Mobilités en Europe : les meilleurs pays où partir en Erasmus+

INFOGRAPHIE. Crise sanitaire ou non, l'Europe a la cote auprès des étudiants. Si beaucoup prennent la direction de l'Espagne, d'autres pays pourraient bien vous séduire. Coût de la vie, environnement, enseignements, emploi, culture… Coup d'œil sur les atouts et les points faibles des 31 pays du programme Erasmus+.
Chaque année, près de 100.000 étudiants décident de poursuivre leur cursus à l'étranger en privilégiant le programme Erasmus+. Mais le choix des destinations est vaste !
L'Etudiant vous propose donc un résumé des atouts mais aussi des points faibles de 31 pays du programme Erasmus+ (sans la France et le Liechtenstein) à travers le coût de la vie, la qualité de vie, la culture, l'attractivité scolaire ou encore l'emploi.
Le palmarès des pays Erasmus+ où il fait bon étudier en 2022
L'Europe du Nord, beaucoup de qualités et peu de défauts
Bien connus pour la qualité de leurs enseignements, les pays du nord de l'Europe apparaissent comme les concurrents directs du Royaume-Uni depuis le Brexit.
La Norvège, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas ou encore le Danemark marquent des points sur leur maitrise de l'anglais et le nombre de langues parlées. Des pays cosmopolites qui accueillent également de nombreux étudiants internationaux. Au Luxembourg, par exemple, près de la moitié des étudiants viennent de l'étranger.
Selon la Commission européenne, tous ces pays sont aussi réputés pour leur qualité de vie. Si l'on retrouve les pays scandinaves sur le podium, c'est bien l'Irlande qui obtient la meilleure note sur ce critère (8,1/10). Et si l'ensoleillement n'est pas vraiment au rendez-vous, l'environnement reste tout de même très favorable. Que ce soit sur les émissions de gaz à effet de serre ou sur l'exposition à la pollution de l'air par les particules, les pays nordiques, notamment l'Estonie et la Finlande, font figures de bons élèves.
Autres avantages : les taux d'emploi particulièrement élevés chez les 15-29 ans, comme en Islande (72%) ou aux Pays-Bas (70%). Les taux de chômage sont plus disparates : l'Allemagne enregistrait le taux le plus faible en 2020 (7,4%), l'Islande et les Pays-Bas sont aussi classés parmi les quatre premiers. En revanche, les pays baltes et scandinaves ont vu leur taux de chômage tourner autour de 17% en moyenne en 2020.
L'Europe centrale, des atouts à ne pas négliger
À l'inverse, c'est justement par son faible coût de la vie que l'Europe centrale se distingue. Les loyers pour un studio de 20 m² se situent aux alentours de 200 à 250 euros par mois. L'abonnement aux transports en commun reste également raisonnable (jusqu'à 50 euros par mois maximum).
Les pays ensoleillés tirent aussi leur épingle du jeu
Ce n'est pas pour rien que l'Espagne reste la destination Erasmus+ préférée des étudiants français. Le pays regorge d'atouts que ce soit au niveau du coût de la vie, de l'ensoleillement, de la culture ou de ses établissements.
Néanmoins, pour ce qui est des langues étrangères et de la maitrise de l'anglais, ces derniers sont à la traine. Comme le soleil ne fait pas tout, la qualité de vie dans son ensemble ne convainc pas sur tous les points. Notamment les étudiants qui se verraient bien rester vivre dans leur pays Erasmus : le taux de chômage restait très élevé en 2020 (38% en Espagne, 35% en Grèce ou en Macédoine du Nord). Les pays ensoleillés, particulièrement touristiques, ont été les premiers impactés par la crise sanitaire.
L'Etudiant a choisi de ne pas établir de classement, à proprement parler, des meilleurs pays Erasmus mais plutôt d'indiquer les atouts et les points faibles de chacun selon 15 critères. Ces critères ont été répartis par grandes familles pour assurer une meilleure lisibilité.
L'Etudiant a ainsi analysé le coût de la vie (loyer mensuel moyen pour un 20 m², prix mensuel de l'abonnement aux transports en commun, prix moyen d'une bière), la qualité de vie (note de la qualité de vie par les habitants, ensoleillement annuel, émission de gaz à effet de serre, exposition à la pollution de l'air par les particules), la richesse culturelle (nombre de monuments classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, nombre de capitales européennes de la culture dans le pays), l'attractivité académique (nombre d'établissements du supérieur classés au QS, THE et Shanghai, part d'étudiants étrangers parmi les étudiants, score obtenu pour le niveau de maitrise de l'anglais, pourcentage de la population qui maitrise au moins trois langues étrangères) et l'emploi (taux d'emploi et taux de chômage).
Le Liechtenstein a été retiré des pays analysés car les données sont insuffisantes. À savoir également, trois ou quatre données sont manquantes pour la Macédoine du Nord, la Turquie, la République tchèque et la Serbie. Toutes les données récoltées sont publiques et détaillées sous chaque tableau dans les deux articles annexes.