Décryptage

Quelles sont les matières de santé phares en PASS/L.AS ?

Matières phares PASS L.AS anatomie
L'anatomie est l'une des matières quasi systématiques en PASS et en LA.S. © Sidekick/Adobe stock
Par Séverine Mermilliod, publié le 21 septembre 2022
7 min

Pour accéder aux études de santé, les aspirants médecins ont le choix entre le PASS (parcours accès spécifique santé) ou la L.AS (licence option accès santé). Ces deux parcours très différents fonctionnent sous la forme de majeures/mineures. L'Etudiant vous présente les matières de santé phares dans l’une et l’autre de ces formations.

Pour accéder aux études de santé, il est possible, après le bac, d’entrer en PASS (parcours accès spécifique santé) ou en L.AS (licence option accès santé). Le premier propose une majeure santé et une mineure disciplinaire, la seconde une majeure disciplinaire et une mineure santé.

Si les universités sont seules maîtresses du contenu des programmes, l’option santé, qu’elle soit majeure ou mineure, comporte toujours des matières phares. On fait le point.

En PASS, une majeure santé avec six disciplines scientifiques

En PASS, vous aurez une majeure santé, qui compte en général pour 48 crédits ECTS, et une mineure, qui vaut dans ce cas 12 crédits ECTS. Les matières enseignées en PASS dépendent des universités qui n’ont pas toutes choisi la même organisation.

Toutefois, "les matières fondamentales, en matière de disciplines socles, sont la chimie/biochimie, la biologie cellulaire et l’histologie, la biophysique, l’anatomie et la santé/société/humanité [ou sciences humaines et sociales, selon les facultés, NDLR]", affirme Vincent Deramecourt, assesseur chargé du PASS et de la L.AS de l’université de Lille.

Après avoir étudié le programme d’une demi-douzaine d’universités, on constate effectivement que les cours comprennent quasiment toujours des unités d’enseignement en biologie cellulaire, anatomie, biochimie, physiologie, anglais, souvent médicament...
Il existe malgré tout une "hétérogénéité dans l’application de la réforme", qui fait que toutes les universités n’enseignent pas exactement les mêmes matières en vue d’entrer en deuxième année de médecine. "Certaines facs ne font pas d’anatomie en PASS, relate ainsi Vincent Deramecourt. Mais le gros des facultés ont ces cinq ou six matières." Attendez-vous donc à avoir de nombreuses matières scientifiques !

En L.AS, des matières qui dépendent des filières MMOPK visées

En L.AS, c’est presque l’inverse du PASS. La majeure est une discipline "classique" (droit, lettres, etc.) et la mineure correspond aux cours en santé. Pour autant, les matières phares sont les mêmes, en plus condensées. "Même dans les mineures santé, en L.AS, il y a toutes ces matières. Mais cela reste une mineure, donc c’est un résumé de tout ça", confirme l'assesseur PASS/L.AS de l'université de Lille.

À l’université Paris Cité par exemple, ces enseignements représentent 12 crédits ECTS, répartis entre quatre unités d’enseignement (UE) : sciences fondamentales (chimie, biophysique), sciences biologiques (biochimie, biologie cellulaire), santé (histologie-embryologie-anatomie, initiation à la connaissance du médicament) et sciences humaines et sociales et santé publique.

Attention toutefois, en L.AS, les matières peuvent dépendre des cours choisis et des filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie ou kiné) visées. "C’est très compliqué, il y a beaucoup de L.AS différentes et les matières dépendent des choix des étudiants, explique-t-on à la scolarité PASS/L.AS de l’université de Picardie. Au début, les enseignements sont transversaux, et plus spécifiques en fonction des filières ensuite." Ce qui vaut aussi pour le second semestre de PASS.

Ainsi, à l'université de Nantes, chacune des 11 "licences option accès santé" a un programme propre, mais l’option comporte toujours chimie/biochimie, biologie cellulaire, physique/biophysique, anatomie, biostatistique, histologie/embryologie, physiologie, médicament, santé publique, sciences humaines et sociales.

À Rennes 1, les cours du premier semestre en tronc commun comprennent anatomie générale, physiologie, pharmacologie, biologie cellulaire et histologie. Au deuxième semestre, les cours dépendent cette fois des filières choisies : si l’étudiant souhaite tenter médecine, maïeutique ou rééducation et que sa licence est scientifique, il aura des cours d’embryologie, anatomie spécialisée, physiologie spécialisée, sciences humaines et sociales. S’il veut aussi tenter médecine, maïeutique, rééducation mais que sa licence est plutôt littéraire, il aura les mêmes cours mais aura biostatistiques et biophysique à la place des sciences humaines.

Pour se préparer, un peu de "par cœur", beaucoup de raisonnement scientifique

Pour se préparer au mieux à ces matières au lycée, mieux vaut "essayer de faire de la physique-chimie le plus longtemps possible car c'est l'option qui va le plus aider", conseille Vincent Deramecourt.
"L'anatomie, c'est beaucoup de par cœur, donc il faut une bonne capacité de prise de note, savoir faire des fiches synthétiques, poursuit-il. Mais pour la biophysique ou la chimie, si vous retenez sans comprendre, ça ne sert à rien. Il faut une base de raisonnement scientifique, se poser les bonnes questions."
Ainsi, "il ne faut pas s’attendre à faire beaucoup de philosophie ou de lettres, sauf si c'est votre majeure en L.AS, évidemment. Les sciences humaines et sociales de la santé sont une matière un peu plus littéraire : à Lille, il y a de l'éthique, du droit de la santé, de l'histoire de la médecine ou de la sémantique avec les racines grecques et latines des mots, qu'on pondère assez fort", indique le professeur.

Des matières se compensent et se pondèrent selon les filières MMOPK visées

Côté coefficients justement, là encore, cela dépend d'une faculté à l'autre. À l'université de Picardie, "pour valider l’option santé en L.AS, il faut 10 de moyenne et pas de note inférieure à 6/20", donc certaines matières se compensent, fait savoir la scolarité.
À Lille, en PASS, "les pondérations dépendent des filières que vous visez : en médecine, parmi ces disciplines socles, l'anatomie et santé, société et humanité sont les plus pondérées, détaille Vincent Deramecourt. En pharma, ce sera plutôt biologie cellulaire et chimie. Et en mineure en L.AS, on n’a pas de coefficient : le programme du deuxième semestre change en fonction de la filière dans laquelle ils candidatent. En médecine ce sera surtout axé anatomie, en pharmacie ce sera chimie organique, pour odontologie il y aura un module spécifique."

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