Portrait

Émilie, étudiante éducatrice spécialisée : "Il faut avoir envie d’aider les gens"

À 25 ans et après plusieurs années en tant qu’auxiliaire de vie, Emilie a décidé de reprendre ses études pour devenir éducatrice spécialisée.
À 25 ans et après plusieurs années en tant qu’auxiliaire de vie, Emilie a décidé de reprendre ses études pour devenir éducatrice spécialisée. © Photo fournie par le témoin
Par Thomas Leduc, publié le 30 octobre 2023
1 min

Après une licence de psychologie et plusieurs années dans le monde du travail, Émilie a trouvé sa voie en se réorientant dans une formation d’éducatrice spécialisée. Le soulagement pour cette étudiante qui se sent enfin épanouie dans ce qu’elle fait.

"Après avoir connu l’inquiétude de se dire 'je fais quoi maintenant ?', c’est tellement satisfaisant d’avoir trouvé sa voie !", témoigne Émilie. À 25 ans, l’étudiante en deuxième année prépare un diplôme d’État (DE) d’éducateur spécialisé (bac+3) à l’Institut régional du travail social de Loos (59).

Celle qui a toujours voulu travailler dans le social, notamment avec les enfants, n’avait "pas encore déniché la façon d’accompagner les personnes qui [lui] convenait".

Après plusieurs années à travailler en tant qu'auxiliaire de vie, elle se décide à reprendre ses recherches et trouve la formation d’éducateur spécialisé : un travailleur social présent au quotidien dans la vie des personnes les plus fragiles. Si Émilie avait peur de reprendre des études, elle en est aujourd’hui ravie : "C’est compliqué de reprendre, mais ça vaut vraiment le coup !"

Se réorienter vers un métier dédié à l'accompagnement

Si la formation d'éducateur spécialisé est accessible directement après le bac, Emilie pense que cela aurait été prématuré : "Il est difficile d’être prêt et mature juste après le bac", souligne-t-elle.

L’avis de la jeune femme correspond d’ailleurs plutôt bien avec la réalité de la formation : plus de la moitié des personnes de sa promo sont en réorientation, pour seulement deux étudiants en post-bac.

Sa première expérience en tant qu’auxiliaire de vie auprès de personnes en situation de handicap lui a permis d’acquérir quelques réflexes, notamment de savoir organiser un quotidien. Mais l’envie d’accompagner les enfants est restée présente, le métier d’éducateur spécialisé paraissait donc plus adéquat.

Une formation d'éducateur spécialisé en trois ans professionnalisante

Émilie se lance donc pour trois années d’études. À l’institut, l’accompagnement par les intervenants est omniprésent. Selon l’étudiante, la formation est bien équilibrée entre théorie et pratique : "On apprend des choses importantes comme les différents types de handicap ou encore les différents modes d’accompagnement."

Elle accentue la pratique grâce à son apprentissage, actuellement dans un Esat (établissement et service d’aide par le travail), où elle accompagne des personnes ayant une déficience mentale. "J’ai beaucoup appris sur moi-même, sur comment je voulais travailler plus tard, et comment trouver ma place en tant que professionnelle."

Un métier d'éducateur spécialisé difficile psychologiquement

Car, selon l’étudiante, le métier d’éducateur spécialisé peut être difficile, surtout lorsqu’on est jeune. "C’est vrai que psychologiquement ce n’est pas le plus simple, témoigne Émilie. Mais il faut avoir envie d’aider les gens et surtout ne jamais juger les personnes avec qui on parle, être à l’écoute et avoir la volonté de les aider à trouver des solutions." Autant de qualités nécessaires et qui s’acquièrent quel que soit l’âge.

Inventer son métier dans le social

Et si certains dans sa promotion ont encore des doutes sur leur avenir professionnel, ce n’est pas le cas d’Émilie : "Je me pense prête !" À un an de la fin de son cursus, elle a déjà une petite idée de ce qu’elle envisage une fois diplômée : "Je voudrais encore me spécialiser dans l’accompagnement éducatif, notamment dans tout ce qui touche à l’art thérapie !"

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