C'est la rentrée pour 12 millions d'élèves
Les vacances sont finies ! Pas de chassé-croisé ce lundi 4 septembre, mais le début d'un long défilé de 12 millions de cartables qui retournent remplir les salles de classe. Une rentrée très suivie et pleine d'enjeux éducatifs et politiques, mais aussi teintée de nombreuses nouveautés pour les élèves et professeurs.
Le temps des sonneries est de retour. L'école reprend en effet aujourd'hui pour plus de 6 millions d'écoliers, 3,4 millions de collégiens et 2,3 millions de lycéens.
Ces 11.997.990 élèves reprendront progressivement le chemin de leurs presque 60.000 établissements scolaires. Et avec eux, plus d'un million d'adultes, enseignants et personnels éducatifs et administratifs.
Une rentrée 2023 qui a déjà fait couler beaucoup d'encre : annonces éducatives, Pacte enseignant, lutte contre le harcèlement, nouvelle réforme du lycée pro, réforme de l'ancienne réforme du bac, abaya, laïcité… Les élèves vont retrouver leurs enseignants dans un climat particulier, avec beaucoup de changements, mais aussi beaucoup d'attentes.
Bac, métiers... de nombreux changements au lycée et au collège
Au collège, où la technologie a disparu des programmes de 6e, l'heure sera à la découverte des métiers et au travail des fondamentaux.
Au lycée général et technologique, les élèves devront composer avec un nouveau calendrier du bac, les épreuves de spécialités ayant été repoussées au mois de juin. Un délai qui laissera plus de temps pour préparer l'orientation et les dossiers Parcoursup, mais qui cache encore quelques incertitudes concernant la procédure et la sélection des futurs étudiants par les formations du supérieur.
Les changements seront encore plus marqués pour les lycéens professionnels. Avec la nouvelle réforme défendue par le président de la République, les lycéens pros pourront s'engager dans deux voies différentes, l'une destinée à la poursuite d'études, l'autre à l'insertion professionnelle. Une volonté qui s'accompagne de nouveaux dispositifs pour favoriser l'orientation des élèves, mais qui ne convainquent pas les syndicats enseignants.
Une rentrée très politique sous l'oeil attentif des enseignants et syndicats
Les professeurs vont, eux aussi, vivre une rentrée mouvementée. D'abord autour de la question du Pacte enseignant. Ce système proposé par l'exécutif permettra à ceux qui acceptent des missions supplémentaires de recevoir un complément de revenus.
Une proposition qui n'a pas non plus séduit les syndicats, alors que des enseignants manquaient à l'appel en prérentrée la semaine dernière. La promesse de Gabriel Attal, d'avoir "un enseignant devant chaque classe à la rentrée", ne sera vraisemblablement pas tenue.
Pour le nouveau ministre de l'Éducation nationale, cette première rentrée s'effectue dans l'ombre d'Emmanuel Macron. Le président de la République, qui s'est approprié le sujet de l'éducation dans une interview en août, est en effet sur tous les fronts de l'école, allant jusqu'à visiter un lycée professionnel avant la rentrée et un collège demain, pour mettre en avant sa politique éducative.
La rentrée étudiante a déjà commencé
Enfin, les plus grands devront aussi reprogrammer les réveils. Pour près de trois millions d'étudiants, la rentrée sera échelonnée sur les prochaines semaines. Pour les plus chanceux, car certaines écoles n'ont même pas attendu le mois de septembre pour convoquer les petits nouveaux.
Les moins chanceux, ce sont ces jeunes qui peinent à trouver un logement, ou encore ceux qui vivront la rentrée comme spectateurs, à défaut d'avoir obtenu une place en master l'année dernière. Un autre enjeu politique et l'un des dossiers les plus importants de la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.
