Décryptage

Médecine et dentaire : la Belgique met en place un concours en fin de première année

L'université libre de Bruxelles, en Belgique
L'université libre de Bruxelles, en Belgique © Jean Michel CLAJOT/REPORTERS-REA
Par Virginie Bertereau, publié le 21 juillet 2015
1 min

Partir faire médecine ou dentaire en Belgique pour contourner la PACES (première année commune aux études de santé) en France n’est plus un "bon plan". Un décret voté le 8 juillet 2015 de l’autre côté de la frontière instaure un concours en fin de première année à partir de l’année 2015-2016.

Pour suivre des études de médecine ou d'odontologie en Belgique, il faudra désormais passer un concours en fin de première année, comme en France. Le 8 juillet 2015, le Parlement de la Communauté française a voté cette réforme destinée à mieux maîtriser le nombre d'étudiants (et de diplômés). Résidents ou non-résidents, tout le monde est concerné.

Les quotas maintenus pour les non-résidents

En amont, au moment des inscriptions dans les universités, les non-résidents seront toujours soumis à un quota. Celui-ci s'élève à 30 % des inscrits en médecine et odontologie (il baisse de 30 % à 20 % en vétérinaire). Si ce quota est dépassé lors du dépôt des dossiers, un tirage au sort sera organisé, comme auparavant. Autre condition : il faut se soumettre au même test d'orientation que les étudiants belges.

Une double sélection pour les non-résidents

En 2015-2016, la grande nouveauté réside donc dans l'instauration du concours à passer pour poursuivre le cursus. Des évaluations auront d'abord lieu en janvier 2016, à l'issue du premier semestre. "Le jury peut proposer aux étudiants dont les résultats ne sont pas suffisants un allègement de programme ou une réorientation. Cette dernière pourra être imposée dans certains cas", prévient l'université de Liège.

En fin d'année, des épreuves seront organisées dans chaque université sur les matières médicales étudiées durant le second semestre. Un classement en ordre utile sera alors établi. Il permettra de déterminer quels candidats, parmi ceux qui auront validé assez de crédits, seront autorisés à poursuivre leurs études de bachelier (premier cycle universitaire belge).

Combien de reçus ?

À ce jour, subsiste une grande part d'inconnu : le nombre de places offertes. Celui-ci sera fixé par un arrêté en août 2015. Là encore, seulement 30 % de non-résidents seront admis. Les recalés pourront retenter leur chance une seule fois, l'année suivante, ou se réorienter. Pour les jeunes Français qui veulent suivre des études médicales à tout prix, c'est une porte qui se ferme. Restent les autres pays d'Europe qui ont le vent en poupe, comme l'Espagne ou la Croatie, pour réaliser leur rêve.

Plus d'infos sur EducPros.fr.


Les études de médecine en Belgique
Les études de médecine en Belgique durent de 9 à 12 ans. Elles débutent par deux cycles universitaires (bachelier et master). Cette formation "de base" a été réduite à 6 ans, contre 7 avant l'année 2012-2013. S'ensuit un cycle de spécialisation. Celui-ci dure au moins 3 ans – par exemple pour devenir médecin généraliste – et au maximum 6 ans, si l'on veut obtenir certaines spécialités comme la chirurgie. De 20 à 30 % des étudiants en médecine sont français. En général, ceux-ci retournent exercer en France une fois diplômés.

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