Portrait

Emma, en DNMADE : "Le cinéma d’animation, ce n’est pas que pour les enfants !"

Emma, étudiante en DNMADE, en pleine création d'un projet d'animation.
Emma, étudiante en DNMADE, en pleine création d'un projet d'animation. © Photo fournie par le témoin
Par Lola Fourmy, publié le 27 octobre 2021
4 min

Emma, 20 ans, est étudiante en troisième année de DNMADE "Cinéma d’animation au service du réel" à l'Institut Sainte-Geneviève, à Paris. Une formation qui lui permet de lier créativité et diffusion de messages concrets. Elle raconte ses études, loin des idées reçues.

Emma l’admet, elle s’est retrouvée dans une filière cinéma d’animation un peu par hasard, mais elle en est aujourd’hui ravie. Après un bac littéraire, c’est maintenant en DNMADE (diplôme national des métiers d'art et du design) "Cinéma d’animation au service du réel" que cette amatrice de dessin trouve son bonheur. "La différence avec la section narration c’est que nous ne sommes pas dans la fiction. On fait de l’animation pour des reportages, des documentaires, de la publicité…", résume-t-elle.

Et si l’animation au service du réel est moins connue, elle est pourtant très riche. "Dans un reportage, ça permet de créer une image manquante dans un récit historique. Au niveau de l’information, c’est aussi très utile pour faire comprendre un chiffre et dans la publicité, le dessin a vraiment un charme en plus ! On apprend toutes les techniques et on les met au service de notre créativité, c’est ça que j’aime."

Patience et minutie, deux qualités indispensables dans le cinéma d'animation

Après une première année plutôt généraliste, Emma a appris des techniques plus particulières. Aux cours de cinématographie, de modèle vivant, d’anatomie et de communication s’ajoutent des disciplines spécifiques comme le stop motion, autrement dit l’animation en volume avec de vrais objets que l’on prend en photo, mouvement après mouvement, puis que l’on anime via un logiciel. Concrètement, le film Wallace et Gromit de Nick Park a été réalisé grâce à cette technique. Mais pour cela, il faut de la patience !

"Pour un film d’animation de deux ou trois minutes, il peut y avoir une cinquantaine d’heures de tournage", explique-t-elle. "Moi qui n’étais pas du tout patiente, ni minutieuse, je me rends compte que j’ai vraiment évolué. Je suis beaucoup plus soigneuse et tellement passionnée par ce que je fais, que je peux y passer des heures sans m’ennuyer."

Donner du sens à la créativité

Si l’étudiante parisienne a toujours aimé dessiner, elle l’assure, cela s’apprend et ne doit pas être un obstacle. "L’important c’est surtout d’être motivé. Vu qu’on travaille énormément avec la photo pour la technique du stop motion, on ne doit pas forcément savoir dessiner à la perfection, contrairement à la fiction. Ce qui compte c’est d’avoir un message et de réfléchir à la manière de le transmettre."

Son dernier projet, un film d’animation façon reportage sur… les pigeons à Paris. "Je me suis intéressée à leur histoire, qui est très liée à l’urbanisme, et j’ai fait un micro-trottoir pour avoir les avis des habitants que j’ai ensuite traduits en image d’animation. On pense souvent que le cinéma d’animation est réservé aux enfants mais pas du tout, au service du réel elle peut aussi apporter une grande liberté dans la créativité", conclut, enthousiaste, l'étudiante.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !