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Des écoles de commerce spécialisées dans le tourisme, pour explorer la diversité du secteur

Pour travailler dans le tourisme il faut avoir envie de se déplacer, être curieux et à l'aise.
Pour travailler dans le tourisme il faut avoir envie de se déplacer, être curieux et à l'aise. © Viktoriia / Adobe Stock
Par Séverine Mermilliod, publié le 06 novembre 2023
1 min

Plusieurs écoles de commerce abritent des écoles spécialisées dans le tourisme. Les étudiants apprécient leur côté professionnalisant et la possibilité d'accéder rapidement à des postes à responsabilité, en tant que managers dans ce secteur.

Hôtellerie, opérateur de voyage, événementiel… Le secteur du tourisme, qui représente environ 8% du PIB en France, offre de nombreuses opportunités de carrière.

Pour s'orienter dans ces voies, il existe un large éventail de formations, du post-bac au bac+5, notamment dans les écoles spécialisées créées par les écoles de commerce.

Mais quelles sont leurs spécificités par rapport à une école de commerce ou école spécialisée dans le tourisme ? L'Etudiant fait le point.

A qui s'adressent ces écoles de tourisme ?

L'admission se fait en général sur dossier et sur épreuves orales. "J'ai eu un entretien de motivation, un entretien en anglais, des questions en rapport avec le tourisme, et une épreuve où on dispose de trois minutes pour convaincre le jury de choisir une destination pour leur prochain voyage", raconte Nina, 19 ans et étudiante en 3e année du bachelor de l'École supérieure de tourisme du groupe Yschools.

Plus globalement dans le secteur du tourisme, "il faut être mobile, avoir envie de se déplacer, être curieux et à l'aise dans les échanges avec les autres et le public, car on a beaucoup de présentations", estime Anaïs Lheureux, diplômée en 2011 du bachelor et, en 2013 du MBA, de l'école de tourisme d'Excelia. Il faut aimer les langues, au minimum l'anglais.

Repérer une formation de qualité dans le tourisme

Pour choisir la bonne école, plusieurs critères peuvent être pris en compte. En premier lieu, renseignez-vous sur la reconnaissance de la formation par l'État. "J'ai vérifié que le diplôme était certifié ou visé par l'État : c'est ce que l'on nous conseillait au lycée", raconte Nina.

Les bachelors tourisme d'Excelia et d'Yschools sont par exemple tous les deux visés par le ministère de l'Enseignement supérieur. La formation "directeur de produit touristique" d'Excelia a un titre RNCP, délivré par le ministère du Travail, qui reconnait les compétences professionnelles mais non le socle académique.

Il peut aussi y avoir d'autres labels, qui n'existent pas dans les écoles de commerce "classiques," comme celui de la Conférence des formations d'excellence tourisme ou TEDQUAL, un label de qualité délivré par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).

On peut aussi regarder l'ancienneté de la formation et se renseigner sur les professeurs et le lien avec la recherche, gage de cours de qualité. Autres points à examiner : le coût, qui peut être élevé, même s'il existe des bourses du Crous et des bourses territoriales mais aussi sa localisation.

Si vous souhaitez plus de renseignements, n'hésitez pas à contacter des diplômés, que vous retrouverez sur les réseaux sociaux professionnels.

Des écoles dédiées au tourisme professionnalisantes en lien avec le marché

"Dans une école de management classique, il y a des options tourisme, mais c'est sur une fin de cursus, un semestre. Alors que dans une école de tourisme dédiée, la grande différence c'est qu'on est en connexion avec le secteur à tous les niveaux d'études, en bachelor et master", pointe Pascal Capellari, directeur d’Excelia Tourism School.

Une demande de spécialisation venue des professionnels du secteur eux-mêmes, ajoute Catherine Leon-Suberbielle, directrice des programmes de l'École supérieure de tourisme du groupe Yschools. "C'est un secteur complexe et évolutif avec beaucoup d'acteurs, qui a beaucoup bougé en termes de pratiques. Il faut être polyvalent mais avec une bonne connaissance du marché et des outils spécifiques."

Explorer la diversité du secteur du tourisme

Les écoles hôtelières, elles, ne "recouvrent pas toute la diversité du secteur du tourisme, avec les parcs de loisirs, les transports, voyages, l'événementiel…", détaille aussi la directrice. 

C'est ce qui a intéressé Nina. "On étudie les fondamentaux d'une école de management classique, mais appliqués au domaine du tourisme. On travaille sur des cas vraiment concrets dans le secteur touristique et ça donne un aperçu très clair du secteur."

Les cours sont dispensés par des spécialistes. "Les intervenants sont des professionnels et il y avait beaucoup de stages", se souvient Anaïs Lheureux.

Pascal Capellari donne l'exemple de missions de conseil pour des entreprises, ou des cours sur le terrain "le long de la Loire pour rencontrer les acteurs du slow tourisme".

Un réseau et une ouverture internationale

Cette proximité peut permettre de trouver rapidement un emploi à l'issue de sa formation. Raphaël Pelé, diplômé en 2017 du MSc d'Excelia et désormais directeur adjoint d'un hôtel haut de gamme à La Rochelle, a trouvé son premier emploi par ce biais.

"On avait un business case pendant la formation avec le groupe Hyatt. J'ai contacté la personne responsable du recrutement et j'ai obtenu mon premier poste en CDI auprès de ce groupe", raconte le jeune homme.

Selon lui, l'école spécialisée en tourisme permet aussi d'"accéder à des postes de chef de service, de direction directement" contrairement à "certaines formations, comme des BTS tourisme, où il y a parfois un 'plafond de verre'".

Autre atout de ce genre d'écoles : l'ouverture vers l'international, avec des partenariats et de stages obligatoires à l'étranger dès le début du cursus. Nina a par exemple passé un semestre au Japon en deuxième année. Pas tout à fait du tourisme, mais de quoi faire un pas vers le voyage.

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