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Quelles sont les démarches à effectuer pour faire ses études en Belgique ?

Modalités, coûts des études, diplômes et leur reconnaissance en France, voici ce qu'il faut savoir avant de partir étudier en Belgique.
Modalités, coûts des études, diplômes et leur reconnaissance en France, voici ce qu'il faut savoir avant de partir étudier en Belgique. © Adobe stock/foltan
Par Héloïse Weisz, publié le 24 avril 2023
7 min

Des déçus de Parcoursup aux amoureux sincères du pays, la Belgique accueille chaque année près de 17.000 étudiants français. Mais avant de s'inscrire dans les universités belges, il vous reste quelques démarches administratives à effectuer.

Suivre l'intégralité de votre cursus universitaire en Belgique après le bac, c’est possible. La procédure demande un peu d’anticipation, plusieurs justificatifs... et sachez qu'elle n'aboutit pas à tous les coups : certaines filières comme la médecine sont sélectives face à la forte demande étrangère.

S'inscrire dans le supérieur en Wallonie

Si vous effectuez un semestre ou une année d'études en Belgique, mieux vaut passer par le programme Erasmus+ avec l'aide de votre établissement français. En revanche, si vous envisagez de partir plus longtemps et d'effectuer tout votre cursus dans le pays de Tintin, c’est à vous d’effectuer les démarches afin de vous inscrire directement via le site Internet de l'école ou de l’université de votre choix.

Pour s’inscrire à un bachelor (équivalent licence) dans une université située en Fédération Wallonie-Bruxelles (région francophone), il faut nécessairement que votre diplôme du baccalauréat ou que votre relevé de notes des épreuves ait été reconnu par le service des équivalences du secondaire de Belgique au préalable.

Les frais administratifs pour une demande d’équivalence de votre bac sont de 200 euros. Elle doit avoir été réalisée avant le 15 juillet, dernier délai.

L'université libre de Bruxelles (ULB) accepte néanmoins les demandes d’admission si vous n'avez pas encore reçu votre équivalence lors de l’inscription. Vous devrez fournir votre équivalence avant le 1er décembre de l'année académique en cours. Pas d’inscription possible sans ce document en revanche pour l’université de Liège notamment. Il vaut mieux bien anticiper sa demande durant l’année de terminale. Sans baccalauréat, il est aussi possible de passer un examen pour intégrer les études de premier cycle dans certaines universités.

Des concours d’entrée et des tirages au sort pour certains cursus francophones belges

En plus du diplôme, vous devez fournir votre pièce d’identité pour constituer votre dossier et espérer partir au pays des Diables Rouges. Le visa n’est pas nécessaire si vous êtes Français et/ou citoyen de l’Union européenne.

Pour certaines filières très demandées, il faut cependant réussir un concours d’entrée avec un nombre de places limité accordées aux étudiants étrangers. C’est le cas des cursus de médecine et de sciences dentaires. L’admission au premier cycle de médecine vétérinaire, de kinésithérapie et de logopédie (orthophonie), elle, se fait par tirage au sort. Et cela dans toutes les facultés dispensant ces cursus, comme à Mons, Louvain ou Bruxelles.

Les examens d’entrée existent pour les cursus d’ingénieurs. Certaines universités instaurent aussi des examens pour leurs filières artistiques telles que l’architecture. Il faut donc parfois se déplacer jusqu’en Belgique pour présenter un examen ou un concours.
Calendrier d'inscription et coût des études en Belgique

En Wallonie, les dates d’inscription au cursus souhaité varient selon les établissements. Mais soyez vigilant dès fin décembre. Certaines inscriptions sont possibles jusqu’à fin septembre au plus tard pour une rentrée dans la foulée. Côté flamand, le calendrier est un peu plus restreint : les inscriptions ont lieu entre octobre et avril.

Les frais universitaires s’élèvent jusqu’à 835 euros pour une année. Pour les Hautes-Écoles, des établissements d’enseignement supérieur plus professionnalisants, les droits d’inscriptions sont généralement moins élevés, entre 100 et 400 euros.

En Flandre : l’indispensable maîtrise du néerlandais ou de l’anglais à l’université

Une première approche par mail est souhaitable pour les étudiants internationaux. Pour prétendre à un cursus universitaire en Flandre (région néerlandophone), il faut aussi justifier d’un diplôme d’enseignement secondaire obtenu en France et le faire reconnaître par le Naric (réseau de reconnaissance des diplômes) flamand.

Autre différence avec la région francophone : les universités flamandes peuvent vous demander de passer un test évaluant votre aptitude à poursuivre le cursus.

Et un niveau suffisant en anglais ou en néerlandais est exigé. À Gand par exemple, les cours en bachelor sont uniquement dispensés en néerlandais. Il est nécessaire de prouver - avec le TOEFL ou le IELTS - un niveau B2 voire C1 dans cette langue. Vous suivrez une première année préparatoire au néerlandais avant d’intégrer le cursus. D’autres facultés comme celles de Bruges proposent des cursus en anglais. Là encore, il faut attester d’un niveau B2.

Étudier en Belgique à partir du master

Les admissions dans les facultés wallonnes ou flamandes peuvent également se faire au niveau master (bac+4 et bac+5). Il est nécessaire de présenter des diplômes de niveau licence si vous avez effectué vos trois premières années d’études en France notamment.

Le jury examine aussi l’adéquation de votre dossier avec le cursus demandé. Notez qu’à niveau master, davantage d’universités néerlandophones proposent des cursus en anglais.

Les diplômes belges (presque) automatiquement reconnus en France

En tant que citoyen de l’Union européenne, français ou belge, vous avez le droit d'exercer une activité salariée ou indépendante dans les pays membres de l’UE. Pour ce qui est des diplômes de l’enseignement supérieur, les crédits ECTS facilitent la reconnaissance des savoirs et compétences obtenus au sein de l’UE.

Si vous travaillez en France, avec un diplôme belge, votre employeur peut vous demander une attestation de comparabilité. Un document qu’il faut demander au Centre ENIC-NARIC, qui permet à l’employeur de mieux comprendre le contenu du diplôme étranger.

Pour ce qui est des professions réglementées comme médecin ou infirmier, ressortissant de l’Union européenne et titulaire d’un diplôme de l’Union européenne, la reconnaissance est automatique. Il vous faut néanmoins vous inscrire à l’Ordre des médecins ou à l’Ordre des infirmiers pour pouvoir exercer.

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