Décryptage

Les études de maïeutique, ou comment devenir sage-femme

Pour devenir sage-femme, il y a 35 écoles agréés.
Pour devenir sage-femme, il y a 35 écoles agréés. © Sturti/iStock
Par La rédaction de l'Etudiant, mis à jour le 25 janvier 2021
4 min

Les études de maïeutique font partie "des plus courtes" : après avoir validé une année de PASS ou de L.AS (ex-PACES), quatre années d'études supplémentaires sont nécessaires pour devenir sage-femme. Écoles, diplômes, enseignements… Récap' de ce qu'il faut savoir.

Comme pour tous les étudiants intéressés par le milieu médical, deux voies principales sont possibles juste après le bac : le parcours spécifique accès santé (PASS) ou bien une licence avec option "accès santé" (L.AS), c’est-à-dire une majeure au choix (chimie, biologie, droit…), couplée avec une mineure santé. Après avoir validé cette première année qui se veut sélective, vous pourrez poursuivre vos études de maïeutique. Au total, c'est donc une formation de cinq ans qui vous attend.

Accéder à l'une des 35 écoles agréées

Après votre année de PASS ou de L.AS à l'université, vous intégrerez l'une des 35 écoles agréées par le ministère de la Santé et dépendant des CHU (centres hospitaliers universitaires). Pendant quatre ans, vous préparerez un diplôme d'État (DE) de sage-femme. Depuis 2014, cette formation est reconnue au grade master (bac+5).

De ce fait, les étudiants inscrits en maïeutique bénéficient désormais des mêmes droits et services de vie étudiante (médecine préventive, sport, etc.) que l'ensemble des étudiants inscrits à l'université. Mais "seulement, pour des raisons de localisation géographique entres autres, toutes les étudiantes sages-femmes n'ont actuellement pas d’accès en pratique à ces services", déplore Fanny Toussaint, présidente de l'ANESF (Association nationale des étudiants sages-femmes).

Le premier cycle : découvrir le métier de sage-femme

Vos quatre années de maïeutique sont divisées en deux cycles. Le premier mêle théorie, pratique et, dans une moindre mesure, clinique. Au menu : anatomie, anglais, droit, gynécologie, obstétrique, pédiatrie, pharmacologie, ou encore santé publique...

Plusieurs stages courts ponctuent le premier cycle. Les aspects cliniques sont davantage abordés sous forme de simulations, d’études de cas, de lectures critiques d’articles. Il est sanctionné par le DFGSMa (diplôme de formation générale en sciences maïeutiques), de niveau licence (bac+3).

Le second cycle axé sur la pratique et les stages

Mais avant de pouvoir exercer votre métier, vous devrez poursuivre votre formation en second cycle. Il comprend plus de stages, dont l’un d’un semestre à temps plein en dernière année. Au tronc commun s’ajoute une partie "individualisée", pour s’orienter vers la recherche, en apprendre davantage en maïeutique ou dans un autre domaine. En fin de second cycle, la future sage-femme présente un mémoire de fin d’études.

Une fois son DE en poche, elle peut travailler à l’hôpital public, dans des établissements privés, en PMI (protection maternelle et infantile) ou en libéral, seule ou dans une maison médicale. Depuis août 2016, les compétences des sages-femmes ont été élargies en matière de vaccination, de prescription ou d’IVG (interruption volontaire de grossesse) médicamenteuse. À la suite du Ségur de la santé tenu en juillet 2020, un projet de loi pourrait également faire évoluer les compétences des sages-femmes.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !