Témoignage

ECN 2022 : les choix de spécialités sont faits, "un accomplissement" pour les futurs internes en médecine

ECN internes médecine choix spécialité ville
C'est le soulagement pour les futurs internes en médecine : les choix définitifs de spécialité et de ville sont validés. © Pixel-Shot / Adobe Stock
Par Séverine Mermilliod, publié le 16 septembre 2022
6 min

Les 9.300 étudiants en médecine classés aux ECN valident ce vendredi 16 septembre 2022 leur choix définitif de spécialité et de lieu d’affectation pour la rentrée des internes, en novembre. "Une grosse étape" qui se termine pour Jordan, Solène et Tristan.

"J’étais sûre d’avoir mon choix, mais le site internet fait tout pour que ce soit stressant", ironise Solène, 23 ans, soulagée d’avoir validé son choix en psychiatrie à Nantes (44) après les résultats stressants des ECN (épreuves classantes nationales informatisées), en juin.

Les 9.300 futurs internes fixés sur leur choix de spécialité de médecine

Comme elle, sur la plateforme CELINE du centre national de gestion, les presque 9.300 étudiants classés aux ECN ont dû faire leurs choix définitifs par tranche de classement au concours, depuis mardi 30 août 2022 pour les mieux classés jusqu’à aujourd’hui, vendredi 16 septembre. Ce sera comme prévu médecine générale aux Antilles en Guyane pour Tristan, et psychiatrie aussi pour Jordan, à Marseille (13).

Un choix définitif de spécialité et d’affectation qui vient clore la phase dite de simulation des vœux, qui s’était ouverte fin juillet dernier. Chaque futur interne pouvait établir un classement de ses souhaits, la priorité des disciplines et villes les plus demandées revenant aux étudiants ayant obtenu les meilleurs résultats.

Le stress de la simulation des choix pendant l'été

"Avec les simulations, on sait assez vite si on va avoir notre choix ou non. Vers début août, quand tout le monde a commencé a simulé, même si certains ne jouaient pas le jeu, j’ai vu que c’était à l’aise", raconte Jordan, 24 ans, classé 5.372e et qui a opté pour la psychiatrie à Marseille.
"Psychiatrie, ce n’est pas la spécialité la plus demandée. Lyon, c’est une ville plus demandée et j’ai hésité à partir là-bas", poursuit celui qui a finalement choisi sa ville d'origine.
"Il faut être connecté sur le site internet, ils changent l’image pour nous dire qu’on n’est pas loin", raconte Solène, qui officiera aussi en psychiatrie mais à Nantes pour se rapprocher de sa famille, après avoir également étudié dans la cité phocéenne.

Entre la spécialité de médecine et la ville, un choix parfois cornélien

"Certains de mes amis n’avaient pas beaucoup de choix. C’est aussi une question de ville : pour rester à Marseille, il faut être plutôt bien classé, donc certains ont eu leur spé mais pas la ville. Si on a de la chance, on choisit les deux et sinon c’est l’un ou l’autre."

De son côté, Tristan, 3.262e aux ECN, a pu avoir sa spécialité de cœur sans trop de difficulté : "Je ne regardais pas vraiment tous les jours mais de temps en temps. J'ai validé lundi 5 septembre, j’étais assez large. Après, sur le moment, forcément, c’est le gros choix de carrière ! Donc j’ai bien vérifié que c’était la bonne spécialité, au bon endroit, pour ne pas cliquer sur n’importe quoi", s’amuse le futur médecin généraliste.
"On nous demande de nous connecter à un moment précis, on fait le choix définitif à ce moment-là qu’on doit valider trois fois, puis on a la notification qu’on est bien inscrit en telle spécialité et telle ville, renchérit Jordan. Puis on doit faire l’inscription à l’Ordre des médecins."

L'internat, un accomplissement et le "début de la vie active"

Tous les trois se sont sentis soulagés d'un poids en recevant la fameuse notification. "Je me suis dit, 'enfin!', c’est parti, c’est une grosse étape et que du positif pour la suite. On va vraiment pouvoir se focaliser sur ce pourquoi on a fait ces études-là et ça fait vraiment plaisir", s'enthousiasme Tristan.
"C’est un soulagement et un accomplissement de six ou sept ans d’études. J’ai hâte parce que c’est enfin là qu'on va vraiment apprendre notre métier, le début de la vie active après avoir passé six ans dans les bouquins. C’est plus concret, j’ai hâte !", abonde Jordan, qui confie quand même ressentir "un peu de stress parce que ça va beaucoup changer".
La prochaine étape, c'est d'abord le déménagement à Nantes pour Solène et la fin d'un stage d'un mois "dans un service hépato-gastro pour prendre un peu la main" pour Tristan, qui a cherché à "occuper ces vraiment longues vacances" et qui a "hâte de reprendre pour de bon".

En route vers les stages aux urgences, à l'hôpital, en cabinet...

Ils choisiront et connaîtront ensuite leur hôpital d'affectation pour leur stage de six mois. "Tous les six mois on change d’affectation. C'est par secteur donc pour moi ça peut être aussi Aix, Toulon, la Corse...", explique Jordan.
En médecine générale, Tristan, lui, préfèrerait "commencer par les urgences" plutôt que le stage en cabinet. La reprise aura lieu les 1er, 2 et 3 novembre respectivement pour les trois futurs internes... avant encore quelques années d'études devant eux.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !