Ingénieur : un métier toujours porteur d'emplois à de bons niveaux de salaires
Emploi, salaire, carrière... La 31e enquête IESF, réalisée auprès de 50.000 ingénieurs et scientifiques diplômés, montre une situation professionnelle qui reste enviable. Même si l'effet Covid-19 assombrit les perspectives pour 2020, le métier d'ingénieur demeure porteur. Sont cependant pointés du doigt : la féminisation de la profession qui s'opère au ralenti et le faible niveau de préoccupation pour les enjeux sociétaux et environnementaux.
à 3,5% en 2019, il restait, début 2020, à l'un des niveaux les plus bas enregistrés depuis que cette enquête est menée par l'association Ingénieurs et scientifiques de France (IESF).
et les profils les plus difficiles à trouver restent les ingénieurs d'études. Néanmoins, la conjoncture économique inquiète depuis la crise sanitaire du Covid-19. L'enquête d'IESF France, lancée en février et close mi-avril 2020, prend en effet en compte la crise sanitaire : la crainte de perdre son emploi a bondi de 7,1% avant le début du confinement à 10,1% après le 17 mars. Sont particulièrement concernés les secteurs comme les industries extractives, l’aéronautique ou les sociétés de conseil et d’ingénierie.
35.000 € brut annuel en début de carrière, 100.000 € à la fin
Le salaire médian des ingénieurs débute à 35.000 € brut par an (vers 23-24 ans) pour atteindre 100.000 € vers 60 ans. Il augmente de façon quasi linéaire d’environ 1.800 € par an. "Les salaires des plus jeunes, après avoir stagné, semblent revalorisés depuis 2018 sans pour cela rattraper, en termes de pouvoir d’achat, les niveaux de 2009", constate Marie-Annick Chanel, présidente de l'Observatoire des ingénieurs IESF.
Certains secteurs sont particulièrement favorables aux jeunes diplômés : dans celui du conseil, des logiciels et services informatiques, le salaire médian des ingénieurs de moins de 30 ans (35.000 €) dépasse pour la première fois ceux de l’ensemble (38.000 €). "Cela illustre les difficultés de recrutement de ce secteur", analyse Marie-Annick Chanel.
À noter : les ingénieurs formés par la voie de l’apprentissage (15% des diplômés en 2018) gagnent moins dans l'ensemble que ceux formés sous statut étudiant et ils sont plus nombreux à se voir confier des responsabilités hiérarchiques. Les ingénieurs en poste de moins de 25 ans diplômés par la voie de l'apprentissage touchent un salaire médian brut annuel de 35.000 € contre 36.000 € pour leurs camarades sous statut étudiant. Mais 27% ont déjà des responsabilités hiérarchiques (contre 16,1% pour les ingénieurs de moins de 25 ans diplômés par la voie "classique").
Peu préoccupés par l'environnement ?
Grosse ombre au tableau : 42% des ingénieurs interrogés se disent peu sensibles ou concernés par les conséquences éthiques, sociétales environnementales de la transformation numérique ! "C'est un peu effrayant !", convient Marie-Annick Chanel, présidente de l'Observatoire des ingénieurs IESF.