EDN : environ 1.000 étudiants en sixième année de médecine vont aux rattrapages
En octobre dernier, 8.400 étudiants en sixième année de médecine ont passé les épreuves dématérialisées nationales (EDN, ex-ECN). Des épreuves décisives pour choisir leur spécialité d'internat. Mais le taux d'échec est plus élevé que prévu : environ 1.000 étudiants doivent se présenter aux rattrapages, sous peine de redoubler leur année, soit un taux d'échec de 12,4%.
Des résultats un peu moins bons que prévu mais "raisonnables", admet en substance Benoit Veber, président de la Conférence des doyens de médecine. En octobre dernier, 8.400 étudiants en sixième année de médecine passaient les toutes premières épreuves dématérialisées nationales, grandes remplaçantes des ECN (épreuves classantes nationales).
Les résultats à ces épreuves étaient très attendus par les étudiants puisque décisifs pour la suite de leurs études et de leur carrière professionnelle : après les EDN, les étudiants qui obtiennent plus de 14/20 sont admissibles aux ECOS (examens cliniques objectifs et structurés) pour, in fine, obtenir un classement qui leur permettra de choisir leur spécialité et leur affectation d'internat à la rentrée prochaine.
Or, d'après le centre national de gestion (CNG) sous tutelle du ministère de la Santé, le taux d'échec aux premières EDN s'élève à 12,4%. Le 16 et 17 janvier 2024, ce sont donc plus de 1.000 étudiants qui doivent repasser les épreuves pour espérer obtenir au minimum 14/20.
Jusqu'à 44% d'échec dans certaines universités
Les chiffres restent encore difficiles à analyser, concède Benoit Veber. Avec 12,4% d'échec annoncé, ce sont environ 1.000 étudiants qui doivent s'inscrire aux rattrapages. Or, lors des EDN test, organisés en septembre, le taux d'échec s'élevait à 8,4%.
Lors de ces épreuves d'entrainement, 7.700 candidats s'étaient présentés sur les 8.400 étudiants en sixième année. De quoi tout de même donner un bon aperçu des résultats à venir. Et pourtant, l'écart n'est finalement pas anodin. "Les épreuves ont probablement été plus difficiles en octobre", estime le président de la Conférence des doyens.
Si chaque université connait le taux de réussite de ses étudiants, les résultats ne sont pas transmis au niveau national par le CNG pour une question d'anonymat. Seules quelques indications sont transmises par les doyens. "Le taux d'échec s'élève à 12,4% selon le CNG mais on sait que dans une fac – je ne sais pas laquelle -, il s'élève à 44% et dans d'autres, il est inférieur à 10%", détaille le doyen des doyens.
Selon lui, ces différences de réussite restent une "source d'interrogation" même si cet écart peut potentiellement s'expliquer par une différence de préparation des candidats aux EDN selon les universités. "Nous allons demander au CNG des données plus précises l'année prochaine pour analyser les questions qui ont posé problème", indique-t-il.
Mais pour une première année de mise en place de la réforme, ce taux d'échec annoncé reste "raisonnable" par rapport aux prévisions. En effet, les doyens avaient estimé qu'il "ne fallait pas dépasser 20% d'échec" aux EDN même si "on aurait préféré que ce soit inférieur à 10%.", confirme Benoit Veber.