Sondage exclusif. Ce que les recruteurs regardent le plus sur les CV
Lorsqu’un recruteur reçoit un CV, quels sont les deux éléments qu’il regarde en priorité ? À cette question, les DRH répondent en chœur : l’expérience professionnelle, c'est-à-dire les stages et les emplois occupés (96 % de citations). Et plus l’entreprise est petite, plus l’expérience professionnelle est fondamentale.
En deuxième place, vient le niveau de diplôme (bac+2, bac+5), cité par 54% des sondés, puis le contenu de la formation (26 %). Tel est le résultat d’un sondage mené auprès de 200 recruteurs par l’Ifop pour Passerelle ESC, en partenariat avec l’Etudiant.
Surprise : seuls 4 % des recruteurs attachent beaucoup d’importance au nom de l’école ou de l’université du candidat, même si ce critère est un peu plus important pour les grandes entreprises (+ 10 % le citent). Les expériences à l’étranger et les activités de loisirs sont également peu mentionnées : en moyenne, respectivement 3 % et 5 % des sondés les ont considérées comme importantes.
Les grandes entreprises préfèrent les prépas |
Cette enquête montre également qu’en matière de formation, le dernier diplôme obtenu n’est pas le seul à retenir l’attention des recruteurs. Parmi les CV d’étudiants issus des écoles de commerce, 70 % attachent de l’importance à la formation suivie par l’étudiant avant d’entrer dans ce cursus.
Et parmi ces formations, leur choix est bien tranché. Les BTS sont les plus cités comme leur "formation préférée" (28% les citent en numéro 1), notamment pour leur côté terrain et concret. Ils sont suivis les classes prépas (24%), et les masters universitaires (20%). Seuls 7% citent les DUT.
Il est intéressant de noter que les recruteurs des grandes entreprises privilégient les classes prépas (30 % les citent comme leur formation préférée avant une ESC). A contrario, l’attrait pour les BTS est plus fort dans les PME de 100 à 200 salariés.
Moins de recrutement de jeunes à venir |
Les recruteurs estiment qu’avec la crise, il leur est plus difficile d’anticiper les besoins de recrutement. Ce qui ne favorise pas les embauches.
Autre conséquence de cette situation : les recruteurs préfèrent avant tout embaucher des personnes expérimentées (70 % vont favoriser ces profils) que des jeunes diplômés (59 %). C’est dans les petites entreprises que cette tendance est la plus nette.
Novembre 2011