Sept critères pour choisir entre une licence, un DNMADE et une école d'art
Entre une licence à l’université, un DNMADE au lycée ou un diplôme spécialisé dans une école d’art, plusieurs formations artistiques sont susceptibles de vous convenir. Votre projet professionnel, certes important, n'est pas le seul à entrer en jeu. Récap' des critères qui peuvent vous aider à affiner votre choix.
Trois principales voies d’accès peuvent vous mener aux métiers artistiques : la licence d’art (arts, arts plastiques, arts du spectacle, musicologie), le DNMADE (avec 14 mentions différentes) et les écoles d’art qui délivrent des diplômes de bac+3 à bac+5 (écoles supérieures d’art et de design, écoles nationales supérieures d’art, écoles supérieures d’arts appliqués ou écoles spécialisées).
Chaque cursus a ses spécificités, des avantages et des inconvénients qui peuvent peser dans la balance au moment de faire votre choix.
Des diplômes reconnus à l’unanimité (ou presque)
Concernant la reconnaissance des diplômes, les trois formations se retrouvent quasiment sur un pied d’égalité. La licence d’art est un diplôme national de niveau bac+3, tout comme le DNMADE qui est un diplôme de grade licence. Pour les écoles d’art, la règle est légèrement différente. La plupart des formations sont reconnues et délivrent leurs propres diplômes de grade licence ou master.
D’autres écoles d'art sortent de ce système, leurs diplômes sont reconnus sur les compétences acquises par le ministère du Travail via un titre RNCP mais pas forcément sur le volet académique par le ministère de l’Enseignement supérieur, soyez vigilant. Pour autant, dans le milieu artistique, plus que le diplôme, votre réseau et, surtout, votre créativité peuvent faire la différence.
Une spécialisation progressive quelle que soit la formation en art
Avec ses 14 mentions différentes, le DNMADE est sans doute la formation qui vous offre le plus vaste choix d'orientation, allant des arts du spectacle, à l’animation, en passant par le design, la mode, le patrimoine, le numérique… Mais une fois lancé, vous vous spécialiserez directement dans ce domaine.
A l'inverse, la licence est plus généraliste et vous permet d’envisager les études d’arts dans leur ensemble. Côté écoles, tous les domaines d’études sont également couverts, dans des établissements publics ou privés. Vous vous orienterez également au fur et à mesure de votre cursus dans les arts plastiques ou les arts appliqués.
Des cursus d'art exigeants
Malgré les idées reçues, l’exigence en études d’art est bien réelle. Si en DNMADE le volume horaire est plus conséquent qu’en licence ou qu’en école d’art, tous les parcours nécessitent un travail constant, beaucoup d’autonomie et une grande implication.
La différence se joue davantage à l’échelle des établissements : selon les professionnels présents, les projets, les workshops, les sorties, le nombre d’étudiants par promotion…
Une forte sélection dans les trois formations artistiques
Pour intégrer ces cursus, c’est surtout votre motivation et votre curiosité qui feront la différence, plus que vos aptitudes artistiques. En licence et en DNMADE, votre dossier scolaire est également scruté. Mais quoi qu’il en soit, partout, la sélection est rude.
Les écoles d’art publiques sont également présentes sur Parcoursup mais attachent une grande importance à votre dossier artistique et à l’entretien. D’autres écoles continuent de suivre leur propre calendrier et là encore, la motivation prime.
Les promotions dépassent rarement la trentaine d’étudiants alors que des centaines voire des milliers de candidats postulent chaque année. Certaines licences ont moins de demandes mais sur Parcoursup, les places sont parfois aussi chères qu’en DNMADE.
Quant à l’année de prépa, facultative, elle n’est pas à tous les coups un gage de réussite. Au contraire, les écoles d'art attendent des profils variés et surtout curieux d’apprendre.
Des frais de scolarité important... sauf en licence d'art ?
Côté finances, tout va dépendre de l’établissement que vous choisissez. En licence, les frais d’inscription s’élèvent à 170 euros, auxquels il faut ajouter 100 euros de CVEC (contribution à la vie étudiante et de campus). En DNMADE comme en école d’art, le coût peut varier de quelques centaines à quelques milliers d’euros (jusqu’à 10.000 euros l’année).
L’apprentissage peut vous permettre de faire baisser la facture puisque la formation est à la charge de l’employeur. Encore timide en DNMADE, cette voie s’est davantage développée dans les écoles d’art. Comptez aussi sur les bourses du CROUS pour vous aider.
Car vous devrez aussi ajouter tout le matériel nécessaire pour réaliser vos projets personnels (peinture, crayons, instrument de musique, ordinateur et logiciels…), y compris en licence.
La professionnalisation, un atout en école d’art
Pour ce critère, tous les étudiants ne seront pas exactement logés à la même enseigne. La place de la pratique et des stages est, par exemple, assez disparate. En licence, la formation est axée sur l’analyse et la théorie. Les étudiants sont davantage formés à la recherche ou à la préparation de concours, en vue donc, d’une poursuite d’études. Les stages ne sont pas souvent obligatoires, mais restent néanmoins possibles.
Côté mobilités internationales, elles sont quasi systématiques en milieu de cursus dans les écoles d’art, moins en licence et DNMADE mais là encore, elles restent tout à fait possibles notamment avec le programme Erasmus+ et en fonction des partenariats de l’établissement.
Après un diplôme niveau bac +3 en art, la poursuite d'études majoritaire
Seul le DNMADE permet une insertion professionnelle à bac+3. Les diplômés peuvent travailler comme salarié ou indépendant. Pour autant, comme en licence et en école d’art, la plupart des étudiants privilégient une poursuite d’étude jusqu’au bac+5.
Plusieurs choix sont possibles : un master, un DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique) ou un DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués). Trois cursus qui permettent de se spécialiser.
Les écoles d’art peuvent être un atout pour se constituer un réseau. L’insertion n’est pas tout à fait la même en art plastique ou en arts appliqués, mais dans ces milieux comme partout ailleurs, tout est une question d’opportunités.