Reportage

Rentrée des étudiants infirmiers : "On a hâte de commencer la pratique"

Par Pauline Bluteau, publié le 09 septembre 2021
7 min

VIDÉO. Le jeudi 2 septembre, 67 étudiants ont franchi, avec un peu d’appréhension, les portes de l’IFSI Foch à Suresnes. Une rentrée légèrement impressionnante pour ces élèves de première année qui découvrent une nouvelle ambiance de travail mais où la bonne humeur règne.

"Ce n’est pas du tout comme au lycée, estime Louis, 18 ans. La directrice et les formateurs ont l’air super sympas, ils nous mettent tout de suite à l’aise, on voit qu’ils ne sont pas là juste pour nous donner des cours." Il faut dire que l’accueil commence plutôt bien. Dès 13 heures, des dizaines d’étudiants s’approchent timidement de l’entrée de l’IFSI Foch (institut de formation en soins infirmiers) de Suresnes (92). "Approchez, il y a du jus d’orange, du café, et des bonbons. D'ailleurs les nounours au chocolat vont fondre alors servez-vous !" s’exclame Francine Lemoine, la directrice de l’établissement.

Après quelques mots d’introduction, les formateurs viennent à la rencontre des étudiants qu’ils ont déjà repérés au moment de l’inscription cet été. "Avec les masques, j’ai du mal à vous reconnaitre tous, on va faire l’appel peut-être !" poursuit la directrice. Autant de petites attentions qui séduisent les nouveaux étudiants comme Guillemette, 17 ans : "Je stressais beaucoup parce que c’était l’inconnu mais désormais, je suis en confiance. C’est vraiment sympa d’être accueillie comme ça alors que personne ne se connait."

Se familiariser avec les lieux de l'IFSI

Dans l’entrée, à l’extérieur, verre à la main, quelques petits groupes commencent déjà à se former. "Ça fait… cinq minutes qu’on se connait, s’amuse Titouan, aux côtés de Florent. Moi qui suis très timide, je m’impressionne à aller parler à des gens que je ne connais pas." Les deux étudiants partent ensuite faire la visite de l’IFSI toujours en se glissant quelques messes-basses. Les filles, pourtant en large majorité, semblent plus discrètes.

Dans les couloirs, la présentation des différentes salles s’enchaine : foyer des étudiants, salle informatique, salles de classe, service administratif… Tout y passe. "Tu crois qu’on va tout retenir ?" murmure une étudiante. "La première lettre correspond au bâtiment, le premier chiffre à l’étage et le second au numéro de la salle. Mais vous allez vous y faire, ne vous inquiétez pas", tranche Hélène, l’une des formatrices de l’IFSI.

Les 67 étudiants en première année de soins infirmiers sont accueillis au sein de l'IFSI Foch à Suresnes.
Les 67 étudiants en première année de soins infirmiers sont accueillis au sein de l'IFSI Foch à Suresnes. © Pauline Bluteau

Des étudiants mais aussi des futurs soignants

La visite se termine dans l’amphithéâtre de l’école. Après avoir précisé quelques formalités administratives, Pauline, une autre formatrice, prend la relève pour parler de la charte numérique. "Je vous préviens, ici, on s’appelle tous par nos prénoms, pas de ‘Madame’ mais par contre, on se vouvoie." De quoi mettre les étudiants dans l’ambiance avec le sourire aux lèvres. Pourtant, les choses sérieuses commencent. La formatrice leur rappelle, entre autres, ce qu’est le secret professionnel : les étudiant sont aussi des soignants et des professionnels de santé, une notion qu’il faut bien intégrer dès la rentrée.

Même après les longs discours, la promotion semble toujours d’attaque. "Tout s’est bien passé, j’avais vraiment hâte de commencer l’année", assure Maëlle, 19 ans, qui a validé sa première année de BTS manipulateur radio l’année dernière. "Mais cela fait déjà deux ans que je voulais entrer dans cet IFSI donc je suis super contente." Florent, 20 ans, arrive quant à lui d’une année de PACES puis de L.AS (licence avec option "accès santé"). "J’ai toujours eu un intérêt pour le milieu médical. J’espère pouvoir me remettre au sport cette année pour être infirmier chez les pompiers." Une ambition partagée par Maëlle. D’autres spécialisations sont aussi évoquées par les étudiants, notamment infirmier-puériculteur. "J’adore les enfants et le fait de venir en aide aux personnes, cela m'a toujours intéressée. J’ai hâte de faire mon premier stage en crèche", détaille Lidia, 18 ans, néo-bachelière.

Des études concrètes pour un métier de contact

Si les âges, les parcours scolaires et les profils sont tous assez différents (certains étant plus littéraires que d’autres), tous semblent très motivés par cette formation. "Je ne savais pas quoi faire mais quand il a fallu s’inscrire sur Parcoursup, je me suis décidé : les études d’infirmiers sont très axées sur la pratique et j’avais la volonté d’être utile aux autres", précise Titouan. Camille, 18 ans a également trouvé sa vocation il y a seulement quelques mois. "J’étais partie pour intégrer Sciences po après la terminale et j’ai changé d’avis, comme ça… et je ne regrette pas mon choix !"

En matière de réorientation, l’IFSI accueille aussi cette année neuf étudiants en reconversion professionnelle. Arnaud, aide-soignant depuis huit ans, avait envie d’évoluer. Benjamin, dirigeant de société dans le transport de personnes a eu envie de retrouver son amour pour les métiers de la santé après le confinement. Frédéric, responsable d’études dans le BTP avait besoin d’un métier de contact et de "mettre la main à la pâte". Mais se retrouver sur les bancs de la fac avec de très jeunes étudiants reste assez stressant pour eux aussi. "On se pose beaucoup de questions, est-ce qu’on aura autant de facilités qu'eux ? Il va falloir se remettre dans le bain", admet Frédéric.

D’ailleurs, outre les cours théoriques, les étudiants l’affirment : ils veulent entrer rapidement dans le concret. Tous ne parlent déjà que d’une chose : la pratique et les stages. Mais ils devront encore patienter quelques semaines avant de faire une autre rentrée, cette fois, comme stagiaires à l’hôpital.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !