Reportage

Bélinda, guide-animalière : "Ce qui me plait le plus, c'est de voir l'émerveillement dans les yeux des visiteurs"

Par Pauline Bluteau, Marine Ilario, publié le 31 juillet 2023
5 min

VIDÉO. Pour le deuxième été consécutif, Bélinda, 20 ans, travaille au parc animalier Planète Sauvage. Pendant deux mois, elle enfile le costume de guide-animalière : incollable sur les guépards, les girafons, les dholes ou les saïmiris, cette passionnée d'animaux tente d'en mettre plein la vue aux visiteurs.

"On continue les filles ? On va aux cuisines chercher ce qu'il nous faut pour les autres animaux !" À peine sorties du bassin des dauphins, Maëva, Noéline, Margaux, Charlie, Maï-Lyn, Juliette et June, âgées de 8 et 9 ans, sont encore émerveillées. Toute cette matinée de juillet, le petit groupe d'apprenties-soigneuses suit Bélinda, leur guide-animalière, dans l'immense parc animalier de Planète Sauvage, à Port-Saint-Père, près de Nantes (44).

L'étudiante de 20 ans, tout juste diplômée de son BTS Tourisme, les emmène dans les coulisses du zoo. "En plus des dauphins - ce qu'elles préfèrent en général -, elles vont voir des dholes, des guépards, un tigre, les macaques, les lémuriens et les saïmiris, des petits singes d'Amérique du sud", résume Bélinda, le sourire aux lèvres.

Une passion pour les animaux

Elle n'a pas choisi ce job d'été par hasard : passionnée par les animaux depuis toute petite, celle qui connait désormais le parc comme sa poche est chargée de transmettre tout son savoir aux visiteurs, petits et grands. "J'ai eu l'occasion d'y réaliser un stage pendant mon BTS l'année dernière. Je suis restée pour la saison et comme ça m'a plu, je suis revenue cette année."

Après un passage dans les cuisines du parc où sont entreposés les fruits et légumes, mais aussi du poisson et toutes sortes d'animaux qui rempliront l'estomac des carnivores (rats, poussins, lapins…), le petit groupe se dirige vers l'enclos de Pépito. Cet alpaga friand de salade est plus facile à contenter que les pélicans. "Ils n'ont pas très faim ce matin. Pour les attirer, essayer d'agiter les poissons sans vous approcher trop du bord de l'eau", conseille Bélinda.

Faire découvrir le métier de soigneur animalier

La suite de la visite passe par la loge des saïmiris, ces petits singes un peu curieux. "Vous ne les caressez pas, personne n'a l'autorisation, même moi !" En effet, pas question de jouer avec eux : les enfants enfilent les gants pour nettoyer les cages.

En entrant, les réactions ne se font pas attendre. "Ah mais ça pue !", s'exclame sans réserve Charlie en se bouchant le nez, tandis que Maï-Lyn prévient : "Je ne veux pas toucher les crottes avec mes mains." Et pourtant, "c'est 80% du travail des soigneurs, estime Bélinda. C'est important de leur montrer aussi qu'il n'y a pas que le nourrissage."

En fin de matinée, les apprenties-soigneuses récupèrent leur diplôme. "Moi je serais soigneuse de dauphin pour ne pas nettoyer les crottes !", confie Maï-Lyn.

Une expérience formatrice

Après une pause déjeuner express, Bélinda poursuit sa journée au pas de course. L'après-midi, elle enchaine avec cinq animations commentées. "Je suis là pour parler des espèces que les visiteurs voient devant eux." Entre les anecdotes sur les animaux du parc, leur régime alimentaire, leurs spécificités, leur préservation, la présentation dure une dizaine de minutes. "J'ai dû apprendre beaucoup de choses, c'était un peu stressant. J'ai passé une semaine à potasser les livres mais c'est surtout en écoutant mes collègues que j'ai appris."

Ces échanges avec les visiteurs, c'est ce qui plait le plus à Bélinda. Selon elle, cette expérience professionnelle lui aura surtout permis de développer ses "compétences d'orateur". Bien qu'un peu introvertie, l'étudiante semble très à l'aise pour parler des animaux à un public de plus en plus nombreux, surtout devant l'enclos des guépards. "C'est mon animation préférée : on a un petit goûter pour eux donc c'est un moment où ils vont être actifs, on va pouvoir les voir de près…", s'enquit Bélinda.

Plus qu'un job d'été, une vocation

L'émerveillement de ces journées touche autant les visiteurs que Bélinda. Au lycée, elle a failli s'orienter vers des études de vétérinaire. Mais, "pas faite pour les études longues", elle a vite abandonné en voyant la durée de la formation.

C'est donc grâce à son diplôme en tourisme et son job d'été que Bélinda pourrait réaliser son rêve : travailler dans le domaine animalier. Après cette saison, elle envisage même de poursuivre sa spécialisation : "J'ai envie de découvrir le côté soigneur pour avoir les deux casquettes." L'aventure ne fait que commencer !

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