Étudier en licence AES : "J’ai cherché une filière pluridisciplinaire pour ne pas m’enfermer"
Pluridisciplinaire, la licence AES combine des enseignements en droit, en économie, en gestion, en sciences sociales, mais aussi des langues, des mathématiques, de l’informatique… Des étudiants de la filière témoignent de leur vécu.
Quand Brandy, étudiante en L2 à Bordeaux (33), est arrivée en licence AES (administration économique et sociale), elle "ne savait pas trop à quoi s’attendre". Le côté pluridisciplinaire de cette filière lui a tout de suite plu. "On fait du droit, de l’économie, de la gestion, de la comptabilité, de la macro et de la micro-économie…"
La licence AES, une filière pluridisciplinaire
En licence AES, les études sont organisées autour de quatre blocs de compétence : droit et sciences politiques, économie-gestion, sciences sociales et méthode et communication. À Bordeaux, dès la deuxième année, les étudiants ont le choix de s’orienter plus vers l’administration publique et territoriale, vers l’administration et gestion des affaires ou l’économie internationale et financière. "On choisit deux blocs sur les trois disponibles, puis on affine ce choix en L3", raconte l'étudiante.
Brandy, si elle pense aller vers l’administration territoriale, apprécie que ces choix lui laissent "beaucoup de possibilités" dans la poursuite d’études : économie, gestion d’entreprises, marketing, droit des collectivités territoriales, etc.
C'est aussi le cas de Jade, en deuxième année d’AES à l'université d'Avignon (84), qui a opté pour le parcours sciences sociales et politiques. Dès la L1, l'étudiante a ainsi bénéficié d'un entraînement au concours commun des IEP (instituts d'études politiques) et son parcours lui permettra d’accéder après la L3 à des masters en sciences politiques. "Ce que je préfère ce sont les sciences politiques et sociales, l’histoire contemporaine, et un peu moins ce qui tourne autour des chiffres !"
Mathilde, elle, s'est réorientée en licence AES à Brest (29), après un bac ST2S (sciences et technologies de la santé et du social) suivi d’un BTS de diététique. "Je me suis rendu compte que la diététique ne me convenait pas. Pour ma réorientation, j’ai cherché une filière pluridisciplinaire pour ne pas 'm’enfermer'. J'apprécie de toucher à plein de matières et de développer ma culture générale." Et l'étudiante, aujourd'hui en troisième année de licence, pense aller s'orienter vers la comptabilité.
Une formation exigeante où les maths ont leur place
Brandy tient aussi à prévenir les futurs candidats, la licence AES "demande beaucoup de travail personnel" : "On a des cours magistraux, des TD [travaux dirigés] et aussi des ED [enseignements dirigés], qui permettent d’approfondir les matières dans lesquels on a des difficultés." En outre, certaines matières, comme le droit, sont nouvelles pour les étudiants.
Même constat pour Jade qui estime que, pour réussir en licence AES, "il faut être travailleur et assidu en cours". Pas de panique toutefois, les universités proposent souvent des dispositifs pour aider les étudiants en difficulté. "Dans mon université, qui est à taille humaine, il existe pas mal de moyens de trouver de l’aide. Les enseignants nous accompagnent beaucoup et il est aussi possible de bénéficier du tutorat."
Cet accompagnement est important notamment pour les étudiants qui peuvent avoir des difficultés en maths, une matière enseignée en licence AES. En effet, avec les matières économiques et les sciences sociales, "beaucoup pensent qu’il n’y aura pas de maths du tout, mais en fait si !", rappelle Brandy.
Mais la jeune femme se veut rassurante : "Même si j'ai abandonné l’option dès la seconde, c’est tout à fait possible d’y arriver, si on travaille régulièrement. Ce ne sont pas des maths très poussées, mais il faut avoir quelques bases."
Plusieurs masters possibles après une licence AES
La licence AES étant pluridisciplinaire, les poursuites d'études notamment en master sont nombreuses. Alex est en M1 administration et gestion des territoires à l’IAE de Nancy (54), après une licence AES obtenue dans le même établissement. "La licence AES, c’était un petit peu la continuité de ce que j’avais fait au lycée en bac ES. Et ça me permettait d’aller vers les ressources humaines, ce que je pensais faire à l’origine."
Mais finalement, Alex décide de changer de voie. "Je me suis spécialisé en RH, car j'étais sûr de mon choix, mais en découvrant les cours et en effectuant mon stage de troisième année en mairie, je me suis rendu compte que l’administration territoriale m’intéressait plus." Et il a pu changer de voie et poursuivre dans le master de son choix.
De son côté, Mathilde a choisi de s'orienter vers le parcours AGE (administration et gestion des entreprises) en troisième année de licence. Elle va par ailleurs effectuer son stage obligatoire "dans une petite entreprise" dont elle va gérer la partie administrative. "En L3, on a moins d’heures de cours, et on travaille plus sur des projets." Mathilde pense poursuivre vers un master comptabilité, contrôle, audit, ce qui lui laisse le choix dans son avenir professionnel.
