Témoignage

PACES 2020 : dans les coulisses de la dernière session du concours organisée sur fond de crise sanitaire

Camille et Rayan ont dû passer leurs examens dans des conditions très particulières.
Camille et Rayan ont dû passer leurs examens dans des conditions très particulières. © Photos fournies par les témoins
Par Séverine Maestri, publié le 06 juillet 2020
4 min

Quelque 60.000 candidats viennent de terminer les épreuves de la PACES du second semestre. Crise du Covid-19 oblige, ils ont dû se plier à une série de règles imposées aux UFR de médecine par le ministère de l’Enseignement supérieur afin de respecter les mesures d’urgence sanitaire. Témoignages de Camille, élève à Rouen, et de Rayan, étudiant à Paris.

Épreuves reportées, écourtées, étalées, contenu modifié, cette ultime ligne droite de la PACES, qui cède la place à la rentrée 2020 au "Portail santé" et ses deux voies principales, PASS et L.AS, restera gravée dans l’esprit de Rayan Righi, 18 ans et Camille Boutry, 20 ans. Néanmoins, tous deux partagent la même satisfaction face à l’organisation des épreuves en pleine épidémie de coronavirus.

Un aménagement repensé dans le respect des gestes barrières

À Rouen (76), Camille a retrouvé les autres étudiants au parc des expositions de la ville, tandis qu’à Paris (75), Rayan a composé au parc floral de Vincennes (94), aux portes de la capitale. "Le premier jour de l’épreuve j’étais convoqué à 7h30 pour un début d’épreuve à 9h15", explique Rayan. Il en sera ainsi tout au long des 3 jours d’examens pour que les candidats rentrent par vagues successives dans les salles.

Masque obligatoire, distribution de gel hydroalcoolique, émargement numérique

à Rouen pour Camille, ou avec son propre stylo à Paris pour Rayan, tout était prévu. "L’an dernier, ajoute Camille, qui passe le concours pour la seconde fois, la totalité des candidats étaient réunis dans un seul hall. Cette année, nous étions répartis dans 4 halls plus petits."

À l'intérieur, une épreuve de patience pour les étudiants

Une fois à leur place, Camille et Rayan étaient autorisés à retirer leurs masques mais fortement incités à ne pas se déplacer. "Nous avions une heure entre chaque épreuve. Pendant que d’autres révisaient, j’avais prévu des livres et de la musique pour me détendre", raconte Rayan. De son côté, Camille avoue avoir trouvé ses marques dans cette organisation stricte : "C’était rassurant d’être très espacés les uns des autres en conservant son sac près de soi. Du coup, j’ai eu l’impression de réussir à me mettre dans une bulle et à me concentrer".

Toutes ces règles ont finalement apaisé les plus anxieux : "L’an dernier, 1.500 élèves étaient regroupés et alignés à perte de vue dans un seul hall éclairé à la lumière artificielle et cela donnait mal à la tête. Cette année, le petit hall était lumineux, éclairé par la lumière du jour, j’ai beaucoup aimé", ajoute Camille.

Le contenu des épreuves remanié

Il y a quelques semaines, certains étudiants s’étaient exaspérés de la réduction du temps de certaines épreuves et de la généralisation des QCM en remplacement des questions rédactionnelles. Rayan, lui, n’y a rien vu de négatif. Un avis partagé par Camille : "Nous avions été prévenus dès le mois d’avril, nous nous sommes donc entraînés à ne faire que des QCM".

Les résultats provisoires sont attendus le 6 juillet pour Rayan, le 15 juillet pour Camille. "Affichés habituellement à la fac, leur publication se fera cette année sur Internet. C’est beaucoup plus tranquille", avoue la jeune fille. Souhaitons à Camille d’être retenue parmi les 377 places proposées à l’UFR santé de Rouen, et à Rayan de faire partie des 295 élèves sélectionnés à Sorbonne Université.

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