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La classe préparatoire associée : une voie sécurisée avant d'entrer en école d'ingénieurs

En classe préparatoire associée le programme est identique à celui de la prépa classique.
En classe préparatoire associée le programme est identique à celui de la prépa classique. © Daniel / Adobe Stock
Par Clément Rocher, publié le 14 février 2024
1 min

Ni CPGE, ni prépa intégrée. Certaines écoles d’ingénieurs proposent aux bacheliers de rejoindre une classe préparatoire associée directement après le lycée. Au terme de deux années d’études, les étudiants ont une place quasi-assurée pour intégrer le cycle ingénieur de l’établissement, sans la pression du concours.

Plusieurs voies d’admissions sont possibles pour rejoindre une école d’ingénieurs. Parmi elles, la classe préparatoire associée, basée sur le même modèle que les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).

Accessible aux bacheliers à profil scientifique, sur dossier ou sur concours, la classe préparatoire associée mène au cursus ingénieur sans avoir à passer de concours. Néanmoins, travail et rigueur sont au programme de ces deux années de cursus.

Un programme identique à celui de la prépa classique

Contrairement à la classe préparatoire intégrée, qui est libre dans sa pédagogie et ses contenus, la classe préparatoire associée applique le programme officiel des classes préparatoires scientifiques. Les cours sont dispensés, le plus souvent, au sein même des locaux de l'école d'ingénieurs.

En deux années d'études, sans stress ni compétition, les élèves développent de solides connaissances scientifiques et techniques. Le rythme de la classe prépa associée apparaît moins soutenu que la prépa classique même si les élèves doivent faire preuve d'assiduité dans leur travail.

Autant d'atouts qui ont plu à Coline lors de sa recherche de formation il y a deux ans sur la plateforme Parcoursup. Elle a passé les épreuves écrites du concours Puissance Alpha avant de pouvoir rejoindre ce cursus. Aujourd'hui âgée de 20 ans, l'étudiante a intégré en septembre 2023 la première année du cycle ingénieur de CPE Lyon.

"Je savais que j’étais intéressée par la chimie donc je voulais m’orienter vers une école spécialisée. En prépa, on a abordé différents domaines de la chimie comme la chimie organique ou en génie des procédés. Cela ouvre beaucoup de possibilités", témoigne-t-elle.

Construire un parcours sécurisé

A la différence des CPGE, les étudiants ne passent pas de concours au terme des deux années d’études. La classe préparatoire associée permet d’accéder à la formation d’ingénieur sur la base du contrôle continu pour obtenir un diplôme d'ingénieur (bac+5).

Coline a conforté son choix d'orientation après avoir découvert de manière plus approfondie le campus de CPE Lyon. "On nous a montré les nouveaux laboratoires de l’école, ce qu’on allait y étudier, des professionnels sont aussi venus présenter leur métier."

Dès la rentrée 2024, trois écoles d’ingénieurs, CPE Lyon, ISEN Méditerranée et l'ISEP mutualisent leur offre de formation en cycle ingénieur. Un étudiant qui suit par exemple sa prépa à ISEN Méditerranée pourra ainsi poursuivre ses études à CPE Lyon ou à l’ISEP.

Possibilité de passer les concours

Néanmoins, les étudiants ont également la possibilité de présenter leur candidature aux concours communs des écoles d'ingénieurs. Pour beaucoup, par simple défi personnel. "Ils ne se sentent pas obligés de rester chez nous s’ils veulent découvrir un autre établissement", soutient Agnès Laville, directrice générale de l'ISEN Méditerranée.

"S'ils souhaitent passer le concours, ils le peuvent. Cela représente une dizaine d'élèves sur une promo de 200. Ils seront en revanche moins bien préparés. On ne se préoccupe pas de leur performance à un concours, on ne les entraîne pas aux épreuves", réagit Sébastien Gagneur, directeur des classes préparatoires associées à CPE Lyon.

La découverte de la vie associative

Contrairement aux prépas en lycées, les étudiants des classes préparatoires associées ont aussi la possibilité de participer à la vie étudiante de l’école d’ingénieurs et peuvent bénéficier des activités sportives et culturelles. A l’ISEN Méditerranée, la participation à la vie associative de l’école est même obligatoire.

Ceux du lycée Stanislas suivent une formation professionnalisante offerte par la Junior Entreprise de l’Isep, école d'ingénieurs du numérique, avec pour objectif de rejoindre les équipes de l'association. Des rencontres avec les anciens élèves, des conférences, sont également organisées afin de leur permettre de se projeter dans leurs études d'ingénieur.

Un stage pour s'ouvrir au monde professionnel

Dernière différence avec une CPGE : la possibilité de faire un stage à la fin de l'année. A l'Institution des Chartreux, à Lyon, les étudiants réalisent une période de quatre semaines en entreprise, de préférence dans le secteur industriel, permettant ainsi de commencer à construire son projet professionnel.

"Ce n'est pas une obligation, certains de nos étudiants n'ont jamais travaillé et pour la première fois, rédigent une lettre de motivation, ou participent à un entretien", avance Sébastien Gagneur. De quoi se familiariser avec la procédure de recherche de stage avant l'entrée en école d'ingénieurs.

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