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"Ségur de la santé" : les internes de médecine, odontologie et pharmacie exigent une augmentation de salaire

Dans un communiqué commun, les syndicats représentatifs des internes de médecine, odontologie et pharmacie demandent une augmentation de salaire "immédiate".
Dans un communiqué commun, les syndicats représentatifs des internes de médecine, odontologie et pharmacie demandent une augmentation de salaire "immédiate". © Frédéric Maigrot/REA
Par Mersiha Nezic, publié le 25 mai 2020
3 min

Alors que s'ouvre aujourd'hui à Paris le "Ségur de la santé", qui doit aboutir d’ici sept semaines à la "refondation du système de santé", les syndicats représentatifs des internes de médecine, odontologie et pharmacie font entendre leurs voix. Ils demandent une augmentation de salaire "conséquente et immédiate" alors qu'ils restent toujours mobilisés sur le front du Covid-19 dans les hôpitaux, partout en France.

Le "Ségur de la Santé" s’ouvre ce lundi 25 mai, à Paris (75) avec pour objectif d’aboutir d’ici sept semaines à la "refondation du système de santé", touché par la crise depuis des années et mis à rude épreuve par le coronavirus.

Des augmentations annoncées et attendues

Les syndicats représentatifs des internes de médecine, odontologie et pharmacie, invités à la table des négociations, exigent dans un communiqué commun, une augmentation de leur salaire et des indemnités de gardes et d’astreintes. Actuellement, le salaire brut d’un interne est compris entre 16.704 € par an en 1ère année et 25.653 € en 5e année. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a promis mercredi dernier des mesures d'ampleur dans le cadre du "Ségur de la Santé", dont "une hausse des salaires à l'hôpital et en Ehpad". Sans préciser toutefois si l'augmentation annoncée concerne également les internes et les externes.

Une demande rendue plus pressante avec la crise du covid-19

"La situation sanitaire que nous connaissons toutes et tous a permis aux français·es de mesurer l’importance de notre engagement pour la santé de nos concitoyens. Le courage et l'abnégation dont nous avons fait preuve chaque jour depuis le début de la crise sanitaire - et ce même au plus fort - sont à la hauteur de nos attentes envers ce 'Ségur de la Santé'", écrivent l’ISNI (l'Intersyndicale nationale des internes), l'ISNAR-IMG (InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale), la FNSIP-BM (Fédération nationale des syndicats d'internes en pharmacie et en biologie) et le SNIO (Syndicat national des internes en odontologie).

"Sans revalorisation significative depuis 2010, (…) , le pouvoir d’achat des internes a été amputé de plusieurs centaines d’euros par mois. Pour les professionnels en formation que nous sommes et au même titre que les professionnels paramédicaux, l’augmentation de salaire doit être conséquente, immédiate et portée sur le salaire de base."

Les syndicats d’internes demandent également régulièrement la sécurisation de leur statut, la mise en place d’un décompte plus précis du temps de travail en heures, et une lutte plus efficace contre les risques psychosociaux.

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