Internat : Les "docteurs juniors" vont travailler en autonomie supervisée
Les étudiants en fin de troisième cycle des études de médecine et de pharmacie inscrits en biologie médicale doivent apprendre progressivement à exercer en toute autonomie. Comment vont travailler ces internes qui bénéficient désormais du statut de "docteur junior"? Le référentiel de mise en situation vient d'être publié.
Le "docteur junior" est supervisé par un praticien senior
. "Le 'docteur junior' va tout d’abord faire un bilan avec son coordinateur de spécialité et son responsable de lieu du stage sur ce qu’il peut accomplir en autonomie, c’est-à-dire en supervision indirecte. L'étudiant pourra à tout moment, lorsqu'il est seul face au patient pour faire un acte précis, avoir recours au praticien qui le supervise. Pour certains actes, le 'docteur junior' sera encore supervisé, en cas de besoin", décrypte Sébastien Villard, vice-président chargé des études médicales à l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).
"Un référentiel trop généraliste" pour l'InterSyndicale Nationale des Internes
La mesure concernera, dès le 1er novembre 2020, les internes entrés en phase socle à la rentrée universitaire 2017 et inscrits dans des diplômes d’études spécialisées (DES) d’une durée de quatre ans. Toutes les spécialités sont concernées à part la médecine générale dont les internes effectuent deux et non trois phases en troisième cycle. La grille de rémunération n’a pas encore été dévoilée.
qui a dénoncé, dans les colonnes du Quotidien du médecin, "un référentiel trop généraliste". "Nous revendiquons des tâches mieux définies par les 'docteurs juniors' dans chaque spécialité car si certaines maquettes de DES sont très bien faites d'autres sont moins précises", explique Nawale Hadouiri, vice-présidente du syndicat en charge des dossiers sur l'enseignement supérieur.