Quelles spécialités du bac professionnel mènent le plus à l'emploi ?
INFOGRAPHIES. Conducteurs, secrétariat, maintenance, coiffure, travaux publics… Alors que le gouvernement veut réviser la carte des filières du bac professionnel, découvrez les formations, spécialité par spécialité, dont les lycéens trouvent rapidement un emploi.
(…) on ne peut pas se satisfaire de ça." Le 4 mai, Emmanuel Macron a cristallisé l’un des grands objectifs de sa réforme de la voie pro : faciliter davantage l’insertion professionnelle des jeunes sortants d’un baccalauréat professionnel qui ne souhaitent pas poursuivre leurs études.
Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé une nouvelle "carte des filières" qui prendra en compte les besoins d'emploi au sein des territoires. Une approche qui pourrait conduire à la suppression de certaines formations localement dès la rentrée 2023. L’enjeu sera de faire perdurer la réussite de certaines spécialités du bac pro qui affichent de bons taux d’emploi. Grâce aux données du dispositif InserJeunes, l’Etudiant vous propose de découvrir les spécialités de lycée pro qui ont permis aux jeunes sortant en 2021 de trouver le plus rapidement un travail.
Top 15 des spécialités de bac pro qui insèrent le plus rapidement leurs élèves
Parmi les 161.346 lycéens inscrits en dernière année d’un bac professionnel en 2021, 45% ont fait le choix de ne pas poursuivre leurs études. Seulement 37% de ces jeunes sont parvenus à trouver un emploi dans le secteur privé dans les six mois qui ont suivi leur sortie du lycée pro, laissant ainsi un peu moins de deux tiers d'élèves dans une autre situation potentiellement* précaire (chômage, décrochage…).
Au terme de l’année scolaire 2020-2021, le bac pro Conducteur transport routier marchandises est celui dont les élèves se sont le plus facilement insérés professionnellement six mois après la fin de leurs études, avec 67% des sortants qui étaient en emploi dans le secteur privé (CDI, CDD, intérim, contrat pro…). Un taux d’insertion plutôt rassurant étant donné que la part de poursuite d’études au sein de cette formation est l’une des plus faibles (25%) avec celle du bac pro transport fluvial (5%). Un an après, ces deux formations sont aussi celles qui présentent les meilleurs taux d’emploi avec respectivement 78% et 80% des sortants.
Derrière la formation conducteur transport routier marchandises, on retrouve les bac pro maintenance des matériels option A matériels agricoles (57%) et travaux publics (56%), qui se distinguent en revanche par des taux de poursuite d’études de plus de 60%.
Spécialité par spécialité, quels sont les taux d'emploi à l'issue du bac pro ?
L'infographie ci-dessous vous donne, pour chaque secteur professionnel et spécialité précise de la voie pro, les taux d’emploi à 6 et 12 mois des jeunes sortants de lycées professionnels. À noter que seuls les travailleurs du secteur privé sont pour le moment pris en compte. Par ailleurs, sur la centaine de formations existantes, certaines manquent à l’appel en raison d’effectifs insuffisants pour pouvoir établir ces statistiques.
Si l’on se penche sur les formations qui accueillent le plus d’élèves en dernière année à l’échelle nationale, 31% des sortants du bac pro gestion-administration (22.142 élèves) sont en emploi six mois après la fin de leurs études. Le bac pro commerce (21.824 élèves) a quant à lui vu 39% des élèves sortants s'insérer professionnellement, tandis que cette part s'élevait à 32% pour les élèves du bac pro accompagnement soins et service à la personne option B - en structure (15.012 élèves).
Les différences de taux d'emploi après le lycée pro selon les territoires seront déterminantes
Au-delà des taux d'emploi au niveau national, le gouvernement entend cibler les filières qui insèrent le plus ou le moins leurs lycéens de manière localisée. 2.600 places de formations proposées au sein des lycées pro (CAP, Bac pro, BTS) devraient être fermées, et 3.000 ouvertes dès la rentrée 2023 sur la base de ce critère.
Il n'est donc pas impossible que certaines filières qui insèrent globalement bien (ou pas assez) professionnellement leurs lycéens à l'échelle du pays soient fermées si elles ne répondent pas aux attentes en termes d'emploi sur un territoire donné.
*Parmi les jeunes se trouvant ni en poursuite d’études, ni en emploi 6 mois après la sortie d’école, les données du dispositif InserJeunes ne permettent pour le moment pas d’identifier la part de jeunes travaillant dans le secteur public, qui devraient normalement être comptabilisés comme insérés professionnellement. Leur situation ne sera bien entendu pas la même qu’un jeune lycéen au chômage ou déscolarisé.
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