Décryptage

Mon Master 2023 : plus de 63% des candidats ont accepté une proposition d'admission

Mon Master 2023 : plus de 63% des candidats ont accepté une proposition d'admission
Mon Master 2023 : plus de 63% des candidats ont accepté une proposition d'admission © MarkFinal/Adobe Stock
Par Amélie Petitdemange, publié le 20 février 2024
1 min

INFOGRAPHIES - Depuis l'année dernière, la nouvelle plateforme Mon Master centralise toutes les candidatures des étudiants. L'heure est désormais au bilan, grâce à une étude publiée fin janvier sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur.

Alors que la phase d'inscription à la plateforme Mon Master ouvre le 26 février 2024, l'heure est au bilan de la première version. Selon une note du SIES, publiée fin janvier, 63% des candidats ont accepté une proposition d'admission en master.

Ce taux comprend les candidats admis dès la phase principale et ceux qui ont reçu une proposition lors de la phase de recrutements complémentaires organisée hors de la plateforme directement par les universités.

Près de 122.000 étudiants ont accepté une proposition de master en phase principale

Dans le détail, lors de la phase principale de Mon Master, sur les 173.000 candidats éligibles, près de 151.000 ont reçu une proposition d'admission, soit 72% des candidats ayant validé un vœu.

Un taux qui varie selon le diplôme du candidat : 82% des titulaires de licence ont reçu une proposition, contre 61% pour les titulaires d’un master et 57% pour ceux d’une licence professionnelle. Aussi la sélection a favorisé les diplômés de licence par rapport aux autres types de diplômes.

A l'issue de cette phase, ce sont finalement près de 122.000 étudiants qui ont accepté une proposition de master, soit 58% des candidats.

Lors des phases complémentaires, réalisées en dehors de la plateforme Mon Master, les universités ont déclaré 9.874 admis - soit des étudiants qui ont accepté une proposition de master. Ce qui porte le total à 63% d'admis en master.

Plus de 1.300 candidats ont accepté une proposition après saisine

Cependant, ces résultats sont nuancés par le ministère de l'Enseignement supérieur, qui souligne que l’étude prend en compte le nombre d’admissions au 1er octobre 2023. "Les admissions après saisines rectorales, tout comme les recrutements complémentaires hors plateforme, se sont poursuivis jusqu’au 31 octobre. Autrement dit, une partie des personnes n’ayant pas trouvé satisfaction au 1er octobre ont pu recevoir et accepter une proposition en octobre".

Les étudiants titulaires d’une licence 3 qui n’ont reçu aucune proposition peuvent en effet saisir le recteur pour obtenir une place en master. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, 2.405 étudiants ont reçu une proposition après saisine rectorale, et 1.302 en ont accepté une.

Plus de 170.000 places en master en tout

Selon la note du SIES, 171.673 places en master étaient disponibles pour les étudiants qui ont postulé en 2023.

Ce que l'on constate dans l'étude, c'est qu'aucune des filières, même celles traditionnellement en tension n'ont rempli à 100%. Ainsi, en sciences fondamentales et appliquées (dont STAPS), sur les 35.734 places disponibles, 28.539 ont été pourvues.

La filière droit et sciences politiques a en revanche quasiment fait le plein. Sur les 23.894 places proposées, 21.784 places ont été pourvues à l'issue des phases principales et complémentaires. Ce qui signifie que 2.110 places sont restées vacantes.

Dans le domaine des SHS, seule la psychologie, filière historiquement en tension, a rempli ses effectifs avec une intégration d'un peu moins de 4.870 candidats sur les 4.842 places. Soit légèrement au-dessus du nombre de places.

"Je me suis retrouvée sans master"

Bisma Mohammad, titulaire d’une licence de droit à l’université Lyon 3 avec 11,8 de moyenne, s’est retrouvée sans master. A l’ouverture de la plateforme, l’étudiante a candidaté dans six masters en formation initiale et deux masters en alternance. Elle a multiplié les universités et les villes, et postulé à un master de droit de la santé et un autre de droit comparé, en complément des masters de droits fiscaux qu’elle désirait réellement.

Des plans de secours finalement inutiles, puisque la jeune femme de 23 ans n’a reçu aucune proposition d’admission lors de la phase principale. "J’étais en liste d’attente pour le master de Lyon 3. A la fin de la phase complémentaire, j’étais remontée à la deuxième place. Je me suis donc retrouvée sans master. J’aurais dû candidater dans plus de formations, mais la phase principale est tombée en pleine période de partiels, je n’ai pas eu le temps", regrette-t-elle.

Elle décide alors de faire valoir son droit à la poursuite d’études, et saisit le rectorat. "Ils ont transféré mon dossier à des universités, mais je n’ai reçu aucune proposition. J’ai aussi contacté les directeurs des six masters auxquels j’avais postulé pour qu’ils réexaminent ma candidature, mais je n’ai pas reçu de réponse", témoigne Bisma.

Alors que la plateforme Mon Master a ouvert fin janvier pour sa deuxième édition, l’étudiante prévoit de candidater à nouveau. Elle espère intégrer un master de droit à la rentrée prochaine.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !