Licence, DNMADE ou école d’art : sept critères pour choisir

Par Pauline Bluteau, mis à jour le 07 Octobre 2022
7 min

Si vous devez avant tout choisir votre formation en fonction de votre projet professionnel, d’autres critères peuvent être pris en compte. Or, entre une licence à l’université, un DNMADE au lycée ou un diplôme spécialisé dans une école d’art, la frontière est parfois difficile à cerner. Que le match commence !

Trois principales voies d’accès peuvent vous mener aux métiers artistiques : la licence d’art (arts, arts plastiques, arts du spectacle, musicologie), le DNMADE (avec 14 mentions différentes) et les écoles d’art qui délivrent des diplômes de bac+2 à bac+5 (écoles supérieures d’art et de design, écoles nationales supérieures d’art, écoles supérieures d’arts appliqués ou écoles spécialisées). Chaque cursus a ses spécificités, des avantages et des inconvénients qui peuvent peser dans la balance au moment de faire votre choix.

Des diplômes reconnus à l’unanimité (ou presque)

Pour cette première manche, les trois formations se retrouvent quasiment sur un pied d’égalité. La licence d’art délivre un bac+3, tout comme le DNMADE qui est un diplôme de grade licence. Pour les écoles d’art, la règle est légèrement différente. La plupart des formations sont reconnues et délivrent leurs propres diplômes de grade licence ou master.

D’autres écoles sortent de ce système, leurs diplômes sont reconnus par les professionnels (un titre RNCP) mais pas forcément par l’enseignement supérieur, soyez vigilant. Pour autant, dans le milieu artistique, plus que le diplôme, votre réseau et, surtout, votre créativité peuvent faire la différence.

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Les domaines d’études… une spécialisation en DNMADE

Avec ses 14 mentions différentes, le DNMADE est sans doute la formation qui vous offre le plus vaste choix d'orientation, allant des arts du spectacle, à l’animation, en passant par le design, la mode, le patrimoine, le numérique… Mais une fois lancé, vous vous spécialiserez directement dans ce domaine.

Contrairement à la licence qui reste plus généraliste et vous permet d’envisager les études d’arts dans leur ensemble. Côté écoles, tous les domaines d’études sont également couverts, dans des établissements publics ou privés. Vous vous orienterez également au fur et à mesure de votre cursus dans les arts plastiques ou les arts appliqués.

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Des cursus d'art exigeants à tous les niveaux

Malgré les idées reçues, l’exigence en études d’art est bien réelle. Si en DNMADE le volume horaire est plus conséquent qu’en licence ou qu’en école d’art, tous les parcours nécessitent un travail constant, beaucoup d’autonomie et une grande implication. L’investissement en temps, que ce soit pour les cours, les stages et surtout pour vos projets personnels, est assez conséquent et ne doit pas être négligé. La vie d’artiste ne s’arrête jamais !

Une forte sélection… à quelques exceptions près

Pour intégrer ces cursus, c’est surtout votre motivation et votre curiosité qui feront la différence, plus que vos aptitudes artistiques. En licence et en DNMADE, votre dossier scolaire est également scruté. Mais quoi qu’il en soit, partout, la sélection est rude. Les promotions dépassent rarement la trentaine d’étudiants alors que des centaines voire des milliers de candidats postulent chaque année. Certaines licences ont moins de demandes mais sur Parcoursup, les places sont parfois aussi chères qu’en DNMADE.

Quant à l’année de prépa, facultative, elle n’est pas à tous les coups un gage de réussite. Au contraire, les écoles attendent des profils variés et surtout curieux d’apprendre.

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Un coût financier important… sauf en licence d'art ?

Côté finances, tout va dépendre de l’établissement que vous choisissez. En licence, les frais d’inscription s’élèvent à 170 euros, auxquels il faut ajouter 95 euros de CVEC (contribution à la vie étudiante et de campus). En DNMADE comme en école d’art, le coût peut varier de quelques centaines à quelques milliers d’euros (jusqu’à 10.000 euros l’année).

L’apprentissage peut vous permettre de faire baisser la facture puisque la formation est à la charge de l’employeur. Comptez aussi sur les bourses du CROUS pour vous aider. Car vous devrez aussi ajouter tout le matériel nécessaire pour réaliser vos projets personnels (peinture, crayons, instrument de musique, ordinateur et logiciels…), y compris en licence.

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Mobilité internationale, pratique, stage… un atout en école d’art

Pour ce critère, tous les étudiants ne seront pas exactement logés à la même enseigne. La place de la pratique et des stages est, par exemple, assez disparate. En licence, la formation est axée sur l’analyse et la théorie. Les étudiants sont davantage formés à la recherche ou à la préparation de concours, en vue donc, d’une poursuite d’études. Les stages ne sont pas souvent obligatoires, mais restent néanmoins possibles.

Pour valider votre DNMADE, en revanche, 12 à 16 semaines de stages sont requises. Mais c’est surtout en école d’art que la pratique a tout son sens. De nombreuses heures de cours sont dédiées aux projets personnels et aussi à des conférences et rencontres avec des intervenants extérieurs.

Pour ce qui est des mobilités internationales, elles sont quasi systématiques en milieu de cursus dans les écoles d’art, moins en licence et DNMADE mais là encore, elles restent tout à fait possibles notamment avec le programme Erasmus+ et en fonction des partenariats de l’établissement.

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Les débouchés professionnels… tout dépend de vous

Si certains peuvent opter pour une poursuite d’études vers un master, un DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique) ou un DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués) afin d’obtenir un bac+5, d’autres préféreront directement entrer sur le marché du travail.

Cette perspective est accessible aux diplômés d’un DNMADE qui peuvent travailler comme salarié ou indépendant. La formation, créée en 2018, reste encore trop jeune pour avoir un recul sur l’insertion des étudiants. Après une licence, en revanche, mieux vaut privilégier une poursuite d’études pour vous spécialiser dans un domaine plus précis (enseignement, communication, création, spectacle, patrimoine…).

Les écoles d’art peuvent être un atout pour se constituer un réseau et réussir à développer son propre métier. L’insertion n’est pas tout à fait la même en art plastique ou en arts appliqués, mais dans ces milieux comme partout ailleurs, tout est une question d’opportunités.

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