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Coronavirus : les étudiants en santé autorisés à réaliser des tests PCR

Pour effectuer ces tests, les futurs professionnels de santé doivent suivre une formation spécifique.
Pour effectuer ces tests, les futurs professionnels de santé doivent suivre une formation spécifique. © Fred MARVAUX/REA
Par Mersiha Nezic, publié le 30 juillet 2020
3 min

Les étudiants en médecine, en soins infirmiers, en odontologie, en maïeutique et en pharmacie, sont autorisés à pratiquer les tests PCR pour dépister les porteurs du Covid-19. À condition d'avoir validé leur PACES, première année commune aux études de Santé, et d'avoir suivi une formation.

Après les étudiants en médecine et en soins infirmiers, les étudiants en odontologie, en maïeutique et en pharmacie, sont autorisés à réaliser l'acte de prélèvement nasopharyngé pour les tests PCR. Ceux-ci s'effectuent en insérant des écouvillons, qui ressemblent à des cotons-tiges, dans les narines pour dépister les personnes qui ont contracté le Covid-19.

Pour cela, les étudiants doivent avoir suivi une formation spécifique conforme aux recommandations de la Société française de microbiologie qui peut être dispensée par un médecin, un biologiste médical ou un infirmier diplômé d'État. Ils doivent également avoir validé la PACES (la première année commune aux études de santé).

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"Je trouve que c’est vraiment abuser d’aller chercher des non-professionnels pour effectuer des tests PCR. Nous sommes 700.000 infirmiers en France, dont 120.000 infirmiers libéraux qui maillons tout le territoire. Nous sommes suffisamment nombreux pour le faire, encore faut-il qu’on nous en donne les moyens", a réagi Catherine Jochmans-Moraine, secrétaire générale nationale de l’Ordre des infirmiers.

De son côté, Adrien Cazes, de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), estime que les compétences des futurs soignants sont ainsi reconnues. "Depuis le début de la crise sanitaire, nous nous sommes mobilisés pour apporter notre aide aux professionnels que ce soit à l’hôpital, en pharmacie de ville, en SAMU, dans les CHU… En outre, comme la mesure concerne tous les étudiants en santé, ça peut permettre de faire de l’exercice coordonné 'en interprofessionnelle'".
Jeanne Dupont-Deguine, la présidente de l'organisation étudiante, explique que l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) demande "une meilleure formation, un suivi, un bon encadrement pour que les étudiants puissent exercer ces tests dans les meilleures conditions possibles."

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