucardet pour l'Étudiant
Par Martin Rhodes, publié le 13 novembre 2015
2 min

Regarder, toucher et écouter ses patients, c'est ce qui permet au dermatologue de les soigner. Un métier visuel qu'Anne-Laure exerce pour l'instant à différents endroits, remplaçant ses confrères en congé.

Les patients d'Anne-Laure Breton ont entre deux mois... et plus de cent ans. "Les problèmes et maladies de peau concernent hommes et femmes de tous âges et de tous milieux", explique-t-elle. Son quotidien ? Recevoir "15 à 25 patients par jour, sachant que les consultations en dermatologie durent 20 minutes minimum", détaille la jeune femme.

Soigner un mal externe

Ses patients consultent pour les problèmes de grains de beauté, de lésions éventuellement cancéreuses, des infections de la peau et des maladies, sans oublier... les soucis d'acné. Un quotidien peu glamour qui n'a jamais rebuté la dermatologue. "Je me suis inscrite en médecine dans l'idée de devenir chirurgienne, car je suis manuelle. Pendant mon externat, j'ai découvert la dermatologie et j'ai été attirée par le côté visuel de ce métier : le mal dont souffrent les patients n'est pas interne, ils nous le montrent et nous établissons notre diagnostic en discutant avec eux pour comprendre leur mode de vie, sans avoir recours à des examens complémentaires. Et puis, la dermatologie n'implique pas de gardes de nuit !"

Une enquête humaine

Diplômée en médecine et détentrice de deux diplômes complémentaires (en chirurgie et en dermatologie et médecine interne), Anne-Laure a été chef de clinique pendant deux ans. Elle assurait des consultations dans un hôpital et formait des internes. Depuis 2010, elle exerce en libéral, réservant une demi-journée par semaine à des actes de chirurgie médicale en hôpital. Ouvrir son cabinet ? « C'est comme monter une entreprise. On loue ou on achète un local et du matériel. Mais là, on est certain d'avoir du travail." Préférant la diversité, elle a choisi de remplacer des dermatologues en congé.
Son conseil ? "Un dermatologue est avant tout quelqu'un qui regarde, touche et écoute ses patients. Il exerce un métier humain qui nécessite d'aimer les gens, et aussi de savoir les interroger, un peu comme pour une enquête : on examine, on décrit, on cherche."

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