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Reconfinement : les étudiants en santé une nouvelle fois mobilisés

Les étudiants en santé sont une nouvelle fois sur le front face au Covid-19.
Les étudiants en santé sont une nouvelle fois sur le front face au Covid-19. © Anthony MICALLEF/HAYTHAM-REA
Par Pauline Bluteau, publié le 29 octobre 2020
5 min

Pour faire face à la deuxième vague et au prochain pic de l’épidémie de Covid-19 prévu pour mi-novembre, les étudiants en médecine, en pharmacie et en soins infirmiers sont appelés à se mobiliser. Malgré la fatigue et leurs inquiétudes, les étudiants en santé devraient une nouvelle fois répondre présents.

Au printemps dernier, plus de 65% des étudiants en santé s’étaient déjà portés volontaires. Des étudiants parfois de première année ou plus expérimentés n’avaient pas hésité à donner de leur temps dans les hôpitaux, les SAMU, les officines… À peine ont-ils repris le chemin de l’école que les voilà une nouvelle fois mobilisés. Les étudiants en médecine, en pharmacie et en soins infirmiers sont les premiers concernés.

Des étudiants volontaires pour venir en renfort

Les associations étudiantes l’affirment : certains étudiants sont déjà sur le pied de guerre. Avec la recrudescence du virus à l’automne, la mobilisation est plus intensive. Tous les étudiants en santé, quelle que soit leur spécialité, peuvent se porter volontaires. "Il y a une priorité qui est pour l’instant donnée aux étudiants en médecine, en pharmacie et en soins infirmiers", indique Morgane Gode-Henric, présidente de l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France). Les quatrième, cinquième voire troisième années sont les plus impactés.

L’association étudiante souhaite que les sixièmes année se concentrent sur leurs épreuves classantes nationales et que les deuxièmes année évitent d’être mobilisés étant donné que leurs stages n’ont pas encore débuté.

Les étudiants en pharmacie sont quant à eux habilités à réaliser les tests PCR dans les laboratoires d'analyses ou les centres de dépistage

ainsi que les tests antigéniques en officine. En cinquième année, ils pourraient venir "renforcer les services hospitaliers qui le nécessitent", comme le précise l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France). Tout comme ceux spécialisés en officine en sixième année.

Du côté des étudiants en soins infirmiers, les deuxième et troisième années sont déjà mobilisés comme "renforts aides-soignants" sur leur temps de stage. Les étudiants en première année pourraient aussi l’être en tant qu’ASH (agents des services hospitaliers), précise Bleuenn Laot, présidente de la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers).

Mobilisés oui, mais sous certaines conditions

Une fois de plus, aucun doute sur la mobilisation des étudiants en santé : "Ils ont répondu présents lors de la première vague, on voit bien qu’ils ont une conscience professionnelle et on sait qu’ils répondront encore présents", assure Morgane Gode-Henric. Pourtant, cette mobilisation se veut plus mitigée qu’en mars dernier. "On a l’impression d’être considéré comme les petites mains. On se retrouve mobilisés parfois sans avoir la formation adéquate", poursuit Bleuenn Laot.

En début de semaine, les associations étudiantes des formations médicales ont rappelé qu’elles ne voulaient pas que les erreurs de la première vague se reproduisent. Leurs revendications portent notamment sur le temps de travail, la rémunération, la reconnaissance de leur engagement, l’encadrement mais aussi le suivi psychologique des étudiants et la continuité pédagogique.

Comme l’affirme la présidente de l’ANEMF : "Les étudiants doivent avoir de vrais contrats de vacation lorsqu’ils exercent des missions qui vont au-delà de leur stage. On veut aussi qu’ils aient du temps pour apprendre et exercer leur futur métier." Même son de cloche de la part de la FNESI qui souhaite à tout prix éviter les dérives et s’inquiète de décourager les futurs infirmiers.

D’après les représentantes des étudiants, les volontaires sont "moins apeurés" pour faire face à cette deuxième mobilisation mais savent qu’elle s’annonce plus difficile que la première, notamment avec l’arrivée de la grippe saisonnière.

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