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Après le premier CNR jeunesse, de nombreuses propositions concrètes

CNR Jeunesse décembre 2022
Le premier consseil national de la refondation jeunesse le 10 décembre 2022. © Marine Ilario
Par Marine Ilario, publié le 10 décembre 2022
5 min

Samedi 10 décembre, une trentaine de jeunes ont participé au premier conseil national de la refondation (CNR) dédié à la jeunesse en présence de la Première ministre, Elisabeth Borne. L’occasion pour eux de faire émerger des propositions en faveur des jeunes.

Vie quotidienne, avenir professionnel, engagement et écologie. Voilà les 4 thèmes discutés au conseil national de la refondation (CNR) dédié à la jeunesse ce samedi 10 décembre à Matignon.

Une trentaine de jeunes engagés étaient présents pour ces échanges avec plusieurs figures politiques, dont Elisabeth Borne, Première ministre. Ils en ont profité pour formuler plusieurs propositions concrètes.

Lutter contre la précarité étudiante

Premier cheval de bataille pour accompagner les jeunes : lutter contre la précarité étudiante. "La crise sanitaire a exacerbé des difficultés auxquelles étaient déjà confrontés les jeunes", s’insurge Imane Ouelhadj, présidente de l’Unef.

Pour lutter contre ce fléau, elle demande la création d’un statut protecteur des jeunes dès 18 ans qui pourrait par exemple consister en "la création d’une branche spécifique pour les jeunes au sein de la sécurité sociale". Etienne Matignon, président de la Fage, quant à lui, attend de pied ferme la réforme des bourses de l’enseignement supérieur et "espère vraiment qu’elle sera à la hauteur des attentes".

Quentin Bourgeon, coresponsable du forum français de la jeunesse, propose d’ouvrir les minimas sociaux dès 18 ans. "Parce que lorsqu’on sort de ses études, on n’a pas le droit au chômage alors que de nombreux jeunes se retrouvent en situation de grande précarité."

Accompagner les jeunes dans la recherche de stages

Lutter contre la précarité passe aussi par une meilleure insertion professionnelle des jeunes. Et ça commence dès le stage de 3e.

"On m’a ouvert des portes que je n’aurais jamais pu ouvrir." Quand Ivana parle de son stage de 3e elle se rend compte de la chance qu’elle a eue. Accompagnée par l’association "Espoir jeunes", la jeune collégienne âgée de 14 ans a pu réaliser son stage d’observation à l’ambassade de France au Koweït. "J’ai eu un stage prestigieux mais ce n’est pas le cas de tout le monde", reconnaît-elle.

Un accompagnement nécessaire pour la jeune fille qui n’était pas fixée sur son orientation. "A 14 ans, on ne sait pas ce qu’on veut faire et souvent on choisit notre stage par défaut alors qu’on devrait tous avoir la chance de découvrir des métiers par choix." Pour cela, Ivana souhaiterait que le stage soit davantage développé au collège et au lycée avec plusieurs stages à réaliser, voire des stages plus longs.

Plus de stages, oui, répond Lauryne, lycéenne en voie professionnelle, mais à condition d’accompagner davantage les jeunes pour les trouver. Car "souvent, nous manquons d’opportunités. D’abord parce qu’on est mineur et que beaucoup d’entreprises nous ferment leurs portes mais aussi parce qu’on manque de réseau." Pour palier ces difficultés, la lycéenne propose de créer des partenariats entre les collèges, les lycées et les entreprises.

Développer le service civique

Ce n’est pas grâce à un stage que Nabila a trouvé sa voie. La jeune femme de 21 ans, en décrochage scolaire depuis le collège, a eu l’opportunité de réaliser un service civique. "Je faisais des actions de sensibilisation en école primaire aux questions environnementales."

Aujourd’hui ambassadrice du service civique, Nabila souhaiterait qu’il soit davantage promu auprès des jeunes. "Pour moi c’est une chance parce que je ne connaissais pas le service civique. C’est une amie qui m’en a parlé et grâce à ce dispositif, j’ai trouvé ma voie."

Pour cela, la jeune femme propose de le promouvoir sur Parcoursup. "Je pense qu’il serait intéressant que les missions de service civique soient proposées automatiquement à tous ceux qui n’ont pas reçu de proposition d’admission dans l’enseignement supérieur, via Parcoursup."

Des mesures concrètes au printemps 2023

Ce premier CNR marque le début d’un cycle de rencontres qui va durer quatre mois. Des solutions concrètes devront émerger au printemps prochain. Elles constitueront la feuille de route interministérielle sur les questions de la jeunesse.

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