Au Salon de l'alternance et des métiers de l'Etudiant, les jeunes viennent trouver un projet d'avenir

Alexia, Faustine et Julia, étudiantes en BTS tourisme, déambulent dans les allées du Salon apprentissage, alternance et métiers de l'Etudiant, à l'Espace Champerret, à Paris, ce vendredi 1er mars. Elles sont à la recherche d'une école qui propose une formation en alternance, notamment dans le secteur de l'événementiel.

"On vient de faire deux années en formation initiale et maintenant on veut découvrir le monde professionnel", témoigne Faustine, qui a déjà participé à plusieurs journées portes ouvertes dans des établissements.

Ainsi, ce déplacement au salon est l'occasion pour de nombreux jeunes et leur famille de se renseigner sur l'apprentissage, un dispositif qui vise notamment à mieux s'insérer dans la vie professionnelle et proposant une pédagogie alternant théorie et pratique.

Pourquoi choisir de se former en alternance ? Comment ça marche ? Quelles sont les formations concernées ? Autant de questions qu'il est possible de poser aux étudiants et aux professionnels présents sur les stands.

Si certains de leurs camarades font déjà de l'alternance, les trois étudiantes n'étaient pas à court d'interrogations. "On cherche à savoir quelles sont les journées types qu'on peut avoir dans la semaine, les modalités de recrutement, les examens…", explique Alexia.

Mais tout le monde n'arrive pas au salon avec une idée bien précise en tête. Âgée de 17 ans, Shaïma suit un bac pro vente au lycée professionnel Pierre Lescot dans le 1er arrondissement de Paris. Un peu déboussolée à son arrivée au salon, la jeune femme savait qu'elle voulait poursuivre dans le secteur de la vente mais n'était pas informée des parcours d'études possibles.

"Je suis venue dans l’incertitude et maintenant je sais ce que je veux faire dans mes études, affirme-t-elle. Je sais que j'aimerais poursuivre par exemple en BTS NDRC (négociation et digitalisation de la relation client) que je viens de découvrir. J’ai échangé avec beaucoup de stands, les étudiants étaient tous très compréhensifs."

Aujourd'hui, certains sont aussi venus dans l'espoir de décrocher un contrat d'alternance dans une entreprise à la rentrée de septembre. C'est notamment le cas d'Asmaa, étudiante en MBA Ressources humaines, qui a fait le déplacement au salon, avec ses CV sous le bras.

"Ce salon c'est l'occasion de voir plein d'entreprises et de prendre des contacts, c'est un LinkedIn en temps réel. Je ne me suis pas encore déplacée directement dans les entreprises, d'abord le salon, puis on avisera. Les entreprises m'ont demandé mon rythme d'alternance, c'est important de le noter dans sa candidature", précise-t-elle.

A ses côtés, Habibatou, étudiante en MBA finance, veut mettre elle aussi toutes les chances de son côté pour trouver son alternance. "Ce matin, les recruteurs m'ont demandé ma formation, si j'ai déjà de l'expérience aussi. Je postule depuis le mois de novembre mais les entreprises ne prennent pas toutes le temps de regarder ma candidature envoyée en ligne", regrette-t-elle.

Tous les visiteurs ne sont pas à la recherche d'une formation ou d'une alternance. Dans les allées du salon, des élèves de 4e du collège Jean Cocteau à Maisons-Laffitte (78) sont venus en nombre pour se renseigner sur la diversité des parcours d'études et des métiers possibles.

Dans le cadre du parcours Avenir qui vise à construire son projet de formation et d'orientation, cette première approche leur permet de découvrir une grande variété de métiers. "Ce sont des élèves qui n’ont pas encore fait de stage. Il n'y a pas encore d'enjeu car ils ne sont qu'en 4e", assure la professeure d'histoire-géographie.

"Ils connaissent déjà le concept du salon de l'orientation, ils ont eu le temps de réfléchir à leurs attentes. Cette visite peut leur donner des idées : plus rapidement ils entrent en contact avec les gens du monde professionnel, mieux c’est. On ne va pas attendre qu'ils soient au lycée", poursuit-elle.

Au détour d'une allée, Blandine, âgée de 13 ans, montre son intérêt pour la famille des métiers de l'hôtellerie. "J'ai demandé les formations nécessaires pour travailler dans ce domaine et en quoi elles consistent", témoigne-t-elle. Le "flair bartending" qui consiste à jongler avec des bouteilles et des verres, pour créer un cocktail, a particulièrement attiré l’œil de la jeune fille.

Enzo, lui, s'est dirigé dès son arrivée vers les stands de la police nationale et de la marine. "J'ai envie de défendre les autres donc ces métiers m'intéressent. Je me suis renseigné sur l'âge minimum pour entrer dans la police et les études à suivre", confirme le jeune garçon, déjà prêt à revêtir l'uniforme.

Pour sa part, Auriane, 13 ans, a d'ores et déjà une idée bien précise en tête : elle veut s'orienter vers les métiers du marketing. "Je suis ici parce que je cherche comment à aller vers ces métiers. J'ai déjà parlé avec un collègue de mon père qui est chef de produit marketing. Au salon, on m'a parlé des formations possibles comme le bachelor", précise-t-elle.