Témoignage

ECN 2021 : les futurs internes soulagés d’avoir validé leur choix de spécialité

Après la validation de leur spécialité et le lieu d’affectation de leur internat, les futurs internes ont hâte de commencer leur nouvelle vie.
Après la validation de leur spécialité et le lieu d’affectation de leur internat, les futurs internes ont hâte de commencer leur nouvelle vie. © Ivan / Adobe Stock
Par Pauline Bluteau, publié le 17 septembre 2021
7 min

Les quelque 9.000 étudiants en sixième année de médecine avaient jusqu’au 17 septembre pour valider leur spécialité et le lieu d’affectation de leur internat. Un choix déterminant pour Yannis, Marie et Julien, trois futurs internes soulagés d’être arrivés au bout du processus post-ECN.

Chirurgie pédiatrique à Montpellier, psychiatrie à Lille, neurologie à Besançon : Yannis, Marie et Julien viennent tout juste de valider dé-fi-ni-ti-ve-ment le choix de leur spécialité d’internat. Un soulagement pour ces trois futurs étudiants en médecine qui sont encore dans le tourbillon post-ECN (épreuves classantes nationales).

Un stress constant jusqu’au choix final

En effet, les 14, 15 et 16 juin derniers, ils étaient près de 9.000 à passer le concours de fin d’externat. "On avait envie que ça se termine, ce n’était plus tenable au niveau du stress", se souvient Yannis, 23 ans. Une semaine après, le classement tant redouté était dévoilé. Une première pression qui retombe pour les trois étudiants qui se retrouvent classés parmi les 3.000 premiers. Un objectif pour Julien, 26 ans, qui visait l’une des quatre places de neurologie à Besançon. Mais la course ne s’arrête pas là, les émotions fortes reprennent le dessus avec l’ouverture de la phase de simulation des vœux.

Dès le 31 juillet, les futurs internes pouvaient établir la liste de leurs souhaits en fonction de la spécialité et du lieu d’affectation. Une simulation qui comme son nom l’indique peut donner une idée de ce qu’il sera possible d’obtenir in fine. "J’ai vite vu que je n’avais pas trop d’inquiétude à avoir pour la psychiatrie, j’étais loin d’être sur la sellette", estime Marie dont la spécialité offrait 532 postes cette année. À l’inverse, Julien était plus inquiet : "On est soulagé après le classement puis on espère à nouveau parce que cela ne se joue parfois à pas grand-chose, finalement, on n’est jamais vraiment serein…"

Après les ECN, choisir sa spécialité, une délivrance

Marie et Julien ont aussi obtenu sans difficulté leur spécialité de prédilection. "C’est vraiment le screen (capture d’écran) qu’on attend depuis… six ans, s’exclame Marie. C’est beaucoup de bonheur mais c’est aussi un petit pincement au cœur." La jeune femme, qui avoue ne jamais avoir eu la médecine pour vocation, s’est rapidement intéressée à la psychiatrie. "Je n’aimais pas trop le côté chirurgical et puis un jour, on a eu un cours de psychologie sur l’enfant et ça a été une révélation qui a ensuite été confirmée en stage. Ce que j’aime, c’est que le champ de compétences est immense, on accompagne la cellule familiale et pas seulement l’enfant. On est loin de l’image de Freud dans un bureau sombre", s’amuse la future interne de 22 ans.

Julien, lui, a déjà passé les ECN une première fois mais n’avait pas été assez bien classé pour obtenir la spécialité neurologie. "Je ne voulais pas choisir une spécialité par défaut donc là, j’étais vraiment soulagé, ça valait le coup de sacrifier un an pour 40 ans de carrière !" Après avoir hésité avec la cardiologie, l’étudiant est plus que satisfait de son choix. "J’ai toujours aimé le contact avec les patients, ce que je retrouve en neurologie en faisait des interrogatoires, des examens cliniques…"

L’internat, le début d’une nouvelle vie pour les étudiants

Début novembre, les trois étudiants feront officiellement leur rentrée en tant qu’interne.

Tous partent donc encore pour trois, quatre, cinq voire six années d’études. Le choix de la spécialité et du lieu d’affectation n’a donc rien d’anodin. Yannis a aussi hésité avec la pédiatrie "classique". "J’aime beaucoup le contact avec les enfants, leurs pathologies sont très différentes et variées par rapport aux adultes et je savais que je voulais aussi réparer de mes mains, donc j’ai finalement choisi la chirurgie."

Mais pour le choix de la ville, le futur interne a dû faire quelques recherches supplémentaires : "En chirurgie pédiatrique, nous avons deux options possibles : orthopédique ou viscérale. J’ai donc contacté tous les CHU pour savoir ce qu’ils proposaient." L’étudiant a aussi échangé avec les internes pour en savoir plus sur le fonctionnement des services, de la formation. "La qualité de vie joue aussi : j’avais le choix entre Paris et Montpellier… à Montpellier, il fait beau, la ville m’attirait plus."

Marie, qui a fait ses études à Reims, a eu un coup de cœur pour Lille qui avait aussi l’avantage de ne pas être trop loin de ses proches. Julien a quant à lui préféré poursuivre sa formation à Besançon où il avait déjà réalisé plusieurs stages en neurologie. "C’est l’une des PH (praticienne-hospitalière) qui m’a vraiment donné envie de choisir cette spécialité. Je ne me voyais pas partir sachant qu’il y a une bonne ambiance et que le centre de neurologie est plutôt bon."

Pour l’heure, les préparatifs vers leur nouvelle vie commencent. "J’ai hâte de découvrir une spécialité qui me plait vraiment avec de nouveaux collègues, dans une nouvelle ville… C’est une nouvelle vie !", affirme Yannis.

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