Reportage

Rentrée 2023 : "Je suis impatiente de savoir ce qu'est une école de commerce"

Distribution des badges, visite du campus, amphi de présentation... C'est l'heure de la rentrée pour les nouveaux étudiants de l'Iéseg.
Distribution des badges, visite du campus, amphi de présentation... C'est l'heure de la rentrée pour les nouveaux étudiants de l'Iéseg. © Agnès Millet / L'Etudiant
Par Agnès Millet, publié le 01 septembre 2023
1 min

Ce 29 août, près de 600 élèves ont fait leur rentrée, à l'Iéseg, au campus de La Défense. À peine bacheliers, ces tout jeunes étudiants découvrent leur école de commerce post-bac et se mettent timidement dans le bain d'un cursus de cinq ans durant lequel ils apprendront, peu à peu, l'autonomie.

En ce frais mardi matin de fin août, à La Défense (92), des passants un peu atypiques patientent, près de la Grande Arche. Si la majorité des salariés, bourdonnant habituellement dans les tours voisines, sont encore en vacances, la journée s'annonce plus studieuse pour ce nouveau contingent.

Car ceux-là sortent du lycée et frissonnent un peu à l'idée de se lancer dans la vie étudiante. Aujourd'hui, ils sont plus de 600 étudiants à faire leur rentrée de première année dans l'enseignement supérieur sur le campus parisien de l'Iéseg. Bac en poche, ils partent pour un cursus de cinq ans.

"Ce matin, je suis un peu stressée mais surtout impatiente de savoir ce qu'est une école de commerce", confie Céleste. Son amie Victorine, issue du même lycée de Sannois (95), "n'a pas vraiment peur, sauf peut-être sur le fait de rencontrer de nouvelles personnes, car nous ne serons pas dans la même classe."

Même discours chez Arthur et Théophile, qui ont grandi à Chaville (92). "Depuis la 6e, on a fait notre scolarité avec les 120 mêmes personnes. Là, c'est un nouveau défi. On va se familiariser avec l'école et commencer l'année du mieux possible !", s'exclame ce dernier.

Céleste et Victorine (de g. à dr.) et Arthur et Théophile (de g. à dr.) appréhendent un peu de rencontrer de nouvelles personnes.
Céleste et Victorine (de g. à dr.) et Arthur et Théophile (de g. à dr.) appréhendent un peu de rencontrer de nouvelles personnes. © Agnès Millet / L'Etudiant

La rentrée pour les nouveaux étudiants de l'Ieseg

Convoqués à 10 heures, ils finiront cette première journée à 14 heures. Au programme : distribution des badges, visite du campus, amphi de présentation et forum des associations.

Les jeunes étudiants sont guidés et chaque étape est balisée. La chorégraphie est fluide mais, avec de tels effectifs, il y a quelques couacs. Un jeune homme ne sait pas dans quel groupe il est convoqué, tandis qu'un autre hésite à remplacer le prénom de son père, indiqué par erreur sur sa carte étudiante.

Dans le hall d'entrée, quelques banques tiennent leur stand pour proposer l'ouverture de compte courant. Premier jalon d'une vie administrative qui ne fait que commencer pour ces jeunes adultes.

"Bienvenue dans l'enseignement supérieur !"

À 13 heures, dans l'amphi, des dizaines d'étudiants écoutent Giorgio Gremese, directeur délégué des études bachelor. "Bienvenue dans l'enseignement supérieur ! Ce n'est pas le lycée. Ce n'est plus le lycée", rappelle-t-il. "Vous avez choisi d'intégrer l'enseignement supérieur. Vous devez assumer. Vous êtes les premiers acteurs de votre scolarité."

"Ils doivent comprendre qu'il faudra gagner progressivement en autonomie, mais que nous les accompagnons", confie-t-il ensuite.

En amphi, Giorgio Gremese donne aussi les clefs pour comprendre cet univers inconnu. Il présente les référentes planning et scolarité puis il brosse, dans les grandes lignes, l'emploi du temps de l'année. Les démarches pour contacter le psy sont également précisées.

Un point est fait sur le règlement pédagogique : la tolérance aux absences est plus que limitée et l'usage des téléphones restreint. Si la plupart des visages sont concentrés, en fond d'amphi, un smartphone s'illumine des couleurs d'un jeu vidéo.

À la découverte des étudiants de 2e année et des associations

Dans un hall, un peu plus bas, des étudiants aguerris tiennent les stands des associations. À 14 heures, il reste peu de bonbons à glaner sur les présentoirs mais la bonne humeur des 2e et 3e années reste au beau fixe.

Ils sont là pour animer les visites du site, guider les nouveaux venus et aller à leur rencontre lorsqu'il y a des temps morts. Et, bien sûr, ils répondent à toutes les questions sur leur association. "Au bureau des sports, il y en a pour tous les goûts : certaines associations sont sélectives, d'autres le sont moins. On leur décrit tout cela", sourit Cléa, qui s'occupe du fitness.

"C'est juste un premier bain pour connaitre nos associations. D'autres moments sont prévus d'ici la phase de recrutement", explique Elias, membre de l'AEIP (Association des étudiants de l'Iéseg Paris).

Ambitions pour la suite et premières impressions

Nicolas, nouvel intégré, a d'autres préoccupations. "Je suis plutôt travailleur : je voudrais me mettre au boulot au plus vite, parce que je vise les programmes d'excellence de l'école. J'aime bien aller en soirée, c'est un plus. Mais ce n'est pas ce que j'attends de mon cursus."

Dehors, quatre étudiantes livrent leurs premières impressions. Si Juliette et Iris trouvent le campus "assez grand", elles trouvent, avec Adèle, que la journée est "bien organisée".

Pourtant, certaines découvertes soulèvent peu d'enthousiasme. Devant son emploi du temps, Julia, qui finit parfois les cours à 21 heures, semble perplexe. Et pour Juliette, la principale différence avec la terminale réside dans le temps de trajet. "J'étais proche de mon lycée. Maintenant, j'ai 45 minutes de transports".

Juliette, Julia, Iris et Adèle (de g. à dr.) découvrent leur nouvel établissement pour cinq ans.
Juliette, Julia, Iris et Adèle (de g. à dr.) découvrent leur nouvel établissement pour cinq ans. © Agnès Millet / L'Etudiant

Une semaine de rentrée dédiée à l'accueil

"Lors de la rentrée, l'important est de bien accueillir les élèves pour qu'ils ne se sentent pas perdus et pour faire la transition avec le lycée. Cette année, nous avons réduit ce temps de trois semaines à une semaine. Cela leur permet d'être plus calmes", précise Giorgio Gremese.

Après le webinaire de la directrice générale, Caroline Roussel, de la veille et la rentrée en présentiel aujourd'hui, c'est au tour des parents, mercredi, d'avoir une présentation. En fin de semaine, des activités de groupes permettent aux étudiants de faire connaissance.

En partenariat avec des associations, elles les sensibilisent aux enjeux des transitions sociales et environnementales, ainsi qu'à leur territoire : Fresque du climat, collecte de nourriture dans un supermarché de La Défense et atelier data sur la collecte plastique fluviale, sur la Seine.

Les cours, eux, débutent le lundi 4 septembre. Cette fois, c'est la vraie rentrée et le début d'une aventure de cinq ans…

Une rentrée marquée par un nouveau partenariat stratégique avec Rubika

Le 29 août, l'Iéseg et Rubika annoncent leur partenariat stratégique global, lié à la pédagogie, la recherche et l’entrepreneuriat et qui s'inscrit dans une "vision de long terme", précise Stéphane André, directeur de Rubika.

L'école de commerce, dont le campus historique se situe à Lille, travaille depuis trois ans avec l'école de Valenciennes, spécialisée dans le jeu vidéo, l'animation et le design industriel. Les étudiants se rencontrent lors du projet Steam, dans le but de créer et valoriser un jeu vidéo.

Pour aller plus loin, les deux écoles ouvrent un bachelor commun en anglais, à la rentrée 2024. En recherche, des travaux seront menés sur le fonctionnement des équipes créatives et un centre sur la gamification est prévu pour analyser les effets pédagogiques du jeu dans l'apprentissage.

Par ailleurs, les élèves de Rubika pourront s'acculturer à l'entrepreneuriat dans les incubateurs de l'Iéseg et la création de start-up conjointes sera favorisée lors d'un événement dédié. Autant de nouvelles opportunités pour les nouveaux venus.

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