Internat en pharmacie : les réformes toujours en cours depuis 2016
INFOGRAPHIE. Cinq ans après, les réformes du troisième cycle des études de pharmacie font encore l'objet de discussions. Pour les internes, les changements ont été enclenchés même si des précisions sont attendues pour la rentrée 2022. Le flou concerne la recherche, vouée à disparaitre mais toujours présente... L'Etudiant fait le point.
Tout a commencé en 2016 avec la publication d'un rapport sur la nécessité de faire évoluer le troisième cycle des études de pharmacie. Ce troisième cycle peut prendre des formes très différentes. En effet, après cinq ans de formation, trois voies sont possibles : un cycle court d'un an en officine ou en industrie, ou un cycle plus long de quatre à cinq ans, en internat. Au total, quelque 3.000 étudiants sont concernés par ces vastes changements.
L'internat en pharmacie : des réformes bien avancées
la biologie médicale ;
la pharmacie hospitalière ;
l'innovation pharmaceutique et recherche (IPR).
Alors que les discussions sont en cours pour la pharmacie en 2017, les études de médecine sont également réformées. Or, la biologie médicale regroupe les pharmaciens et les médecins. C'est donc par cette spécialité que les changements débutent. Les étudiants obtiennent le statut de docteur junior pour leur dernière année d'internat ce qui leur permet d'avoir plus d'autonomie et de responsabilités. Pendant leur internat, les étudiants peuvent aussi se consacrer à une formation spécialisée transversale (FST) autour de différentes thématiques (bio-informatique, génétique, hématologie…). C'est la seule réforme complètement aboutie aujourd'hui.
Car du côté des pharmaciens hospitaliers, la réforme a débuté en 2019. En fin d'internat, les étudiants choisissent cette fois entre trois options :
pharmacie hospitalière générale ;
dispensation et sécurisation des produits de santé ;
radiopharmacie
En novembre 2022, les internes entameront donc leur quatrième année. Or, aucun texte ne vient préciser le déroulement de cette fin de formation. Notamment pour ce qui est de l'obtention du statut de docteur junior ou d'un nouveau processus de choix des stages, comme cela a été fait pour la biologie médicale. L'ANEPF (association nationale des étudiants en pharmacie de France) se dit tout de même assez sereine sur le calendrier étant donné qu'il n'y a pas de mauvaise entente entre les acteurs.
Point d'interrogation sur la recherche en pharmacie
La filière attire moins et ce car, chaque année, elle doit tout simplement être supprimée. Et pourtant, elle existe toujours. Seules 24 places sont ouvertes, une par faculté de pharmacie. "L'IPR est critiquée comme étant une filière par défaut. Chaque année, le nombre de place diminue et même si les étudiants n'y étaient pas favorables, depuis, ils s'y sont faits", estime Juliette Marat, vice-présidente enseignement supérieur à l'ANEPF.