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Etudes de pharmacie : les réponses à vos questions

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Par Pauline Bluteau, publié le 13 mars 2023
6 min

Filière scientifique, la pharmacie reste tout de même ouverte à des profils très différents. Récap des questions que vous avez posé lors du live Instagram sur l'accès à cette filière et ce qu'il se cache derrière ces études plutôt méconnues.

À l'occasion de notre live Instagram dédié au études de pharmacie, Sébastien Faure, doyen de la faculté de pharmacie de l'université d'Angers et Nathan Goulin, étudiant en quatrième année d'études de pharmacie à l'université de Nancy ont tenté de répondre à toutes vos questions.

PASS-L.AS et Parcoursup, profils des étudiants, matières enseignées, rythme et quotidien d'un étudiant en pharmacie, voici un condensé des réponses pour tout savoir sur cette filière.

Est-on obligé de passer par un PASS ou une L.AS pour faire des études de pharmacie ?

Le PASS (parcours spécifique accès santé) et la L.AS (licence avec option "accès santé") sont aujourd'hui les voies les plus communes et donc les plus empruntées par les étudiants en pharmacie. "C'est un modèle qui fonctionne comme un miroir : en PASS, on a beaucoup de santé et une mineure dans une autre discipline, en L.AS, c'est le contraire", résume Nathan.

S'il n'y a pas de parcours à privilégier plus qu'un autre pour envisager des études de pharmacie, il y a tout de même une réflexion à avoir. "Tout dépend du lycéen, de ses choix, de ses aspirations. Quelqu'un qui hésite un peu, qui aime des matières différentes, il faut mieux aller en PASS. Au contraire, si on est très bon sur une autre matière en dehors de la santé, il vaut mieux prendre une L.AS. Petite confidence : les chances de réussite sont un petit peu plus importantes en L.AS car moins demandées donc il faut y penser !", souligne Sébastien Faure. "Dans l'ensemble, il vaut mieux penser orientation plutôt que stratégie", complète Nathan.

Toutefois, quelques passerelles "très réglementées", comme le précise le doyen, sont possibles, notamment pour les étudiants issus des autres filières de santé (médecine, maïeutique, odontologie, kinésithérapie) et pour ceux qui sont diplômés d'un master ou d'un doctorat en dehors de la santé. "On arrive alors en troisième année d'études de pharmacie", détaille Sébastien Faure. Enfin, dernière possibilité, intégrer la deuxième année d'études de pharmacie après un DEUST (bac+2) de préparateur en pharmacie.

Quelles sont les chances de réussite après un bac pro ou un bac techno ?

Après un bac pro ou techno, c'est possible de réussir ses études de pharmacie, "mais ce ne sont pas les profils qu'on retrouve le plus", prévient Nathan. Selon lui, le plus difficile, c'est surtout d'accéder en PASS et L.AS sur Parcoursup et de bien choisir son parcours, sa discipline majeure ou mineure pour ne pas se rajouter de la difficulté et que l'orientation reste cohérente. Ensuite, "c'est beaucoup du travail personnel, il faut en avoir conscience", admet l'étudiant.

Est-ce qu'il y a beaucoup de maths et de physique en pharmacie ?

"Ce ne sont pas les matières qu'on retrouve le plus, s'amuse Nathan. Plutôt que des maths, on retrouve des biostatistiques : on est sur de l'application des maths, c'est plus concret. On retrouve aussi davantage de chimie et des sciences et vie que de la physique. Mais encore une fois, ce n'est pas la même approche qu'au lycée."

En plus des matières scientifiques, les langues, l'économie, le marketing peuvent aussi être nécessaires, tout dépend du parcours -officine, industrie ou internat- que vous choisirez.

Est-ce que les études de pharmacie sont plus relax que le PASS et la L.AS ?

La réponse est plus mitigée : "L'année de PASS-L.AS est classante donc il y a de la pression car l'objectif reste d'être bien classé donc meilleur que les autres. Ensuite, ce n'est plus une comparaison par rapport aux autres mais ça ne veut pas dire que c'est relax. Ce sont des études où l'on réussit très bien mais ce sont des études longues, entre six et neuf ans, et on a des matières qui demandent du travail", estime Nathan.
"Et puis, il y a toujours des examens à passer tous les semestres donc il faut travailler. En revanche, on peut faire plein de choses à côté comme de l'humanitaire, du tutorat, travailler en officine…", assure le doyen.

Quelle est la journée-type d'un étudiant en pharmacie ?

Difficile aussi de décrire ce à quoi pourrait ressembler le quotidien d'un étudiant en pharmacie. Les emplois du temps ne sont pas les mêmes entre les premières années plutôt dédiées à la théorie, et l'externat où la pratique occupe une place non négligeable.
"Ça dépend aussi des universités, on n'a pas tous les mêmes emplois du temps. À Nancy, en quatrième année, on a une demi-journée de cours magistraux et une demi-journée de travaux pratiques, en groupe. On a beaucoup de présentiel. Il y a des moments où on n'a rien, c'est dédié au travail personnel, aux révisions des partiels… Mais on n'est pas lâché tout seul, on est encadré et accompagné", avance Nathan.
Quant au troisième cycle, le rythme varie en fonction de la spécialité.
Retrouvez ci-dessous le live Instagram dédié aux études de pharmacie.

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