Portrait

Gabriel Bordier, athlète et étudiant en médecine : "Les JO, c'est ce qui change tout dans une carrière"

Gabriel Bordier se prépare pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
Gabriel Bordier se prépare pour les Jeux olympiques de Paris 2024. © Gabriel Bordier
Par Valentine Daléas, publié le 28 juillet 2023
3 min

Gabriel Bordier, spécialiste de la marche athlétique, concilie le sport de haut niveau avec ses études de médecine. Deux ans après l'avoir rencontré, l’Etudiant est revenu vers lui à l’approche des Jeux olympiques de Paris pour en savoir plus sur sa préparation.

Combiner études en médecine et sport de haut niveau, c'est le pari de Gabriel Bordier. Originaire de Mayenne, le jeune homme de 25 ans a été sacré l’année dernière champion de France du 20km marche. L’étudiant en rhumatologie a obtenu la 24e place aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

Prochain objectif majeur ? Les Jeux olympiques de Paris en 2024. "Les Jeux dans son pays, c’est une fois tous les 100 ans, affirme Gabriel Bordier. On y pense à chaque entraînement."

"Les Jeux, c'est ce qui change tout dans une carrière"

En quatrième semestre d’internat (huitième année) au CHU d’Angers, Gabriel Bordier a déjà prévu de faire une pause de six mois dans ses études l’année prochaine pour se consacrer pleinement à la préparation des Jeux. Lors d’une compétition en Espagne en juin dernier, l’athlète a signé un temps qui rentre dans les minima pour les Jeux olympiques et devrait lui assurer la qualification.

"Le but, c’est d’être bon l’année prochaine, détaille-t-il. Les Jeux, c’est ce qui change tout dans une carrière. "S’il n’est "pas à 100% professionnel" dans son sport, l’étudiant en médecine espère tout de même obtenir de bons résultats. "C’est raisonnable d’espérer un top 8 ou un top 5, estime Gabriel Bordier. La médaille, ce serait la cerise sur le gâteau."

Avec les Championnats du monde d'athlétisme prévus cet été à Budapest, le planning est bien rempli. Ce qui a contraint le jeune homme à adapter sa préparation : "j’ai revu les aménagements à la hausse avec un stage à mi-temps, soit une demi-journée à l’hôpital et une demi-journée d’entraînement."

Le sport de haut niveau, "très complémentaire" avec la médecine

Depuis sa deuxième année d’études en médecine, Gabriel Bordier bénéficie d’aménagements liés au statut de sportif de haut niveau. "Après la première année de médecine, on a plus de temps pour les à-côtés, explique-t-il. Pour la majorité des étudiants, c’était les soirées. Pour moi, c’était les entraînements."

Depuis l’internat, Gabriel Bordier admet volontiers que le rythme de travail est "différent", "avec des horaires conséquents". Il a pu négocier un poste au CHU d’Angers où il est détaché 30% de son temps de travail : "au lieu de travailler dix demi-journées, j’en travaille sept et j’ai plus de temps pour m’entraîner".  

Gabriel Bordier n’a pas non plus choisi sa spécialité par hasard : "la rhumatologie, c’est le côté moteur, corps humain et sport". Pour lui, la compétition de haut niveau est "très complémentaire avec les études de médecine" : "j’aime le fait de me dépasser et de me confronter à moi-même". En attendant les JO de Paris, rendez-vous dès ce week-end pour les Championnats de France Elite.

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