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Climat : cinq métiers d'avenir pour sauver la planète

Sauver la planète
Sauver la planète © AdobeStock
Par Étienne Gless, mis à jour le 29 octobre 2021
7 min

Alors que la COP26 débute à Glasgow, l’Etudiant a repéré cinq professions existantes, émergentes ou précurseurs, des métiers d'avenir donc qui n'attendent que vous pour contribuer à la transition écologique.

L'urgence climatique se précise ces dernières années. La COP26, conférence sur les changements climatiques, qui se tient à Glasgow en novembre 2021 est l'occasion de découvrir cinq métiers pour contribuer à sauver le climat. Des métiers d'avenir et porteurs pour les jeunes actuellement en études ou bientôt diplômés. Des professions dans des domaines aussi variés que le droit, les sciences et techniques ou même la politique...

1. Climatologue, météorologue…

La lutte contre le réchauffement climatique, tout comme l'invention de solutions pour s'adapter aux changements, a besoin de scientifiques et de chercheurs très pointus : météorologues, chercheurs en sciences du climat…

Le météorologue utilise les maths, la physique et la chimie pour décrypter les phénomènes atmosphériques et prévoir le temps qu’il fera. Le paléoclimatologue étudie plus particulièrement les écosystèmes et les climats passés pour mieux comprendre les crises écologiques et les extinctions d’espèces. Reconstituer les variations globales de températures depuis 550 millions d’années est un savoir précieux dans la lutte actuelle contre le réchauffement climatique. L'École nationale de météorologie de Toulouse recrute des futurs ingénieurs spécialistes de la météorologie et du climat après une classe prépa scientifique ou une licence de sciences.

2. Expert en géo-ingénierie

Créer des barrages pour endiguer la fonte des glaciers, déverser des solutions alcalines dans les océans pour absorber le CO2, injecter du dioxyde de soufre dans la stratosphère pour bloquer une partie du rayonnement solaire… La géo-ingénierie désigne l’ensemble des techniques imaginées pour modifier le climat et l’environnement de façon volontaire et à grande échelle. Bref, il s'agit de manipuler la nature pour sauver la planète. Certains y voient des méthodes d’apprentis sorciers jouant avec le feu. D‘autres jugent la géo-ingénierie comme une alternative scientifique radicale pour parvenir à bloquer le réchauffement climatique. Toutes les formations d'ingénieurs peuvent mener à cette activité.

3. Ingénieur en décroissance

Le métier est émergent et reste en grande partie à inventer. Les activités humaines jouant un rôle dans le réchauffement climatique, l’ingénieur en décroissance met au point des solutions moins voraces en énergie. Il peut s’agir de concevoir des systèmes d’énergies renouvelables, de recommander des modes de vie plus simples, d'œuvrer pour la relocalisation d’activités économiques et ainsi réduire les transports de marchandises polluants.
"Un ingénieur doit pouvoir répondre aux questions de l'époque. Fabriquer un cadre de vie plus soutenable, plus économe", estime Clément Choisne, diplômé, en 2018, de l’école d’ingénieurs Centrale Nantes.

Lors de la cérémonie de remise des diplômes, son plaidoyer pour réorienter la formation d’ingénieurs vers l'étude de solutions au problème du climat, plutôt qu’à la perpétuation du système productif qui en est la cause, a fait le buzz.

4. Activiste, lobbyiste, ambassadeur du climat…

"Mon but, c’est d’orienter l’action politique dans un sens plus positif, de faire contrepoids aux lobbys des intérêts économiques." Plaider la cause du climat et de l’environnement auprès des acteurs publics, c’est le job d’Agathe Bounfour. À 28 ans, elle est "plaidoyiste" au sein du réseau Action climat, qui fédère des associations engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique. "Par exemple, j’ai travaillé sur la nouvelle norme d’émission de CO2 des voitures. Un texte adopté par le Parlement européen en décembre 2018. "Nous avons rassemblé de la documentation et pris des rendez-vous avec des politiques pour leur faire des propositions."

De nombreuses associations citoyennes et ONG (organisations non gouvernementales) recrutent pour sensibiliser et mobiliser les populations et convaincre les décideurs publics et économiques. "Mon travail d’influence s’exerce sur les parlementaires français du Parlement européen", précise Agathe, diplômée de l'Institut d'études politiques de Strasbourg. "Aimer le débat, argumenter et vouloir convaincre", sont selon elle, Les qualités pour exercer ce métier.

5. Juriste en environnement

Ce professionnel du droit a pour mission de mettre en conformité l’entreprise avec la législation en vigueur en matière d’environnement. Il peut exercer aussi dans des cabinets d’avocats spécialisés, des collectivités locales ou pour des associations de défense de l’environnement.
Les postes de juristes en environnement sont accessibles après un master en droit (droit public, droit des affaires, en droit de la construction et de l’urbanisme…) suivi d’une spécialisation en environnement

. Ou directement avec un master en droit de l’environnement des universités Paris 1, Lyon 3 ou Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

La lutte contre le réchauffement climatique n'attend plus que vous !
Maxime, 26 ans, chargé de projet chez The Shift Project

"Je mets mes compétences d'ingénieur au service de la transition énergétique"

"Le numérique n’est pas très bon pour l’environnement. Produire un gramme de smartphone nécessite 80 fois plus d’énergie que produire un gramme de voiture." Maxime Efoui-Hess, ingénieur diplômé de Isae-Supaéro, travaille comme chargé de projet au sein d’un laboratoire d’idées, The Shift Project. Cette association reconnue d’intérêt général produit de l’expertise scientifique et influence le débat d’idées en matière de transition écologique. Maxime en est convaincu, la lutte contre le réchauffement climatique ne se fera pas sans les ingénieurs.

C’est durant son année de césure que son projet professionnel s’est affiné. L'élève ingénieur souhaitait mettre sa manière de raisonner, ses connaissances et ses compétences au service d’un travail qui ait un impact positif sur l’environnement. "En troisième année, j’ai opté pour le domaine d’application énergie, transport environnement. C’est un domaine créé par un professeur qui travaillait avec différentes associations dont le think-tank The Shift Project." Maxime a complété sa formation par un master sciences de l’océan, de l’atmosphère et du climat à l’université de Toulouse 3 Paul-Sabatier et de l'École nationale de la météorologie. "J’ai suivi le parcours modélisation du climat", précise le scientifique qui a aussi travaillé sur les mécanismes physiques du développement caniculaire du climat futur.

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