Faire un double master : une charge de travail importante mais des atouts concrets
Plusieurs universités et écoles du supérieur proposent des parcours de doubles masters. A la clé : deux diplômes. Où suivre une telle formation ? Dans quelles disciplines ? Avec quelle charge de travail ? L'Etudiant vous éclaire.
A l’université ou dans une grande école, vous avez la possibilité de choisir un double diplôme pour votre master. Certains se font avec des universités étrangères, mais même en restant en France, les possibilités sont multiples.
Plus rares que les doubles licences, les universités proposent aussi des doubles masters en leur sein, dans des disciplines proches ou plus éloignées : deux domaines du droit, langues et cinéma, informatique et mathématiques, sciences et management… Pour réussir dans ces cursus, les étudiants - souvent issus de doubles licences - sont sélectionnés. Avoir d'excellents résultats est aussi un pré-requis pour faire face à une forte surcharge de travail.
Faire un double master universitaire et grande école
Autre possibilité : coupler un master universitaire avec celui d’une école intégrée à l’université. Il existe par exemple plusieurs doubles masters "ingénieur-manager", entre des IAE (écoles universitaires de management) et des écoles d’ingénieurs intégrées aux universités. Mais ces partenariats existent dans d’autres disciplines entre université et Sciences po. C'est le cas du double master Gouvernance territoriale entre Sciences po Grenoble et l’université Grenoble Alpes (UGA).
Enfin, des accords relient des universités et des grandes écoles externes : école de droit de Panthéon-Sorbonne avec HEC ou Sciences po, l’UGA avec Grenoble école de management (GEM), l’Université de Bretagne Occidentale avec l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)…
Mais attention, certains parcours impliquant deux établissements ne sont pas réciproques : impossible par exemple pour des étudiants de l'université de faire les doubles masters de l’ESIREM (École supérieure d'ingénieurs numérique et matériaux), ou de CentraleSupélec alors que l'inverse est possible, des étudiants de ces écoles d'ingénieurs peuvent suivre un master à l'université.
Jongler entre deux masters
La plupart du temps, double master rime avec cours et examens supplémentaires. "Nous passons une trentaine de partiels par an", rapporte Louise, étudiante en droit notarial et droit du patrimoine à Paris Dauphine. Autre exemple : pour les doubles masters entre les départements de la Faculté des sciences et l’IAE à Montpellier, les étudiants ont deux mémoires à rédiger.
Adrien*, étudiant en master droit des affaires et management, a suivi le premier semestre de son M1 à HEC, puis le deuxième semestre à Pantéhon-Sorbonne. Pour lui, la charge est lourde : "A HEC, on rattrape les 3e et 4e années en un semestre, et à la fac, les deux semestres en un..."
D’autres cursus se déroulent en trois ans, comme certains entre l’UGA et GEM, et d’autres substituent une année pour une autre : "Je valide mon master 2 d’AgroParisTech en suivant un master 2 à PSL", explique par exemple Slolène, qui sera titulaire des diplômes des deux établissements, sans avoir suivi de cours à AgroParisTech en M2.