Témoignage

Cécilia, ingénieure en réalité virtuelle : “Je ne me suis pas préoccupée des préjugés”

Cécilia, 24 ans, ingénieure en réalité virtuelle à l’institut Rakuten
Cécilia développe des applications immersives et interactives. © Flore-Aël Surun/Tendance floue pour l'Etudiant
Par Delphine Dauvergne, publié le 25 octobre 2016
1 min

Diplômée de l'IMAC, une école d'ingénieurs qui lui a fourni un bagage technique et créatif, Cécilia avait le profil idéal pour la recherche en réalité virtuelle. Au centre de recherche français de l'institut Rakuten, elle innove au quotidien pour imaginer le monde de demain.

“Je pensais que la réalité virtuelle était réservée aux chercheurs de haut niveau”, sourit Cécilia, 24 ans. Après deux stages en laboratoire, elle est cependant embauchée à un poste dont l'intitulé fait rêver : “Ingénieure de recherche en réalité virtuelle et interface homme-machine” au centre de recherche français de l'institut Rakuten, un géant du e-commerce japonais.

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Créatrice d'applications virtuelles

Cécilia développe des applications immersives et interactives. “Mon travail commence dès l'idée : je crée le design et un prototype, puis j'effectue des démos avec des utilisateurs.” Elle teste actuellement une application de shopping en réalité virtuelle. “Grâce à un casque, on pourrait voyager à travers un univers où l'on voit des produits en 3D, le tourner dans tous les sens, naviguer comme dans un jeu vidéo.”

Son métier fait appel à des compétences techniques de développeur, mais aussi à sa créativité et à la maîtrise de la 3D et des effets spéciaux.

Une formation alliant arts et sciences

Si Cécilia a pu prétendre à ce poste, c'est grâce à son profil pluridisciplinaire. Après son bac S et une prépa scientifique, elle choisit l'IMAC, à Champs-sur-Marne (77), “car cette école publique enseigne des matières artistiques en plus de l'informatique”. La mixité fille-garçon y est quasiment établie, “l'aspect artistique atténue le côté sciences dures de l'informatique”, souligne la jeune femme, qui affirme avoir “toujours fait [ses] choix d'orientation sans [se] préoccuper des préjugés”.

Si elle n'a jamais ressenti de sexisme à l'école et au travail, elle en a fait l'expérience au sein de Virtual Association, lorsqu'elle en était présidente : “Il était inconcevable pour certains scientifiques extérieurs à l'association que j'aie cette responsabilité.” Cet engagement lui a toutefois permis de remporter le trophée Excellencia 2015, qui récompense les actions de femmes dans le monde du numérique.

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