Décryptage

Paramédical : un secteur qui recrute

D'ici trois ans, les offres d'emploi dans le paramédical devraient s'envoler.
D'ici trois ans, les offres d'emploi dans le paramédical devraient s'envoler. © Knape/iStock
Par Agnès Redon, publié le 25 octobre 2019
3 min

INFOGRAPHIE. Dans le secteur paramédical, qui emploie plus de deux millions de personnes, les perspectives d’embauche sont au vert. Certaines professions font même face à une réelle pénurie de personnel.

La crise qui touche l’emploi en général semble épargner le secteur paramédical, en manque de personnel depuis plusieurs années. Alors que le vieillissement de la population accroît les besoins, ce déficit de professionnels touche en premier lieu l’hôpital. Les infirmiers représentent à eux seuls près de la moitié des troupes.

De milliers de postes à pourvoir dans le paramédical

Entre 2012 et 2022, plus de 600.000 postes devraient être à pourvoir dans le secteur

, dont 233.000 aides-soignants et 219.000 infirmiers. Aujourd’hui, la situation a un peu évolué : les départs à la retraite sont moins nombreux et le quota d’étudiants formés chaque année augmente (134.000 postes pour les autres professions paramédicales et 80.000 médecins).

Comment devenir infirmier

Pour devenir infirmier, l’accès à la formation s’effectue sur dossier via Parcoursup, principalement après un bac général ou ST2S. Le concours d’entrée a en effet été supprimé à la rentrée 2019. Après l’obtention de son diplôme d’État infirmier (trois ans) au sein d’un IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), un débutant peut espérer un salaire brut de 1.700 euros. Depuis la rentrée 2018, les infirmiers ont la possibilité d’accéder au diplôme d’État d’IPA (infirmier en pratique avancée) de niveau bac+5 après trois ans d’activité professionnelle, et ainsi acquérir plus de responsabilités. Pour la rentrée 2019, les ministères en charge de la Santé et de l’Enseignement supérieur visent plus d’une formation ouverte par région.

Une multitude de métiers dans le secteur du soin

Outre les infirmiers, il existe une trentaine d’autres métiers tournés vers les soins

(diététicien, par exemple), la rééducation (ergothérapeute, masseur-kinésithérapeute...), l’appareillage (audioprothésiste, prothésiste dentaire...) ou l’assistance technique (manipulateur en électroradiologie, notamment). À noter que le plan santé 2022 prévoit la création de 4.000 postes d’assistants médicaux, un métier nouveau en France. Sur le modèle des assistants dans les cabinets dentaires, ces professionnels seront chargés d’accueillir les patients et de préparer la consultation, mais aussi des tâches administratives. Ce métier est accessible dans un premier temps aux aides-soignants et aux secrétaires médicaux par la voie de la formation continue.

Des cursus exigeants et variés

Si cette situation plutôt favorable peut attirer certains candidats, le secteur n’en est pas moins exigeant et nécessite le passage par des formations accessibles, pour la plupart, sur concours ou sur dossier. Toutes ou presque imposent le bac (ou un diplôme de type CAP ou BEP). Les études durent entre un an (aide-soignant, auxiliaire de puériculture) et cinq ans (orthophoniste) et la plupart des cursus se déroulent sur deux ans (BTS opticien-lunetier, BTS diététique...) ou trois ans (audioprothésiste, infirmier, pédicure-podologue...) après le bac. Pour autant, ces formations ne sont pas réservées aux scientifiques. En orthophonie, les titulaires d’un bac non scientifique (surtout L) sont majoritaires dans une grande partie des écoles.

Paramédical : les débouchés par diplôme

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