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Après le Brexit, comment financer ses études au Royaume-Uni ?

Avec le Brexit, les frais de scolarité des étudiants internationaux peuvent varier entre 15.000 et 19.000 euros l’année.
Avec le Brexit, les frais de scolarité des étudiants internationaux peuvent varier entre 15.000 et 19.000 euros l’année. © Adobe Stock/proimagecontent
Par Juliette Chaignon, mis à jour le 29 mars 2023
5 min

Depuis le Brexit, faire ses études au Royaume-Uni est devenu très onéreux. Les frais de scolarité sont désormais à la charge des étudiants français, mais de plus en plus de bourses et aides financières voient le jour pour vous aider à financer votre mobilité outre-Manche.

Avec la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 1er janvier 2021, étudier en Angleterre, au pays de Galles, en Irlande du Nord ou en Écosse a désormais un coût… qui s'avère bien plus élevé qu'auparavant.

Au Royaume-Uni, des frais de scolarité entre 15 et 19.000 euros l'année

En effet, les étudiants européens et suisses sont maintenant considérés comme des étudiants internationaux : les frais de scolarité varient donc entre 15.000 et 19.000 euros l’année.

Heureusement, quelques établissements français et britanniques ont tout de même des accords permettant l’exemption ou la réduction de ces frais d'inscription. Des aides financières existent également aux niveaux régionaux, nationaux et parfois internationaux.

Mais attention, la plupart de ces bourses sont conditionnées aux résultats académiques et la sélection peut être rude pour certaines. Un conseil : pour financer au mieux son échange, il faut s’y prendre bien à l’avance et vérifier aussi si les aides sont cumulables ou non.

Sans Erasmus+, des bourses de mobilité au cas par cas

Sorti de l'Union européenne, le Royaume-Uni est désormais considéré comme un "pays tiers non associé au programme Erasmus+". Les mobilités sont toujours possibles, avec des accords avec des universités britanniques, mais leurs financements sont limités.

Il faut donc regarder au cas par cas les conditions d'éligibilité. La plupart des universités britanniques proposent des bourses aux étudiants internationaux ou des frais de scolarité équivalents à ceux payés par les étudiants locaux. Chaque université liste les aides possibles sur son site. Cela peut aller d’un allégement des frais de scolarité à un logement financé par l’établissement.

L’université de Cambridge propose, par exemple, des bourses pour les étudiants de licence et de master. L’université de Warwick (Angleterre) offre aux meilleurs élèves un financement de 8.000 euros par an. Le British Council compile une liste de bourses pour les étudiants européens et sa plateforme d'information Study UK propose un moteur de recherche de bourses et de réductions de frais d'inscription.

Le gouvernement gallois a, de son coté, créé le programme Taith pour aider le financement des projets d'études d'élèves internationaux.

Et même sans Erasmus, les étudiants français peuvent toujours bénéficier des aides classiques à la mobilité internationale, délivrées par le Crous, la ville et/ou la région.

Des bourses de fondations pour étudier dans un établissement britannique

D'autres options de financement existent : plusieurs fondations peuvent étudier votre dossier et vous aider à assumer le coût des études au Royaume-Uni. Pour les étudiants en beaux-arts ou histoire de l’art, la Fondation Kenza subventionne jusqu’à 10.000 euros pour une année d’étude. Pour les élèves ingénieurs, la bourse Georges Besse apporte aussi une aide financière et accompagne les lauréats sélectionnés jusqu’à l'obtention de leur diplôme.

Des aides financières spécifiques

Les étudiants en droit ou dans un cursus lié à l'environnement peuvent prétendre à la bourse d’entente cordiale du British Council. Le financement atteint 10.000 euros par an, avec une majoration éventuelle pour les élèves boursiers du Crous.

La bourse Vocation accompagne toute personne française de 18 à 30 ans pour les aider à réaliser "une vocation dont elle a fait la preuve par des débuts de réalisation et ayant des difficultés pour continuer son parcours". Une année d’étude à l’étranger peut entrer dans les critères de sélection à condition que l’étudiant démontre comment elle s’inscrit dans la réalisation de sa vocation.

Certaines institutions financent aussi des bourses pour des programmes bien précis. C'est le cas du Rotary Club qui alloue un financement pour un cursus à l’université de Bradford (Angleterre) spécialisé dans l’étude de la paix et de la résolution des conflits. Les clubs locaux Rotary peuvent eux aussi subventionner des projets d’études à l’étranger.

Un job étudiant pour financer ses études

Au Royaume-Uni, la plupart des étudiants locaux exercent un travail à temps partiel pour se financer. Depuis le Brexit, trouver un job étudiant en tant qu’étranger est un peu plus compliqué qu’avant. Mais cela est possible avec un visa étudiant, qui permet de travailler jusqu’à 20 heures par semaine.

Une autre solution, si étudier au Royaume-Uni est votre rêve, peut être d’envisager un prêt étudiant.

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