Témoignage

Festival international de musique universitaire : les étudiants redonnent le 'la'

Maxime, 21 ans, dirige l’Orchestre d’harmonie des jeunes de Strasbourg et se produira sur la scène de la 34e édition du FIMU.
Maxime, 21 ans, dirige l’Orchestre d’harmonie des jeunes de Strasbourg et se produira sur la scène de la 34e édition du FIMU. © Photo fournie par le témoin
Par Pauline Bluteau, publié le 10 septembre 2021
5 min

Plus de 800 musiciens et 80 groupes venant de 25 pays différents, le FIMU (festival international de musique universitaire) est incontestablement LE rendez-vous de l’année à Belfort. Rencontre avec trois étudiants qui seront sur le devant de la scène ou en coulisse lors de ces quatre jours de fête.

À quelques jours de l’ouverture du festival, c’est le branle-bas de combat. "On a une centaine de bénévoles à gérer et des défis techniques à relever avec une scène de 36m² et des échafaudages à monter… C’est un sacré terrain de jeu !", s’exclame Edgar, responsable du FIMU au sein de l’Association étudiante de l’UTBM (Université de technologie de Belfort Montbéliard).

Autour de lui, tout le monde s’affaire pour préparer la scène qui accueillera les différents artistes du festival du 9 au 12 septembre. Un énorme challenge pour cet étudiant en cinquième année spécialisé en système industriel. "C’est un super moment sur le plan humain, tout le monde s’investit, ça va le faire", assure-t-il.

Des artistes de retour sur la piste

Et il le faudra car pendant quatre jours, Belfort battra au rythme des jeunes artistes. Il faut dire que l’événement est assez attendu : annulé en 2020, il a aussi été repoussé de quelques mois cette année. Sans compter les 25.000 festivaliers présents, les artistes ont aussi hâte de retrouver un public.

Maxime attend avec impatience de remonter sur scène.
Maxime attend avec impatience de remonter sur scène. © Photo fournie par l'auteur

Maxime, 21 ans, vient d’obtenir sa licence de musicologie. Inscrit au conservatoire de Mulhouse, il dirige l’Orchestre d’harmonie des jeunes de Strasbourg. "Nous n’avons pas joué de la saison donc depuis… novembre 2019, se lamente le chef d’orchestre. On est vraiment très motivé et très heureux de monter sur scène !" Ses quelque 40 musiciens se produiront deux fois ce week-end, l’occasion de défendre leur répertoire. "Un orchestre d’harmonie ne compte pas d’instruments à corde, on prend donc plus d’instruments de bois", détaille le jeune homme.

Selon lui, le FIMU est aussi l’opportunité d’avoir une plus grande visibilité autour d’un autre public. Un avis partagé par Vladimir, 20 ans, qui entre au conservatoire à Paris en prépa musique jazz. "J’ai envoyé ma candidature pour participer au FIMU il y a deux ans et j’ai été choisi, raconte l’étudiant. J’avais envie de pouvoir jouer seul en public, c’est vraiment un autre défi que de jouer en groupe et je me sens prêt."

Samedi, son concert de piano durera 45 minutes. "J’ai hâte parce que ça fait vraiment longtemps que c’est prévu. L’objectif est de rester décontracté et de faire de la musique… tout simplement." Le jeune pianiste accompagnera aussi la marraine du festival, Flavia Coelho, lors de la cérémonie de clôture. "C’est un moment et une expérience unique, il y a des rencontres qu’on n’imagine pas", s’enquit Vladimir, même si pour lui, le plus stressant reste son solo "parce que c’est une création personnelle".

Vladimir intègre le conservatoire à Paris en prépa musique jazz.
Vladimir intègre le conservatoire à Paris en prépa musique jazz. © Photo fournie par le témoin

Des prouesses techniques et musicales

Avant leurs représentations, les répétitions s’enchainent pour les deux artistes. Un travail quotidien qui s’adresse aux véritables passionnés. "Il faut vraiment se destiner à ça", estime Vladimir dont l’objectif est de vivre de sa musique. Loin de l’effervescence en coulisse, les musiciens paraissent très calmes et sereins. "Il y a quand même une pression : c’est un festival reconnu avec beaucoup de professionnels et comme je suis de la région, beaucoup d’amis vont venir aussi…", admet Vladimir. Pour Maxime, c’est plutôt "l’excitation" qui prend le dessus avec la hâte de vivre de bons moments pendant le festival.

Edgar, responsable du FIMU au sein de l’Association étudiante de l’UTBM, s'attelle aux préparatifs depuis juin dernier.
Edgar, responsable du FIMU au sein de l’Association étudiante de l’UTBM, s'attelle aux préparatifs depuis juin dernier. © Photos fournies par le témoin

Pour Edgar, la pression n’est pas tellement musicale. Alors que les préparatifs prennent habituellement 9 à 12 mois, l’étudiant a seulement repris en main l’organisation en juin dernier. "Il y avait beaucoup d’incertitudes sur la tenue du FIMU donc on a eu un gros travail de coordination à faire, y compris pendant les vacances cet été."

Avec son équipe, l’étudiant a quelques jours pour gérer, entre autres, le son et la lumière. "Cela n’a pas de rapport avec l’ingénierie c’est vrai. En revanche, il y a tout le côté gestion d’équipe, logistique et gestion de planning qui est intéressant." En plus de la scène, un village sera aussi créé pour accueillir différentes associations étudiantes. "On a par exemple les étudiants en ostéo qui proposent des massages gratuits aux festivaliers." Et comme pour les artistes, le stress monte : "C’est à nous de trouver des prestataires en plus pour la technique notamment, indique Edgar. Le directeur du festival est autant exigeant avec nous qu’avec les professionnels, mais on peut compter sur le soutien de l’UTBM."

Une chose est sûre, malgré l’accumulation de fatigue pour les uns et les autres, la bonne ambiance ne manquera pas d’être au rendez-vous. "Place à la musique", conclut le chef d’orchestre.

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