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Les études de pharmacie ne font toujours pas le plein à la rentrée 2023

Cette année, 471 places sont vacantes en deuxième année d'études de pharmacie.
Cette année, 471 places sont vacantes en deuxième année d'études de pharmacie. © Karanov images / Adobe Stock
Par Pauline Bluteau, publié le 27 septembre 2023
1 min

Le pire a été évité cette année mais avec 471 places vacantes en deuxième année d'études de pharmacie, la filière ne parvient toujours pas à convaincre les étudiants de première année d'études de santé, en PASS et L.AS, actant un "risque indéniable pour l'avenir de la profession".

"L'hémorragie semble en voie d'être stoppée", assure l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Il faut dire que depuis deux ans, la situation est assez inquiétante pour la filière pharmacie.

Au total, 471 places n'ont pas été pourvues pour la rentrée 2023-2024 par les étudiants en première année d'études de santé, qu'ils viennent de PASS (parcours spécifique accès santé) ou de L.AS (licence avec option "accès santé). Un chiffre toujours conséquent mais deux fois moins important qu'en 2022 où 1.027 places n'avaient pas été attribuées. "Un sous recrutement sans précédent" qui inquiète quand même la profession.

Environ 1.660 places non pourvues en pharmacie depuis la réforme des études de santé

Si la rentrée 2022 a été la plus catastrophique sur le manque d'effectif en pharmacie, l'année 2023-2024 reste placée sous le signe du "peut mieux faire". Avec 471 places vacantes, c'est toujours trois fois plus important qu'en 2021 où seulement 163 places n'ont pas été pourvues.

Car chaque année, entre 3.500 et 3.800 places sont disponibles en deuxième année d'études de pharmacie. Or, depuis 2021, 1.661 places sont restées vacantes. Ce qui représente environ 15% des capacités d'accueil. Et ce, rien que depuis la mise en place de la réforme des études de santé qui actait notamment la suppression de la PACES en 2020.

Objectif : aucune place vacante en pharmacie en 2024

Mais plus que la réforme, c'est aussi le manque de visibilité qui fait souffrir la filière. Les pharmaciens restent attachés à leur image de "vendeurs de médicaments" dans les officines. Y compris pour les étudiants qui s'intéressent aux études de santé.

À terme, en plus des médecins généralistes, des sages-femmes et des kinésithérapeutes, les pharmaciens pourraient être confrontés aux problèmes démographiques. L'ANEPF, accompagnée par d'autres associations et syndicats représentants la filière, encourage les plans de sensibilisation au métier de pharmacien et ce, dès le collège. L'objectif est clair : miser sur l'orientation pour que "l'an prochain, pas une seule place ne reste vacante".

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