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Ce qui change à partir de 2022 pour les étudiants externes en médecine

Tous les ans, les externes devront effectuer un minimum de 5 mois de stage à temps plein ou 10 mois de stage à mi-temps.
Tous les ans, les externes devront effectuer un minimum de 5 mois de stage à temps plein ou 10 mois de stage à mi-temps. © Prostock-studio / Adobe Stock
Par Pauline Bluteau, publié le 11 janvier 2022
5 min

Alors que la réforme du deuxième cycle des études de médecine est en route depuis la rentrée 2021, plusieurs arrêtés sont venus officialiser des évolutions concernant l'organisation des stages et des enseignements. Les externes actuellement en quatrième et cinquième années de médecine sont concernés.

Depuis la rentrée 2021, la réforme du deuxième cycle des études de médecine bat son plein. Fin décembre, plusieurs arrêtés publiés au Journal officiel sont venus apporter des compléments d'information sur le déroulement de l'externat (de la quatrième à la sixième année de médecine).

Des mesures qui s'appliquent dès cette année universitaire 2021-2022 pour les étudiants en quatrième et cinquième années de médecine.

Autrement dit, elles s'adressent à ceux qui obtiendront leur diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM) en 2023 ou 2024.

Étendre le champ de compétences des externes en médecine

Sur le plan théorique, de nouveaux enseignements seront mis en place au cours du deuxième cycle des études de médecine. Selon l'arrêté du 21 décembre 2021, cela concerne notamment :

  • "Un enseignement permettant l'acquisition de compétences relevant des grands principes d'usage des systèmes d'information comportant le traitement de données de santé et des principaux usages du numérique en santé ;

  • Une formation permettant l'acquisition de l'attestation de formation aux gestes et soins d'urgence de niveau 2 ;

  • Des enseignements de sciences humaines et sociales délivrés au cours de la troisième année du deuxième cycle. Ceux-ci permettent d'accompagner l'évolution de l'étudiant vers un professionnel de santé intégré dans le système français des soins et la vie politique de la cité ou du territoire. La transformation de l'étudiant en professionnel de soins permet son repositionnement comme acteur social au service de la population."

Des compétences qui répondent à un besoin de pluridisciplinarité des futurs médecins.

La répartition des stages précisée

Les changements à venir concernent aussi l'organisation des stages. L'externat consacre la moitié de sa formation à la pratique. En trois ans, entre la quatrième et la sixième année, les étudiants pourront soit effectuer 36 mois de stage à mi-temps, soit 18 mois à temps plein. Chaque année, les externes devront "respecter un minimum de 5 mois de stage à temps plein ou 10 mois de stage à mi-temps".
Pour être validée, chaque période de stage est également définie de la sorte :
  • en quatrième et cinquième années, "les stages ont une durée de 4 à 8 semaines à temps plein ou de 8 à 16 semaines à mi-temps" ;

  • puis, en sixième année, "de 6 à 12 semaines à temps plein ou de 12 à 24 semaines à mi-temps pour les stages réalisés".

Des stages possibles en dehors des CHU

Par ailleurs, les stages pourront désormais être réalisés dans "les établissements de santé hors CHU, dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux, dans les hôpitaux des armées ou les autres éléments du service de santé des armées et des stages ambulatoires, hors médecine générale, en centre de santé, en cabinet libéral, en maison de santé et en centre médical du service de santé des armées."
Comme le précise l'ANEMF (association nationale des étudiants en médecine de France), jusqu'à présent, ces stages restaient anecdotiques puisque réalisés à titre expérimental par quelques universités seulement. "Désormais, les stages en périphérie sont actés mais nous serons vigilants sur l'indemnité donnée aux étudiants qui auront des frais de déplacement et de logement supplémentaires. Il faut des garanties", estime Nicolas Lunel, président de l'ANEMF.

Se préparer aux ECOS dès la quatrième année de médecine

Enfin, des précisions ont aussi été apportées en vue des examens cliniques objectifs structurés (ECOS). En effet, le cœur de la réforme du deuxième cycle concerne la suppression des ECN (épreuves classantes nationales) au profit d'un système de matching avec plusieurs examens à passer en sixième année, dont les ECOS.

Pendant toute la durée de leur externat, les étudiants recevront une préparation au passage de ces épreuves orales. Aucune durée minimum de préparation n'est en revanche soulignée comme le regrette l'ANEMF qui espère une équité entre les différentes universités pour préparer leurs étudiants.
Au cours de la quatrième, cinquième et sixième années, tous les étudiants passeront tout de même, dans leur faculté, des ECOS

avec un minimum de "cinq mises en situations", avant l'examen national en fin de sixième année. Ces trois épreuves au cours du deuxième cycle seront validantes : cela signifie qu'elles seront nécessaires pour valider l'externat et ainsi poursuivre vers l'internat.

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