À l'université, des tests de positionnement pour accompagner les étudiants
Certaines universités proposent des tests de positionnement aux étudiants afin d’évaluer le niveau en français, en langues, en mathématiques, etc. De quoi se situer par rapport au niveau attendu à l’entrée en L1… Et chercher à s’améliorer !
Chaque année, des étudiants fraîchement arrivés en licence à l’université sont invités à passer des tests de positionnement. Objectif : évaluer leur niveau et ainsi savoir s’ils ont besoin d’un accompagnement spécifique, tel qu’un tutorat, des parcours différents, des ateliers de remise à niveau etc.
Ces tests – qui ne sont pas proposés dans toutes les facultés – peuvent être réalisés, en fonction des filières, dans différentes matières.
Des tests de positionnement pour axes d'amélioration
"On fait ces tests pour identifier les étudiants qui pourraient avoir besoin de ressources supplémentaires, explique Cindy Carrein, vice-présidente en charge de l'orientation et de l'accompagnement à la réussite étudiante à l’université de Rouen. Même si c’est rare, les étudiants qui montrent des capacités au-dessus des résultats attendus, peuvent obtenir la validation d’UE."
L’université propose ainsi un test de positionnement généralisé (Écrit +), dans le cadre de 21 formations. Ce test est destiné à 5.000 étudiants sur la base du volontariat. Cette année, ils sont 3.600 à y avoir participé.
D’autres tests sont propres à certaines formations. "Selon les résultats, on va proposer aux étudiants d’utiliser des ressources en ligne, des ateliers de remédiation, des ateliers de travail qui permettent d’acquérir des compétences, soit par des profs soit via des tutorats", précise Cindy Carrein.
Agathe, 19 ans, en L2 LLCER espagnol, a profité du test de positionnement en espagnol de l’université de Rouen. "Ça m’a été utile dans le sens où j’ai pu comprendre là où j’étais défaillante, raconte-t-elle. J’avais des difficultés en grammaire et en conjugaison, notamment avec le passé simple."
L’étudiante a ainsi pu être dirigée vers l’ARE (accompagnement de réussite de l’étudiant) et le tutorat. Elle a vu ses résultats au test augmenter entre sa L1 et sa L2.
Vers un accompagnement spécifique
À l’université Le Havre-Normandie, les étudiants en L1 de lettres, de sciences humaines et de DUPRESHE (diplôme d’université de préparation aux études en sciences humaines et économiques) sont quant à eux invités à passer des tests de positionnement spécifiquement en français.
"Le besoin de ces tests a été constaté par les enseignants, explique Elisabeth Robert-Barzman, directrice de l'UFR LSH de l'Université Le Havre Normandie. Car l’orthographe et l’expression des étudiants se dégradent." Les tests sont donc au programme de la pré-rentrée et il est possible de les repasser n’importe quand pour situer son niveau. Tous les étudiants ne les passent pas. Cette année, ils étaient 242.
Pour Milan, étudiant en L1 de géographie parcours histoire à l’université Le Havre-Normandie, passer un test de positionnement était une façon de "commencer [ses] études sur de bonnes bases".
"Mes résultats [au test, ndlr] étaient plutôt moyens, voire faibles, constate le jeune homme de 19 ans. Au niveau de la grammaire et de l’orthographe, il faut vraiment que je m’améliore. C’est important d’avoir un bon niveau en français car je vais être confronté à ces problématiques toute ma vie", précise-t-il.
Par la suite, Milan a choisi de s’entraîner en français "tous les jours, au moins dix minutes", à l’aide des tests Voltaire, et de suivre un tutorat, proposé par l’université. Bonus non négligeable : si les résultats de son test de positionnement se sont améliorés à la fin du semestre, il pourra bénéficier de 0,5 point de plus sur sa moyenne générale.
