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Décryptage

En licence Staps, du sport au programme, mais pas uniquement !

Licence Staps sport sciences programme
En licence Staps, ne vous attendez pas à faire du sport toute la journée ! Une grande partie des enseignements sont consacrés aux sciences. © LIGHTFIELD STUDIOS / Adobe Stock
Par Sarah Nafti, publié le 08 février 2023
6 min

Avant de faire une licence Staps, beaucoup s'imagine que le sport est prédominant. Mais si la place des activités sportives est réelle, les sciences ont aussi leur part. Par ailleurs, dans cette filière, la spécialisation est progressive dès la deuxième année de licence jusqu'aux masters. Plusieurs étudiants témoignent.

Pour réussir en licence Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), avoir un très bon niveau sportif n'est pas un prérequis. C'est la première idée reçue qu’avait Arthur, étudiant en master 1 management du sport à Nantes (44).

S’il "aimait l’EPS au lycée" et qu’il pratiquait la course à pied en club, il n’a "jamais performé particulièrement". Titulaire d’un ancien bac S, spécialité SVT, Arthur a fait le choix de Staps après avoir assisté à des portes ouvertes. "J’ai eu de la chance, car c’était totalement ma voie."

Les sciences au centre de la première année licence Staps

En première année, la pratique sportive est importante, mais il y a surtout "beaucoup de sciences". Physique, biomécanique, physiologie mais aussi sociologie du sport, psychologie, langue, etc., le programme est vaste.

"J’ai eu quelques difficultés avec certaines matières scientifiques au début, car j’avais fait un bac ES

", raconte Maëlwenn, étudiante aujourd'hui en master 1 entraînement sportif à Lille (59) après trois ans de licence à Brest (29). Mais elle estime que "tout le monde peut réussir, en se donnant les moyens".

La filière Staps propose par ailleurs cinq mentions différentes, à choisir selon son projet professionnel : activité physique adaptée et santé, éducation et motricité, entraînement sportif, ergonomie du sport et performance motrice ou management du sport. Selon les universités, la spécialisation débute dès la deuxième année de licence ou en troisième année. La filière est assez professionnalisante, avec des stages dès la L2 et la possibilité de suivre certains masters en alternance. Et les débouchés sont divers.

Environ 30% de matières de pratiques sportives

"Les matières de pratiques sportives permettent aussi d’apprendre beaucoup de théorie sur le sport", précise Arthur. Elles représentent environ 30% (neuf heures par semaine) du programme en première année, avant de prendre de moins en moins de place au fur et à mesure qu’on avance dans les études.

Et la diversité des matières enseignées permet de combler d’éventuelles lacunes dans l’une ou l’autre. Et pour Maëlwenn, le jeu en vaut la chandelle. "J’aime ce que j’apprends, je découvre de nouvelles choses et c’est très concret", résume la jeune femme qui précise qu'en première année elle a pu faire "trois sports différents par semestre dans le tronc commun. J’ai testé l’athlétisme, la boxe, le hand, la gym, etc."

Andréa a découvert, grâce à ses études, l’escalade qu’elle continue à pratiquer. Et ses cours en licence Staps lui ont aussi montré de nouvelles facettes de son sport : la danse : "D'où viennent certains mouvements, pourquoi telle réglementation… Tout ça on ne l’apprend pas en pratiquant, même à un niveau fédéral."

Une spécialisation progressive dès la deuxième année de licence Staps

Victor est en troisième année de licence activité physique adaptée à l'université de Poitiers (86), après avoir déjà obtenu une licence en management du sport. "J’ai toujours voulu faire du sport mon métier." Au début, il pensait à l’enseignement, ayant eu un prof d’EPS au lycée "qui lui a donné envie". Mais au cours de son cursus, il a découvert que la filière Staps offrait de nombreuses autres possibilités. Le jeune homme pense désormais s’orienter vers le management du sport.

À Poitiers, la spécialisation commence en deuxième année de licence mais la réorientation reste possible au cours des études. La licence permet également d’obtenir un diplôme d’animation sportive après la L2, ce qui donne l’occasion aux étudiants de travailler dans des domaines cohérents avec leur parcours. La filière valorise l’engagement associatif, notamment au sein des clubs sportifs.

Une diversité de masters autour du sport

Ancienne sportive de haut niveau, Maëlwenn a su, dès le collège, qu’elle voulait aller en Staps pour travailler dans l’entraînement. Kayakiste, elle effectue aujourd'hui son master en alternance au Canoë club lillois.

Andréa, de son côté, est aujourd'hui en master 2 ingénierie ergonomie de l’activité physique à Marseille (13). Un parcours très scientifique qui convient à l’étudiante, elle qui, au lycée, se destinait à médecine ou kiné. "C’est une filière un peu méconnue, où on a beaucoup de sciences dures, du codage, on travaille avec des logiciels de modélisation. On est un peu entre une filière ingénieur et éducateur sportif", relate l'étudiante.

Plusieurs licences Staps proposent aussi des accès santé (L.AS Staps), notamment pour les nombreux candidats à vouloir aller en kinésithérapie.

Mais attention, les places sont chères. Andréa, elle, n’a aucun regret de ne pas avoir finalement opté pour la santé. "J’apprécie mes études. Il n’y a pas de métier type à la sortie du master, qui peut déboucher sur plein de professions très différentes !"

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