Décryptage

Quelles études pour travailler dans le domaine de la joaillerie/bijouterie ?

Métier bijouterie joaillerie
Métier bijouterie joaillerie © Adobe Stock
Par Valentin Moinard, publié le 25 janvier 2021
6 min

Véritable référence dans le monde du luxe, la France propose de nombreuses formations pour travailler dans la joaillerie et la bijouterie. Zoom sur les multiples choix qui s’offrent aux élèves voulant étudier dans ces domaines.

Envie de devenir bijoutier, sertisseur, gemmologue, orfèvre ou joaillier ? Ça tombe bien, des formations sont possibles en France, et elles sont nombreuses ! Surtout, elles sont disponibles pour des élèves de tous niveaux d’études.

La première façon d’intégrer le domaine, est de passer par un CAP (Certificat d’aptitude professionnel) art et technique de la bijouterie-joaillerie. Deux options s’offrent alors à vous : une formation de deux ans après le brevet, ou en un an en post-bac. C’est ce qu’a choisi Loanne, étudiante à l’Institut de Bijouterie de Saumur « On a beaucoup de cours de l’histoire des arts et des bijoux par exemple. Mais surtout on est tous les jours à l’atelier, c’est une formation très complète ».

« L’idée de ce CAP est de former des élèves à faire de la réparation dans des ateliers, et de la création sur mesure aussi. Ils sont 70% du temps en atelier », ajoute Élise Gobin, responsable de la formation à l’École des Etablières, qui propose aussi ce diplôme.

Joaillerie/bijouterie : une année d’étude peut suffire

Une fois cette formation, validée, les étudiants ont ensuite plusieurs choix. Ils peuvent immédiatement intégrer le marché du travail s’ils en ont l’envie et surtout l’opportunité. Ils ont également la possibilité de continuer leurs études, et de pourquoi pas un autre CAP spécialisé dans un autre domaine. Après le CAP « classique », les étudiants ont aussi l’opportunité de valider un diplôme équivalent licence en faisant un Diplôme national des métiers d’art et de design (DNMADE).

Ils peuvent par ailleurs valider un diplôme de niveau Bac +2 en faisant un Brevet des métiers d’art (BMA). « Les possibilités sont vraiment nombreuses, explique Laure Boulard, professeur de bijouterie à L’École Boulle. Les élèves ont aussi la possibilité, s’ils le souhaitent, de faire un autre CAP ou une année de mention complémentaire pour se spécialiser dans un domaine. » Certains vont ainsi pouvoir se tourner vers le sertissage, quand d’autres pourront préférer le polissage.

Un domaine riche en possibilités et en disciplines

Autre prestigieux établissement, la Haute École de Joaillerie de Paris propose elle aussi une formation en trois ans dans le domaine de la bijouterie et de la joaillerie, possible après le bac. Pour accéder à ce certificat supérieur joaillier (CSJ), comme pour la majorité des formations dans le monde de la bijouterie et de la joaillerie, il faut passer un concours. Au programme ici, modélisation 3D, test de culture générale ou encore découpe de métal, et gouachés. « Une fois entrés, on apprend à faire des pièces complexes afin d’être capables plus tard de proposer aux clients la vision de la pièce qu’ils veulent », explique Camille Mouchès, étudiante de l’école.

Objectif pour elle comme pour ses camarades à la fin de leurs études : intégrer les grandes maisons de joaillerie de la Place Vendôme à Paris, les sous-traitants de ces grandes maisons, ou les bijouteries. « On ne se rend pas bien compte, mais un bijou ou un joyau représente énormément de travail, c’est presque de la mécanique. Ce sont des petites pièces qui doivent être capables de coulisser, de s’ouvrir, de se fermer… Le tout en étant créatif ! »

Pas besoin d’être forcément manuel pour travailler en joaillerie/bijouterie

Outres les écoles évoquées précédemment, de nombreux autres établissements forment aux métiers de la bijouterie ou de la joaillerie. On peut ainsi citer l’École nationale supérieure des arts décoratifs, le Laboratoire français de gemmologie ou encore l’Académie des métiers d’arts. Mais il y a aussi d’autres façons de travailler dans ce monde, sans toucher directement les bijoux.

A Sup de Luxe, un MBA (Master of business administration) est proposé pour les étudiants désirants par exemple travailler dans le marketing ou le business du luxe. « Évidemment on travaille avec la bijouterie et la joaillerie. Mais plus généralement on a aussi d’autres éléments du luxe, comme la maroquinerie ou l’horlogerie, car cela représente un tout », développe Thibaut de la Rivière, directeur de l’école. Chaque année, des étudiants venant d’une formation plus manuelle font d’ailleurs le choix de rejoindre Sup de Luxe afin d’acquérir d’autres compétences en vue d’entreprendre.

A l’École Boulle, une formation de niveau équivalent au Master 1, appelée DSAA (Diplôme supérieur d’arts appliqués) est aussi dispensée. Là-encore, le but peut-être de former des étudiants prêts à monter leur entreprise ou à devenir chefs de projets. Les perspectives sont nombreuses, il ne reste plus qu’à trouver la bonne !

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